Sujet: Act like it's a game. - Feat. Diki. Lun 30 Mar - 22:26
Act like it’s a game. Diki & Aria You know I need the job, I’ll be your dolly doll, I’ll act like it’s a game. ( nightmares - ellise )•••
Le soleil était déjà bas, alors que j’arpentais les rues, mains dans les poches de mon manteau, lavé. Les choses commençaient sérieusement à se compliquer.
En effet, j’avais été sotte de m’être rendue à la soirée de donation. Des centaines de morts, et mon nom placardé dans les journaux. Moi qui voulais être discrète, y’a pas à dire, c’était raté. Si mon père ignorait encore que j’étais en ville, vu les nouvelles et tous ses potentiels clients ayant lu mon nom aussi j’avais l’impression qu’une cible s’était gravée dans mon dos.
Cela signifiait que passer mes soirées dehors, surtout le week-end, ne suffirait plus à me cacher. Au contraire ça m’exposait. La bibliothèque m’abritait encore de jour, mais pour accentuer mes recherches… c’est d’argent dont j’allais avoir besoin. J’en avait besoin pour ne pas me servir de Jessica, qui avait déjà été bien aimable de me fournir les vêtements que je portais actuellement… Qui paraissaient décents. J’avais une tenue normale, lambda. J’étais chic, avec mon manteau propre sur le dos, ce qui me changeait de mon anorak poisseux. Dessous, un slim normal, un haut a coupe carrée assez large au col ouvert, blanc, sans motif. Jessica me donnait des sous, tant que je l’aidais, mais j’aimais à penser que ce que nous avions vécu (à savoir, des sensations fortes, une fois de plus) faisait de nous plus que des collaboratrices échangeant de bons procédés. Des amies? Je ne saurai le dire.
Leilani aussi, m’aidait. Je ne lui demandais pas d’argent mais elle avait promis de m’aider, et elle l’avait fait, fournissant la superbe robe que j’avais lâchement taché à la soirée. M’assurant que ce n’était rien, elle m’avait même dit d’oublier cette vilaine histoire de tissu. Il n’empêche que même bien sapée, je restais SDF, et que dormir dehors devenait risqué.
Il y avait ce club, à Hartz-Plaza. On m’en avait parlé, et paraissait-il, qu’ils cherchaient des employés. Pour du service, d’après ce qu’on m’avait dit. Alors, simplement les mains dans les poches, cheveux rejetés par derrière mes épaules, visage nu de tout maquillage, mais visage baissés pour le cacher des lumières, j’avançais vers le bâtiment du club. 27 ème étage… On ne m’avait pas menti, la vue devait y être magnifique. En entrant dans le building, j’accédais à l’ascenseur et me plaquais dans un coin alors que quelques inconnus de plus m’ignoraient. Au moins ils ne faisaient plus la moue face à mon odeur… Pour le moment. Les portes s’ouvrirent et s’ouvrit en même temps face à moi, le Black Lotus. Le début de soirée devait être moins bruyant et extravagant que les sombres heures de la nuit, dont on dit que le vice est roi.
Au vu du mobilier, bon sang, tout puait le fric. J’avais beau avoir grandi dans le velours, jamais je n’avais mis les pieds dans untel endroit, et je n’aurais su déterminer si mon père (ou ses clients fidèles) étaient de ceux qui fréquentaient ce lieu. Ou d’autres du genre. Cela signifiait surtout qu’ici même, si j’arrivais à travailler, je devrais faire profil bas, et me faire discrète.
Je m’avançais d’un pas silencieux vers le comptoir principal et demandais à la première personne – surement une serveuse - qui passait :
« Bonsoir. Dites-moi, j’ai entendu parler d’offres d’emploi dans le coin. C’est toujours d’actualité ? J’ai pas vraiment de CV ni d’expérience dans le service mais je suis disponible immédiatement. » :copyright: 2981 12289 0
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Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Mar 31 Mar - 20:51
Act like it's a game
Le Black Lotus, Février 2040
19h45. Putain de samedi soir ! Jamais elle ne pensait avoir autant de boulot en l'espace de quelques heures. Comme si la moitié de son staff avait décidé de tomber malade tous en même temps ! Là voilà qui se retrouvait avec un effectif réduit. Certes, le Black Lotus venait seulement d'ouvrir. Mais elle connaissait bon nombre de ses invités. Leurs heures d'arrivée. Leur consonance avec l'alcool et même leurs petites coucheries !
Et à vrai dire, aux vues de son humeur noire, elle serait capable de prendre n'importe qui. Quitte à faire le service elle-même. Alors, Diki se décida à réunir ses filles. Leur tenir un petit blabla devenait primordial, même si elles en avaient l'habitude désormais. Oui mesdemoiselles. Vous aurez plus de taf cette soirée. Oui, il y aura un gros cachet si vous tenez la cadence jusqu'à la fermeture et oui... Vous mériterez une journée de repos supplémentaire. Des promesses toujours tenues. Surtout lorsqu’il s'agit de Diki.
▸C'est bon ? C'est assez clair pour tout le monde ?
Elle n'aimait pas se répéter. Mais malgré son sale caractère, ses filles faisaient le boulot. Depuis qu'elle tenait son empire, il ne lui semblait pas avoir viré un seul membre de son équipe de choc. Peut-être parce que la paie était à la hauteur de leurs espérances les plus folles ? Et parce qu'il faisait bon vivre malgré tout, dans ce club de luxe où Diki ne tolérait aucun écart de ses habitués.
Le couloir des employés, où la népalaise tenait son colloque, se libéra enfin de tout ce monde inutile. Diki leva les yeux au ciel, les mains sur les hanches, et regagna le hall de son club. Elle pensait prendre une margarita avec son barman chéri avant de retourner travailler. Élancée sur ses talons hauts qu'elle faisait claquer sur le sol, la patronne se montra aux premiers invités, sourire charmeur sur le bout des lèvres. Elle avait un peu chaud subitement, mais rien d'alarmant.
