[flashback ] No one keeps a secret - Jay & Ian

No one keeps a secret

@Aedan L. Pritzker + @Ian AX400 + @Jay Winchester

Qui avait besoin d’explications lorsqu’on se faisait aborder de la sorte ? À peine monté dans l’escalier menant à l’étage, qu'Aedan m’intercepta, joueur, pour ainsi m’entraîner dans la salle de bain. Sans un mot échangé, nos visages se sont rapprochés et notre air complice laissa place à un chaleureux baiser. Sa barbe me chatouillant agressivement les joues -ce qui n’était pas du tout déplaisant-, la différence avec le baiser échangé avec Ian était flagrante. Mais trêve de penser à l’androïde, il n’était pas présent et je planifiais bien en profiter de son absence.

Je frissonnais déjà de plaisir lorsque les doigts de celui-ci entrèrent en contact avec ma peau. Pris d’inspiration, je lui mordis la lèvre inférieure avant de l’aider à retirer complètement mon t-shirt. Le vêtement tomba sur le sol d’un bruit sourd, souriant malignement à l’ancien passeur avant de passer mes mains dans ses longs cheveux pour l’approcher davantage de moi.

J’avais ce malin plaisir à imaginer Ian nous surprendre, et d’aimer cette fantaisie. Cependant, la réalité fut tout autre…

Je finissais par rentrer à la maison, beaucoup plus tôt que d'habitude. La raison ? Elle était toute simple. J'aurais soit-disant mal fait quelque chose, mon patron en a profité pour m'insulter. "Tas de ferraille"... Il avait sans doute cru que je ne relèverais pas mais il se trompait lourdement, j'ai répondu et je l'ai traité de "sale humain" pour équilibré. J'aurais pu lui faire une remarque sur son apparence, il ressemblait à un homme-rat mais ce serait une insulte aussi pour les rats... Enfin bref, c'était histoire de lui montrer ce que ça fait de se prendre une insulte raciste. Il n'avait pas du tout apprécier et il a dit qu'il allait me renvoyer. J'ai répondu qu'il pouvait le faire, que j'en avais rien à faire alors il l'a fait. Ce n'était pas la première fois que je me faisais renvoyer et ce ne serait pas la dernière. Je ne me laissais pas faire et ça ne plaisait pas à tout le monde. En tout cas j'avais la satisfaction de l'avoir fait enrager un peu plus avant de claquer la porte. Et de lui faire un doigt d'honneur avec un grand sourire en m'en allant. Il était fou de rage et moi j'étais mort de rire ! Quelle tête !

Lorsque j'entrais la maison m'a tout de suite parue bien vide. J'ai entendu Sunny faire tomber quelque chose dans la cuisine ou dans le salon, encore. Et puisque personne ne l'a réprimandée, je pensais que j'étais seul. J'ai pu aller caresser Sunny et Chance pour les saluer, j'en ai profité pour leur donner à manger et j'ai ramassé l'objet que Sunny avait fait tomber. La télécommande de la télé. Cela me rassurait d'être seul avec ces deux boules de poils. C'était sans doute préférable. Je souhaitais prendre mes distances, c'était mieux pour tout le monde. Et j'espérais éviter de souffrir en le faisant.

Je ne voulais pas rester en bas trop longtemps, de peur de voir Jay ou Aedan rentrer. Je préférais faire semblant d'être occupé ailleurs. Je pourrais aller faire la lessive, ou alors prendre une douche ou un bain ? Ou les deux... Oui les deux, ça me paraissait bien.

"Soyez sages !"

Je donnais une rapide caresse à chacun et je montais à l'étage. Je ne me sentais plus vraiment à l'aise depuis que ... Bon autant être direct depuis que j'ai été lâche et con. Et ce qui était encore plus idiot, c'était le fait que je pourrais aller chez Irina mais je ne parvenais pas à m'y résoudre. Alors que je voulais prendre mes distances ! Non mais c'est n'importe quoi, j'ai l'impression d'être une vraie girouette. Il n'y a pas un bouton désactiver ? Je commençais à être lassé de mes propres sentiments. Fatigué aussi. Perdu dans mes pensées je soupirais et j'ouvrais la porte de la salle de bain. Je me suis figé en réalisant que la maison n'était pas calme parce que j'étais seul, mais parce que vous étiez occupés. Je suis resté figé, transformé en statue de glace, durant quelques secondes. Ma diode virant instantanément au rouge.
By Halloween sur Never-Utopia