Soudain, sans en connaître la raison initiale, son regard se braqua sur une visite tout à fait inhabituelle. Une jeune fille, aux allures de citadine modeste, qui tenait la discussion sous son nez, avec une des serveuses ? Elle fronça les sourcils et tendit l'oreille. Elle cherchait du travail ? Oh ! Le karma était de son côté.
▸Toi ! La jolie blonde. Viens avec moi.
D'un signe de tête suffisamment expressif, elle escorta l'inconnue à la rejoindre. Inutile de se faire prier. Elle comptait bien se servir d'elle dès ce soir. Expérience ou pas. Elle s'en foutait. Une fois à sa hauteur, elle la dévisagea de la tête aux pieds d'une fraction de seconde. Très jolie même... mais son minois ne faisait pas tout.
▸J'ai du temps pour une entrevue. Ça te branche ?
Vingt heures sonnaient déjà. Diki n'avait pas de temps à perdre. Elle avait un club à faire tourner. Bien entendu, elle ferait l'effort de lui donner des instructions avant de la laisser se débrouiller. Mais à en croire ce qu'elle avait sous les yeux, il ne devrait pas y avoir de problème...
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Aria St. Lusher
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Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Mar 31 Mar - 23:44
Act like it’s a game. Diki & Aria You know I need the job, I’ll be your dolly doll, I’ll act like it’s a game. ( nightmares - ellise )•••
Du haut de ses talons, c’est une autre voix féminine qui m’appela. La voix claire, elle semblait m’avoir repérée et j’avais beau ne pas encore être employée, elle me somma d’un premier ordre simple : la suivre. J’obtempérais immédiatement et suivis le pas. Elle avait le visage dur, celui d’une boss, d’une vraie. Celles qui résistent à mon père, celles qui le mènent par le bout du nez, sans même une seule tension sexuelle dans l’air. Un pouvoir pur et sans fond. C’était fascinant.
Ses yeux vinrent se balader sur moi, comme si j’étais un bœuf au salon de l’agriculture. Si par avance elle m’avait déjà appelée d’un sobriquet qui m’avais été pas mal adressée depuis que j’avais de nouveaux accès à des douches et une brosse à cheveux, j’avais vraiment l’impression de me faire reluquer. Il fallait avouer qu’un œil précis devait être de mise dans le monde du luxe. D’un coup d’œil, il fallait dire oui, non. Prendre des décisions à bras le corps, et même voué aux plaisirs, ce club semblait rester dans les codes. J’allais ouvrir la bouche, et poliment demander si cette femme était la patronne, alors qu’elle ajouta :
« J'ai du temps pour une entrevue. Ça te branche ? »
Informelle, et directe. C’est ce que j’avais appris à aimer depuis que je vivais dehors, et je devais me l’avouer : c’était contraire à toutes les bonnes manières qu’on m’avait enseignées quand j’étais gamine. Un sentiment de curiosité naissait. Avait-on le droit de faire ce qu’on voulait avec qui on vulait, quand on voulait, quand on était riche et dans la vie active ? Ma pauvre mère, croyante et pleine de foi, m’enseignait le contraire encore une fois. Pas d’écart, surtout en public. Un silence parfait pour une petite fille parfaite. J’avais une grande gueule moi, alors autant dire que j’avais fait que réprimer les choses… jusqu’à la fugue.
En guise de réponse, je haussais les sourcils, agrandissant la vue sur mes prunelles colorées.
« Ah, quel soulagement. Bien sûr. Comme je le disais, je suis disponible immédiatement. »
Vingt heures, et les clients arrivaient au compte-goutte, mais à une vitesse grandissante. Des gens seuls, des groupes, et parmi eux, des hommes encore vêtu du costard de la journée, des femmes branchées, des femmes en robe de soirées, des femmes moins branchées, mais tout aussi friquées. C’était à la limite d’un festival. Je tournais la tête vers le flot de gens qui attendaient d’être accueillis, et ceux qui s’installaient déjà. Et donc moi, mademoiselle Saints Lusher, allait servir les clients. J’avais d’or-et-déjà une requête pour ma patronne. J’espérais juste pouvoir la formuler et ne pas faire mauvaise impression, ni qu’on me pose trop de questions.
« Vous avez besoin de personnel en salle je suppose ? Il semble y avoir du monde. »
Ok, voilà la boule au ventre, et me voilà en train de dire des vérités abrutissantes à tout va. Evidemment qu’elle avait besoin de personnel de salle, SURTOUT parce que y’a du monde. Je réprimais un soupir à moi-même. A vrai dire, je stressais. Tout le monde, tous ces gens qui pouvaient me reconnaitre… serais-je à la hauteur ? :copyright: 2981 12289 0
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Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Mer 1 Avr - 2:17
Act like it's a game
Le Black Lotus, Février 2040
La jeune femme ici présente n'avait aucune idée de l'ampleur de sa venue impromptue. Outre le fait que la népalaise cherchait des nouvelles têtes dans son club, c'était devenu urgent à la minute. Alors le soulagement était réciproque. Et puis, même en jean, elle avait une certaine allure la blonde. De là à deviner son âge hum ?. La vingtaine peut-être. Mais suffisamment âgée pour travailler en toute légalité. Elle n'employait jamais au black Diki. Même en cas d'extrême nécessité comme ce soir.
La principale intéressée observait les environs. Bosser dans un tel endroit imposait quelques bases au préalable. Diki en avait bien conscience. Elle comptait tout lui expliquer dans son bureau. Mais à l'annonce de la première question, aussi basique fut-elle, c'est avec un sourire en coin qu'elle lui répondit, du tac au tac.
▸Très perspicace.
Perspicace, mais stressée. Ça se voyait sur son visage. Avoir osé débarquer ici sans savoir à quoi s'attendre était déjà un bon point pour elle. Elle adorait ça Diki ! De voir cette spontanéité émerger de nulle part pour un boulot que la jeune femme ne connaissait pas ! Elle méritait qu'on s'y intéresse. Elle lui rappelait presque sa jeunesse oubliée... Qu'importe. Imposante, sans trop en ajouter, la directrice du Black Lotus tendit sa main à la demoiselle. L'heure était à la discussion.
▸Je m'appelle Diki. Allons dans mon bureau, tu seras plus à l'aise.
Elle jeta un œil tout autour d'elle. Le monde commençait à arriver. Elle n'avait pas de temps à perdre. Tournant enfin les talons, elle indiqua la porte noire des employés au bout de la salle principale, suivant de près cette nouvelle recrue si ardemment désirée.
La jolie blonde ne risquait rien. Diki n'avait pas l'allure d'un patron despotique et sexuellement attiré par ses filles. Même si... dans un coin sordide de sa tête, elle se délectait de les savoir sous son emprise. Pas toutes non ! Juste quelques-unes. Prêtes à tout pour garder leur position au sein de son équipe.
▸La première porte sur ta droite.
Une fois dans le couloir réservé au personnel du club, Diki indiqua l'emplacement de son bureau à la blonde. Non pas qu'elle désirait déjà une certaine obéissance. Mais elle voulait voir si elle savait écouter, sans se poser de questions. Elle la laissa donc prendre l'initiative d'entrer dans son bureau et prendre place là où elle le souhaitait. La chaise ou le canapé ? Formel ou informel ?
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Aria St. Lusher
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Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Jeu 2 Avr - 15:59
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Diki. C'était un prénom peu commun, pour sûr. Et je me laissais penser que les traits asiatiques de son visage s'étaient depuis sa naissance, imprégnés d'une culture qui n'étais pas celle des gens nés ici. Je me trompais surement, mais cela la plaçait dans la catégorie de gens qui me fascinent : ceux qui ne viennent pas d'ici, et qui apprennent tout, en partant de rien. Elle n'avait pas ajouté de nom de famille. Parfait. Avec un peu de chance je n'aurais pas à donner le mien trop tôt. Autant faire des preuves avant de me lancer sur le ponton de la mort. Si j'étais assez douée... Peut-être préférerait-elle me garder. Je ne cessais de me méfier de tout, et au lieu de m'endurcir j'avais l'impression de devenir faible. Alors en plus avec mon nom dans les journaux... Méprisable.
Avant qu'elle ne me conduise à son bureau, je me résolus à lui donner mon prénom, priant qu'elle ne lise pas beaucoup la presse.
« Je m'appelle Aria. Merci de m'accueillir. »
J'étais rarement si polie. Sauf quand évidemment j'avais besoin que quelqu'un fasse quelque chose pour moi. Mais je savais me tenir. Même si mon nom à moi voulait dire "chanson" ou "air" en Italien, et qu'une tante éloignée m'avait dit qu'en Hébreu cela voulait dire "Lionne", je n'étais pas non plus indisciplinée. Les valeurs qui m'avaient été ancrées dans le cerveau depuis mon plus jeune âge, ne me quittaient pas, à mon grand désespoir. J'aurais aimé être plus... Violente ? Non. Juste plus comme Jess. Elle avait de l'allure, mais pas celle d'une biche un peu trop sauvage pour être approchée. Celle d'une guerrière... Ce que je n'étais pas du tout. A part m'avoir arraché Ethan (et m'avoir sauvé d'une bombe et m’avoir surement fait tuer un homme) la vie ne m'avait pas fait de mal. Et surtout pas avant que je quitte la maison. Alors je pouvais paraitre insolente et sure de moi quand les choses me touchaient, faire des sales coups, trainer ou il ne faut pas, et frapper qui me veut du mal, je n'en restais pas moins une gosse élevée comme une riche.
Elle me conduit à son bureau. Puisqu’elle pointait le bureau, j’observais les deux chaises, très sobres comparé à la déco flamboyante du bureau. Couleur rouge, couleur bambou, les étagères impériales aux cotés de la fenêtre s’assemblaient comme un trône aux côtés du siège placé face à la grande fenêtre. Et trônant au sommet,Un katana sublime, sur un support imposant. A la vue du canapé sur ma droite – qui m’avait l’air confortable, je me fis la réflexion que même les patrons voulaient un peu de confort dans leur cocon de travail. Le bureau de mon père, lui, était des plus inconfortable et je pourrais compter sur mes doigts le nombre de fois que j’y étais entrée.
Je me dirigeais vers les chaises. Officiellement, c’est là qu’on remplissait les contrats, qu’on faisait des accords. Diki devenait ma patronne, pas mon amie. Je tirais la chaise et m’y assis, simplement, sans un bruit. Une fois installée, je la laissais me rejoindre, et j’ajoutais, pour briser le silence.
« Vous avez du gout. Le club est sublime, votre bureau aussi. Même les employées ont l’air classe. On voit les efforts que vous fournissez. »
Et le meilleur : ce n’était même pas de la lèche. Cet endroit pétillait, dans mes yeux pleins de curiosité. Je me faisais surement beaucoup d’idées mais l’appel de l’argent se faisait fort.
Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Ven 3 Avr - 17:04
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Le Black Lotus, Février 2040
La demoiselle se dirigea vers une des chaises. Va pour l'entrevue conventionnelle dans ce cas. Diki respectait son choix. Elle ne la connaissait pas après tout. Son nom ? Aria. Original, et en accord avec ce qu'elle proposait ici. La népalaise prit place sur le fauteuil en simili cuir noir. Elle voulut prendre la parole, mais Aria fut la plus rapide. Et c'est un flot de compliments qui sortit de sa gorge. Diki arqua un sourcil. Un club sublime. Des employées classes selon ses dires... Oh oui ! Elle en avait fait des concessions pour obtenir un tel résultat.
▸Et tu n'as encore rien vu !
Elle sourit à cette jeune fille. Pas le genre de sourire carnassier qu'elle arborait pendant ses chasses nocturnes. Oh non ! Quelque chose de plus doux, de plus sincère. Avec une pointe de malice dans le regard. Comme si elle voulait lui dévoiler la panoplie de ses services sur un plateau d'argent. Mais Aria n'avait ni curriculum vitae, ni expérience dans ce genre d'endroit. Elle devait faire ses preuves, comme bon nombre de ses filles avant elle. Diki avait déjà une proposition à faire. Et parce que le karma lui était favorable, elle allait lui laisser une chance.
▸Très bien. Je vais être claire. Je manque de personnel.
Faux. Elle avait l'équipe nécessaire à ce que le Black Lotus tourne tout seul, sans le moindre effort. Mais comme la moitié s'était rendue malade, il lui fallait une solution d'urgence. Cette fille avait frappé à sa porte. Elle n'allait certainement pas la laisser filer.
▸J'ai entendu que tu avais ni cv, ni expérience dans ce milieu. Ça ne fait rien. En fait, tu es loin d'être la seule.
La patronne se pencha vers son bureau, liant ses doigts entre eux, étendant sa colonne vertébrale de tout son long. En souveraine. Ses yeux se focalisèrent sur Aria. Ce léger instant de domination à peine voilé où Diki allait lâcher quelques mots à son encontre. La convaincre de rester bosser pour elle ? Nul besoin d'en arriver là. La gamine sous son nez était déjà conquise.
▸Tu travailles cinq jours sur sept. Jusque tard le soir, selon ce qui t'arrange. Les horaires sont inscris à l'entrée. Tant que tu fais tes heures, je me fous de savoir comment tu les gères.
Elle marqua une courte pause. Pour lui laisser le temps d'intégrer, ou pour qu'elle remette de l'ordre dans ses idées. Peut-être même les deux. Mais pour Diki, c'était tout vu.
▸Pour ce soir, tu seras au service. Tu verras, les clients viendront vers toi d'eux-même. Tu prends les commandes, tu les donnes au serveur. Tu récupères les verres, tu les distribues. Des questions ?
Elle n'aimait pas répondre aux questions, sauf si c'était nécessaire. Comme en ce moment. Parce qu'Aria pouvait s'interroger sur sa condition. Sur son salaire. Sur tout un tas d'autres choses qui ne viendraient pas à l'esprit de la népalaise endurcie. Alors elle ferait cet effort. De quoi as-tu besoin petite ?
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Aria St. Lusher
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Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Sam 4 Avr - 20:32
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Ca faisait pas mal d'informations à avaler. Mais vu le discours que Diki me tenait, j'avais tout à croire que malgré mon manque d'expérience ou mon absence de CV. Après tout, j'étais sensée avoir un futur tout tracé et surtout ne jamais avoir besoin d'aucun CV de ma vie. Qu'écrirais-je dedans de tout façon? J'avais toujours étudié chez moi et ma seule liberté c'etait de fréquenter l'église. Et des jeux vidéos, dans ma chambre, ainsi que divers cours pour jouer de multiples instruments. Aucun ne me convenait vraiment, donc je les avais laissés tomber.
Être manuelle, ce n'étais pas mon fort. Mais pour le service, s'il suffisait de se rendre assez cordiale pour se faire apprécier, et tenir un plateau un peu en équilibre.. je pouvais le faire. Et si en plus je pouvais choisir les heures, tant que je les faisait... Quel bonheur. Sachant que je bougeais dans la ville sans arrêt, et que je dépendais du jour le jour, tenir des horaires aurait encore accentué les risques que je pouvais prendre. Et au contraire, bosser de nuit était aussi un bon point, parce que croyez le ou non mais c'etait toujours moins cher de louer un motel en journée, et c'etait plus risqué que d'être dehors en soirée. J'y gagnais totalement, surtout si on me payait.
« Pour ce soir, tu seras au service. Tu verras, les clients viendront vers toi d'eux-même. Tu prends les commandes, tu les donnes au serveur. Tu récupères les verres, tu les distribues. Des questions ? »
Je hochais la tête, silencieusement, tant qu'elle parlait. Si les clients viennent d'eux même alors, on pourrait dire que j'avais pas grand chose à foutre. Mais j'avais... Deux questions. Une simple... Et ma requête.
« Bien, oui, deux questions. On a une tenue spéciale pour bosser? Un dress-code? J'avoue avoir besoin de m'y préparer, si je dois acheter des fringues. »
En effet, si je devais me changer, j'allais devoir dépenser de l'argent, et c'etait un peu compliqué. Mais soit. Je m'y ferais, surtout si je devais faire bonne impression. Mais ce n'était pas tout. En plus de ça j'avais besoin de me protéger des clients. Et c'était sur ce point que j'avais plus peur.
« Aussi... C'est possible de bosser en portant une perruque? Simple envie personnelle. »
J'allais user du maquillage qu'on m'avait acheté avec Jess il y a quelques mois, et avec une perruque je serais beaucoup moins reconnaissable au cas ou quelqu'un capte que la SDF du quartier servait dans un club de luxe. Ou au cas où ma famille se pointait. Simple sécurité.
Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Dim 5 Avr - 23:24
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Deux choses. Il fallait s'en douter hein ? Diki tendit l'oreille à ses questions. Aussi étonnant que ça pouvait paraître, il n'était même pas question d'argent, mais d'esthétique. La népalaise sourit de nouveau. Évidemment qu'elle n'allait pas la laisser travailler telle qu'elle était ! Même si son jean lui faisait un petit cul d'enfer.
▸Toutes mes filles ont une tenue attitrée. C'est moi qui la fournit. Je t’emmènerai voir ma costumière dès qu'on aura fini.
Cette chère Olivia. Une femme au caractère bien trempé. Le genre de nana qu'il ne fallait surtout pas contrarier. Diki se souvenait de sa première journée au sein du Black Lotus. Elle se prenait la tête avec une de ses filles, réticente au décolleté plongeant lors d'une soirée à thème. Tout un acharnement !
La blague... Diki se retint de rire devant Aria. Même si un petit air amusé trônait sur son faciès décontracté. Elle aurait voulu rester plusieurs secondes à rire de ses bêtises, mais elle ne comprenait pas la demande de la jeune fille. Le coup de la perruque. Quelque chose à cacher manifestement. Mais quoi ?
▸Pour ce qui est de la perruque, je n'y vois pas d'inconvénient.
Ce qui était véridique dans le fond. Elle n'en avait strictement rien à cirer. Mais en tant que patronne, sa fonction exigeait d'en savoir un minimum sur son équipe.
▸Mais ce serait vraiment dommage. Tu es très belle, on ne va pas se mentir. Pourquoi cacher cette superbe chevelure ?
Elle arqua un sourcil, signe prévisible qu'elle voulait une réponse claire et nette. Aria avait le droit d'avoir des secrets, comme tout son staff. Elle-même trimballait ses fesses au QG de l'Opposition sans que personne ne le sache !
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Aria St. Lusher
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Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Sam 11 Avr - 0:51
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Je haussais un sourcil de surprise en entendant mention d’une costumière. Diki était-elle si riche que pour son lieu de travail elle avait engagé une costumière ? Il y avait de quoi se penser sur un plateau de tournage. Cela-dit la nouvelle était bonne. Je serais quasi impossible à repérer si Diki faisait de moi une actrice parfaite – et si elle acceptait l’idée de la perruque. Me manquait plus qu’à l’acheter, tiens – et me fondait dans son décor de luxe. Pou ce qui était de la tenue, peu m’importait. J’aurais pu être presque nue, à l’appart que constituait le gain d’argent, je me disais que s’il eut vraiment fallu, ce travail n’aurait été que temporaire ; je n’étais plus à une humiliation ou une autre prêt.
Ma patronne accepta la perruque. Un soulagement si grand dans mon cœur que je ne pus réprimer mon soupir de soulagement en baissant les yeux. Ouf. Juste ouf. Ce critère m’était indispensable, et elle me l’accordait. Tout allait bien, tout irait bien, je pouvais travailler le cœur tranquille…
« Mais ce serait vraiment dommage. Tu es très belle, on ne va pas se mentir. Pourquoi cacher cette superbe chevelure ? »
Voilà que sa question me prenait de court. Malgré l’énième compliment que ma patronne m’adressait… d’ailleurs, était-ce normal de recevoir des éloges de la part d’un patron ? Je m’en fichais, et à la rigueur le franc parler de Diki me mettait plus à l’aise… Bref, malgré sa bienveillance et ses louanges, j’avouais ne pas souhaiter lui répondre. Je ne le souhaitais pas, mais si elle était franche avec moi… Devais-je l’être ?
Le dilemme réveilla en moi une insécurité certaine, et, les yeux se baladant sur le bureau comme s’il s’y étaient écris des lignes et des lignes comme dans un roman, je respirais, gonflant les épaules, archivant un sourire :
« Je risque de ne pas être assez précise pour vous, mais sachez juste que c’est un problème d’anonymat. Disons que certains n’aimeraient pas me voir travailler ici, mais j’ai besoin d’un travail et vous l’avez reconnu, j’ai, quelques atouts. Je saurais faire mes preuves, et je suis dynamique. Je n’avais besoin que de l’accord pour masquer mes cheveux, je vous promets d’être aussi jolie que vous me le dite, même avec des cheveux en plastique. »
J’avais le sentiment d’en avoir trop dit et en même temps d’avoir été trop vague. Evidemment, que je me cachais, si je cachais mes cheveux blonds. Je touchais une mèche de cheveux qui pendait sur le coté de mon visage. Superbe chevelure, parfois poisseuse, et que je ne peux pas toujours laver. Ça aussi, j’aurais dû le mentionner, mais c’était vraiment plus simple de me limiter à ça.
« Vous préférez des cheveux longs ou courts ? Doivent-ils être attachés ? Pour ce soir je devrais reste comme ça je suppose… »
C’était idiot d’autant s’attacher à une coupe de cheveux, mais croyez-le ou non, j’ai toujours eu des cheveux longs tombant souplement dans mon dos. Tressés, coiffés, relevés, mais toujours les mêmes. Le reflet doré, la racine sombre, les pointes lisses, ondulant sur la longueur. Je tenais à les couvrir comme lors d’un rite religieux.
Je pensais aussi à Ethan. Plus le temps passait, plus je faisais de choix, plus je me demandais ce qu’il penserait de moi. J’étais rebelle mais innocente, quand on s’était connus. J’étais dure, et violente, mais je n’avais ni presque tué (ou peut être tué) un homme, pas survécu à une bombe, pas volé, pas dormi dans la rue, pas été engagée dans le premier taff possible… J’avais plein de rêves, et si j’avais pu les réaliser avec lui, je n’aurais jamais demandé plus. La vie passait et je commençais à me demander si je me battais encore pour lui ou si j’avais perdu espoir et tentais de sauver mon propre cul…
Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Lun 13 Avr - 0:15
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La réponse finit par tomber après un court instant d'incertitude. Diki pouvait lire sur le visage de la jeune femme que cette volonté de savoir la mettait mal à l'aise. Mais elle comprenait sa position. Elle fit un signe d'approbation de la tête, se mettant droite contre le dossier de son fauteuil. Si son anonymat devait être respecté, qu'il en soit ainsi.
Aria enchaina avec son choix de perruque. Personnellement, elle n'avait aucun avis sur le sujet. Mais il était hors de question pour sa nouvelle fille de payer un seul cent pour ce type d'accessoire. Diki comptait se référer à Olivia. Ses talents sauraient, une fois de plus, trouver preneur auprès de sa recrue farouchement disposée à travailler dans la minute.
▸Inutile de stresser. Ma costumière se charge de tout. Perruque incluse. Tu pourras lui demander autant conseil que tu veux, Aria.
Évidemment. La népalaise se reposait un peu trop sur les épaules de son amie et associée fraîchement débarquée dans sa vie. Oui, elles s'appréciaient toutes les deux. Chacune ayant une passion pour l'autre sur leur façon de travailler, ou de diriger une affaire. Il est vrai que miss Cho-Yang n'était pas du genre à sympathiser avec le premier venu ! Mais le contexte était si... exceptionnel. L'avoir dans son équipe la ravissait au plus haut point.
▸Pour ce soir, je pense qu'une simple coiffure fera l'affaire. Oui... Mais il faudra te changer bien entendu.
D'où la présence de Olivia. La concernée était justement en train de bricoler dans son local. Elle ne l'avait pas encore saluée ce soir. Une superbe occasion de venir la déranger dans son travail ? Elle s'attendait très bien à une saute d'humeur comme elle en avait le secret. Olivia et son franc parlé à toute épreuve... elle en rirait si elle n'était pas en entrevue.
En revanche, elle avait omis de parler du seul point obligatoire auquel toute son équipe devait se plier. Son anonymat à elle. Diki Cho-Yang n'était pas à prononcer à la légère, et certainement pas devant les clients.
▸Autre petite chose. Très importante. Ici, on m'appelle Miss Red, et non Diki. Question de discrétion, je ne veux pas que mon nom apparaisse dans ces torchons écris par les journalistes. Et si tu en veux un également...
Ses yeux se plissèrent tout à coup. Elle n'avait aucune idée de la notoriété de la famille de Aria, mais elle avait parfaitement compris qu'elle désirait ardemment passer inaperçue ici. Chacun ses petits secrets. Elle n'essaiera pas de les deviner.
▸Veux-tu régler la question de ton salaire tout de suite ?
Forcément. Là aussi, il fallait trouver une entente raisonnable. Diki n'était pas radine. Aria serait payée en conséquence. Encore fut-il que la demoiselle se mette d'accord sur une base horaire ?
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Aria St. Lusher
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Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Mer 6 Mai - 9:49
Act like it’s a game. Diki & Aria You know I need the job, I’ll be your dolly doll, I’ll act like it’s a game. ( nightmares - ellise )•••
Ma nouvelle patronne acceptait la perruque. Quel bonheur ! C’était ce qui m’angoissait le plus, alors savoir que mon anonymat serait garanti, je ne pouvais que me sentir soulagée. Presque… en sécurité. M’enfin, quand on vit à la rue, tout est plus sécurisant que le froid de la pluie sur le béton, à la vue de tous. Bientôt je n’aurais plus à cacher mes quelques effets personnels sur moi ou dans mes sous-vêtements pour éviter d’être pillée de nuit. Un peu de patience, Aria. Pour ce soir, j’allais au moins être bien coiffée. Si seulement je savais encore faire ce chignon comme à l’adolescence, avec quelques pinces, je savais être élégantes. Une petite mèche qui tombe sur le coté du visage, insolente, j’adorerai retrouver ça. Je le faisais avec l’aide des androïdes de la maison. Cela me manquait quelque fois.
En parlant d’anonymat, ma patronne m’expliqua brièvement qu’elle se faisait appeler Miss Red. Joli surnom. Je l’acceptais, hochant docilement la tête, puis demanda si moi aussi j’aurais le droit à mon surnom, si toutes les employées avaient des surnoms. Apparemment toutes n’en prenaient pas mais j’avais le droit. C’est avec un remarquable plaisir, que je lui demandais alors :
« Je peux me faire appeler Bianca ? »
Bianca c’était « blanc », modifié. En italien, précisément, mais ça ressemblait à un prénom, et j’adorais ça. Moi qui sur le net m’appelais « --- », comme un blanc, je voulais garder le blanc de mon nom. Le blanc vide, anonyme, passe partout, aussi dur et éblouissant que doux comme de la crème. En plus, moi aussi, j’avais droit à une couleur dans mon nom. J'avais aussi la chance de n'avoir à aucun moment donné mon identité à Diki. Je ne savais donc pas si elle connaissait ne serais-ce que le prestige de ma famille. Dans le luxe, on les connaissait. Miss Red hocha la tête et enchaîna avec sa prochaine question : l’argent.
Je n’avais évidemment aucune idée de ce à quoi j’aurais le droit. Je préférais être claire :
« Tant que j’ai le salaire minimum garanti, je suis partante. Je peux faire 6 à 9h par soir, et si vous préférez je peux faire des all-nighter le week-end. »
Je parlais comme une pro, mais à vrai dire, je voulais juste profiter des réductions de réservation tôt le matin des motels que je fréquentais régulièrement. Si je me pointais après le travail, j’avais des chances de payer avec une réduction. Alors j’avais tout à gagner à travailler sur la nuit complète, jusqu’à fermeture du club, les week-end. J’aurais de quoi économiser, financer mes recherches, et… prendre une douche tous les jours, pour le garder, ce travail. Plus de vol, plus de fraude, plus de peur, une vie à moi. Si je retrouvais Ethan, on aurait plus qu’a partir loin d’ici.
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Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Mar 12 Mai - 3:34
Act like it's a gameDiki Cho-Yang & Aria St. Lusher
février 2040, au Black Lotus
La soirée avait à peine commencée que c’était la folie dans les coulisses. Les filles commençaient à me rendre folle, mais pas dans le bon sens du terme. J’étais entrain de perdre patience. Littéralement. C’était rare, mais j’étais sur le point d’arracher la tête à une des filles présentes. Le thème de ce soir ? Année 50. Il y avait deux habits de disponible. La première était complètement noire, serrée, sexy et talon haut. La deuxième était un haut à carreaux avec un jean trois-quart, taille haute avec talon haut. Les filles se battaient pour savoir lequel des tenues elles allaient portés. J’avais déjà choisie pour elles, mais il en manquait pour ce soir. Il manquait des filles ! Arghhh ! Je rageais de l’intérieur, il fallait que je trouve Diki au plus vite.
Je sortais des coulisses à la recherche de ma belle, où était-elle nom de dieu ?! Puis, je la voyais, elle était en charmante compagnie. Je m’arrêtais arquant un sourcil. Je m’approchais d’elles comme si rien n’était. J’avais glissé mes mains dans mes poches. Je regardais Diki avant de me mettre à ces côtés pour observer la charmante créature.
“Miss Red, je te cherchais, mais…” Je détaillais la magnifique blonde de mes yeux perçant. “Qui est cette jolie créature ?”
Je tendais la main vers l’inconnue en question esquissant un doux sourire, mon but n’était pas de l’effrayer, au contraire.
“Je suis Olivia, enchantée de faire ta connaissance.” mon regard se retournait vers Diki. “Une nouvelle ? Peut-elle commencée maintenant ?” mon regard se retournait vers la blonde. “Dis-moi que tu peux commencer maintenant... Je sais parfaitement ce qui te conviendrait le mieux.”
Mes yeux brillaient comme si j’avais eu un éclair de génie. J'oubliais la frustration qu’avait causé les filles plus tôt et me concentrait sur mon petit oiseau qui était en face de moi.
“Le thème de la soirée est les années 50 et il s’avère qu’une tenue t’ira à merveille… Aller viens…”
Je lui prenais délicatement la main, je la volais à Diki. Je lui faisais d’ailleurs un clin d’oeil complice avant d’entraîner la blonde vers les coulisses. Les filles détaillent cette dernière avec curiosité, pas méchamment. Je prenais la deuxième tenue ayant deviné la taille de la nouvelle fille. Oui, d’un seul coup d’oeil je savais sa grandeur. Je lui tendais la tenue avec un sourire en coin, même de satisfaction.
“Essaie-moi ça s’il te plait, tu peux utiliser cette cabine. Tu chausses du combien ?”
Je lui montrais la cabine en question en attendant qu'elle me réponde à ma question. J'avais hâte de la voir essayer la tenue. Il était rare que je me trompais. J'étais toute excitée à l'idée d'avoir une autre fille à vêtir au Black Lotus.
Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Mar 12 Mai - 4:54
Act like it's a game
Le Black Lotus, Février 2040
Aria avait compris les enjeux de l'anonymat de sa patronne. Miss Red était une sorte d'assurance vie. Surtout vis-à-vis de l'Opposition. Elle ne devait pas décevoir Uriel, ça non... jamais. Un sourire amusé réapparu sur les lèvres de Diki, alors que la nouvelle recrue souhaitait se faire appeler Bianca. Fort bien ! Elle lui donnait l'opportunité de se transformer en une autre jeune femme au sein du Black Lotus. Elle n'allait pas revenir sur sa parole. Elle acquiesça simplement, tandis que la blonde répondait à la question d'argent. Le salaire minimum ? Évidemment.
▸Très bien Bianca. Tu commences au salaire minimum dès ce soir. Si après deux semaines de taf tu me prouves que tu es douée, il augmentera de façon radicale. Pour ce qui est de tes heures le week-end, je...
Elle ne finira jamais cette phrase. Car la porte de son bureau s'ouvrit à la volée. Et derrière elle ? Le regard chatoyant de Olivia. Légèrement tiraillé par la contrariété. Avait-elle des difficultés en coulisse à cause du manque de filles ? Il y avait fort à parier. Ses pupilles détaillèrent son associée mal élevée. N'importe quel boss digne de ce nom l'aurait escortée vers la sortie ! Pas Diki. Non... il s'agissait d'un jeu entre elles. Elle adorait la voir débouler ici comme si rien n'avait d'importance. Bien assise dans son fauteuil, elle laissa sa costumière la rejoindre. Manifestement, elle avait quelque chose à lui demander. Mais tout s'envola dès qu'elle posa les yeux sur Aria. Il fallait s'en douter !
▸Je te présente Bianca. Elle vient d'arriver.
Qu'avait-elle dit là ? Diki savait que la demoiselle risquait de quitter brutalement son bureau. Une intuition peut-être ? Elle connaissait Olivia par cœur désormais. Lorsqu'elle avait une idée en tête, il n'était plus possible de l'en détourner. Et elle avait raison sur toute la ligne la népalaise. Elle s'était déjà présentée l'hystérique, demandant ardemment si Aria pouvait commencer tout de suite. D'un geste de la tête, et dotée d'une expression faciale plus qu'explicite, Olivia lisait sur le visage de son amie qu'elle avait sa réponse.
À partir de cet instant, il y eut une déferlante. Une véritable tornade s'abattit sous le faciès amusé de la patronne des lieux. Aria ne pouvait pas se cacher d'Olivia. Elle voulait qu'elle démarre son service dans l'immédiat. Elle n'avait pas besoin de la forcer ni même de la menacer. Juste lui dire qu'elle savait ce qui l'habillerait dans les prochaines minutes, lui donner le thème de la soirée et... l'inviter à la suivre séance tenante ? Oui ! Du Smith tout craché ! Diki n'essaya même pas d'intervenir, préférant se délecter de la scènette qui se jouait en ce moment-même. Elle fit tout de même un signe de la mains aux deux filles lorsqu'elles quittèrent le bureau, Olivia entraînant Bianca ainsi nommée vers son repaire.
▸Elle m'aura tout fait !
Elle éclata de rires Diki, se rendant compte du côté absurde de la situation. Comme si son associée avait senti qu'il y avait une nouvelle tête à habiller pour ce soir ! Du jamais vu. Du grand art chère Olivia. Elle aurait pu se réjouir longtemps par sa prestation, mais un bip sonore la rappela à la réalité. Son sourire s’effaça en un instant. Son cordon de sécurité était en alerte. Motif ? Intrusion d'un individu inscrit sur la liste noire. Sa photo apparut sur son cellulaire. Elle se leva d'un bond et regagna le couloir à la hâte. Ce connard de Aaron avait refait surface...
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Aria St. Lusher
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Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Mer 20 Mai - 8:35
Act like it’s a game. Diki & Aria & Olivia You know I need the job, I’ll be your dolly doll, I’ll act like it’s a game. ( nightmares - ellise )•••
La porte s’ouvrit dans un courant d’air. La vivacité souffla mes cheveux et ils décollèrent de mes épaules avant d’y retomber mollement. Je tournais la tête. Une femme venait d’entrer et tout de suite, l‘attention se portait sur ma petite personne. La main tendue vers loi la femme qui venait d’entrer était d’une classe phénoménale. Sa silhouette, fine, bien soutenue, un pas assuré, un visage aux traits forts, vu sa tenue c’était sans aucun doute une personne qui bossait ici, surement la costumière. Je lui rendis sa politesse :
« Enchantée, je suis … Bianca. »
L’hésitation se faisait sentir. En effet, je n’étais pas encore tout à fait habituée à ce nouveau « nom de scène ». Si je jouais bien, je saurais me fondre dans la masse, alors j’essayais de m’auto persuader que tout allait à merveille, en lui rendant son sourire. Je savais jouer des rôles en public, alors m’entendre avec tout le monde et rentrer dans leur poche devait être dans mes capacités. La main forte de cette nouvelle venue, du nom d’Olivia, me tira hors de ma chaise et sans même avoir le temps de saluer ma patronne, je fis happée par la porte. Les années 50 ? Je n’y connaissais rien en fashion. Ni actuellement, ni dans le passé. J’imaginais le style de "diner" du sud des Etats-Unis, avec des rollers. Je ne savais pas faire de roller.
« Je... je ne sais ni marcher en talons hauts ni faire de roller, j’espère que ce n’est pas un problème. »
Argh, je me tapais encore une sacrée honte. En même temps j’étais intimidée. Cela faisait des mois que personne ne m’accordait le moindre regard, si ce n’est de pitié, dehors le soir, alors soudainement deux femmes bien habillées et de bonnes fortunes s’occupaient de moi et étaient au petit soin, alors j’avais de quoi me sentir flattée. Alors c’était ça, la richesse, et la joie que l’on s’occupe de vous avec un service absolument parfait ?
« Essaie-moi ça s’il te plait, tu peux utiliser cette cabine. Tu chausses du combien ? »
« Oh, bien sûr. Aux dernière nouvelles je peux mettre du 37 ou du 38. »
Elle me tendait une tenue bien repassée sur un cintre. Je l’empoignais et le montait au niveau de mes yeux, détaillant le tissu. Cela me semblait terriblement petit, et un instant je doutais de son œil expert. Mais j’allais obéir à ma supérieure. J’entrais dans la cabine, et en laissant tomber mes vêtements face au miroir je remarquais mes cotes saillantes. Je n’étais pas squelettique mais j’avais perdu beaucoup de poids, Je n’avais jamais vraiment l’occasion ni l’envie de me regarder dans un miroir, encore moins en étant dévêtue, depuis quelques mois. Un soupir discret s’échappa de mes lèvres puis j’enfilait les affaires que l’on m’avait confiées. Tout m’allait comme un gant, on aurait presque dit du sur-mesure. Le jean haut était vraiment joli, et puisque je n’avais aucun bout de gras qui dépassait, il m’allait bien. Le veston en vichy n’était pas très confortable au niveau des épaules, et une tombait, et je n’arrivais pas à la remettre correctement. J’allais devoir demander de l’aide à Olivia. Je sortis donc timidement. Tout en m’approchant, j’ajustais le corset saillant de ma tenue. Je n’avais jamais vu ma poitrine autant mise en avant.
« Excusez-moi, j’ai du mal à enfiler la manche correctement au niveau de l’épaule. Pourriez-vous m’y aider ? »
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Sujet: Re: Act like it's a game. - Feat. Diki. Mer 27 Mai - 21:11
Act like it's a gameDiki Cho-Yang & Aria St. Lusher
février 2040, au Black Lotus
Bianca, voilà son nom. Un si joli nom pour un si joli visage. J’ignorais totalement que ce n’était pas son vrai nom. J’aurais pu faire la même chose, mais j’embrassais le nom que l’on m’avait donné. Par des parents qui ne m’ont jamais réellement aimé. Voilà, c’était dit. Je n’étais qu’une erreur, un accident. Si ce n’était pas le cas, alors ils ont bien cachés leur amour envers ma personne. J’ai souffert en silence croyant que je le méritais. Personne ne mérite un tel traitement. Concentre-toi tu le présent Olivia, murmurait ma conscience. Oui, il fallait que je reste concentrée. Je regardais la belle Bianca et la préparait pour la soirée. Elle m'avoua qu’elle ne savait ni marcher dans des talons hauts, ni avec des roller. Roller ? Oh, pas besoin. Et non, ce n’était pas un problème, j’avais une solution !
“Non, ça ne causera pas de problème, j’ai un alternative sous la main… Ne tant fait pas ma jolie.”
Un petit sourire se glissait sur mes lèvres tandis que je lui demandais poliment d’essayer les vêtements que je lui tendais. À sa taille. Du moins, mon regard le savait rien qu’un coup d’oeil. Il était rare de me tromper, sauf pour les pieds. J’étais loin d’être experte avec ça… Du 37 ou du 38, parfait, je trouverais bien quelque chose qui ferait joli avec la tenue. Pendant ma petite recherche de souliers pour Bianca, la demoiselle essayait la tenue en question. Je revenais vers elle lorsqu’elle demandait de mon aide, elle était timide la jolie créature.
Je la détaille du regard esquissant toujours un sourire. Je me plaçais en face d’elle venant à arranger sa tenue comme il se devait. Voilà. Je me reculais légèrement pour admirer la tenue et la demoiselle en prime. Parfait, pas d’ajustement à faire. Je lui tendais les souliers plats, c’était des ballerines. C’était mieux que rien. Je glissais mes mains dans mes poches penchant la tête sur le côté.
“Tu es parfaite…” soufflais-je doucement. “Tu peux me tutoyer, d’accord ? Je suis vieille, mais pas à ce point.” ajoutais-je en ricanant légèrement. “Procédons à la coiffure et au maquillage, d’accord ?”
Je posais délicatement mes mains sur ses épaules la faisant prendre place sur la chaise. Je m’occupais d’elle. Ses cheveux je les frisais, et j’y mettais un bandeau, la même couleur que le haut. Le maquillage je m’appliquais un peu plus soigneusement. Un belle ligne d’eye-liner, du rouge à lèvre rouge et tada. Je me retirais pour qu’elle se regarde dans le miroir face à elle.
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