Look at the sky ○ ft Ian AX400

Look at the sky

@Ian AX400 + @Jay Winchester

Suite directe de Have you seen the stars?

La vie était drôlement faite. Nous nous étions rencontrés dans cette boutique de CyberLife, en 2035, alors que j'allais me procurer un androïde pour la maison et pour la nouvelle entreprise que je venais de démarrer. Je n'avais pas de modèle précis en tête, bien que j'aie regardé le catalogue en ligne avant de me déplacer en personne. Sur place, j'avais décidé de faire choisir mon cœur, peu importe les fonctions et le prix. C'est ainsi que mon regard s'était posé sur un modèle AX400. Ton jumeau, en fait, car toi Ian, tu étais en arrière-boutique et tu attendais sagement que l'on vienne te chercher pour t'acheter. Le vendeur t'avait apporté à l'avant pour te configurer et je t'ai nommé Ian, comme mon héros de jeunesse ; le fameux Ian Malcolm dans Jurassic Park. Une fois la transaction approuvée, je t'avais amené à la maison, heureux comme un gamin qui venait de recevoir une nouvelle console tant attendue pour son anniversaire. Et parlant de console de jeux, je t'en avais aussi acheté une pour ne pas que tu t'emmerdes trop chez nous lorsque je travaillais.

Les heures que nous avons passé à jouer devant ma télévision, à discuter, à rire ; tu étais rapidement devenu mon ami le plus précieux. De 2035 à 2038, tu avais vécu beaucoup de choses dans ta courte existence ; d'abord, tu venais détruire ton mur de déviance pour me protéger contre des types qui me lançaient des piques. Ensuite, on te tirait dans le sternum, te vidant de ton sang pour venir me rejoindre, où j'avais réussi à te réparer, miraculeusement. Il y a eu aussi la manifestation des androïdes, où nous nous étions promis de se rejoindre au Canada, à l'abri du danger. Cependant, tu n'as jamais été capable de te rendre à destination et tu avais ainsi combattu pour tes droits au côté de Markus. Très tôt le lendemain, tu étais finalement rentré à la maison et nous nous sommes donné le plus long et le plus passionné des baisers. Seulement pour me dire que tu avais fait ce geste par pure adrénaline, sous l'émotion du moment, comme une fin dans un film. J'étais sincèrement dévasté, mais je cachais -du mieux que je pouvais- ma déception. Nous nous sommes éloignés doucement, j'ai ainsi rencontré Amelia et Ben, qui sont devenus des êtres chers à mes yeux. Je continuais de t'apprécier en silence, mais n'osant rien faire, de peur de te perdre définitivement.

Jusqu'à décembre dernier où mes sentiments en avaient assez d'être refoulés au plus profond de mon être. À la sortie d'une soirée agréable au restaurant, j'avais jouer avec ma chance et je t'avais embrassé. En fait, nous nous sommes embrassés, sans nous soucier de tous ces regards désapprobateurs rivés sur nous. J'étais si heureux que mon geste ait été réciproque, j'en rêve encore la nuit et les papillons me parcours le corps à chaque instant que cette pensée resurgis. Et finalement, il y a eu hier soir, soit deux mois après notre premier -deuxième- baiser, où nous avons partagé notre amour d'une façon beaucoup plus intime. Tu as aussi prononcé des mots qui resteront dans ma mémoire à jamais ; tout juste après avoir réactivé ta peau ivoire, tu m'as dit « je t'aime ». Trois mots. Nous n'en avions pas besoin de plus, ces paroles voulaient tout dire et elles étaient mutuelles.

Jamais je n'aurais cru que l'androïde originalement dans l'arrière-boutique d'un des magasins de CyberLife allait devenir un jour mon amoureux. Le destin avait fait en sorte que je trouve confort dans les bras de cet androïde. Mon androïde. Mon amant. Mon Ian.

Maintenant, je te regardais tendrement pendant que tu préparais mon repas dans la cuisine. J'avais envie de t'embêter, que tu portes toute ton attention sur moi, mais je te laissais travailler. Bien que je te volais un simple baiser dans le creux de ton cou avant de partir m'asseoir à la table, où tu m'apportais mes crêpes dans une montagne de fruits colorés. Tu me laissais ensuite manger tranquillement en retournant t'occuper dans la cuisine. Bien que j'aie préféré faire un tête-à-tête avec toi, j'appréciais ta présence à proximité (l'avantage d'avoir une cuisine et la salle à manger à aire ouverte). J'ouvrais ma tablette pour en regarder les nouvelles de la journée et je remarquais l'heure. Oh. Mais combien de temps avions-nous passé dans ce lit, bon sang ?

Tu étais finalement sorti de la cuisine. J'en concluais que tu allais te préparer pour "ma surprise". D'ailleurs, j'étais excessivement curieux de connaître ladite surprise. Qu'avais-tu préparé dans mon dos, mon amour ? Inutile de dire que j'avais dévoré mon repas en vitesse, aussi bon était-il. Je me levais enfin, apportant ma vaisselle sale dans l'évier pour la nettoyer. Deux-trois coups d'éponge en luffa et tout était reluisant. J'allais rejoindre mon petit-ami en l'enlaçant ; le plus près que j'étais de lui, le mieux que je me sentais. C'était sûrement ça, l'amour. Tu m'annonçais que le taxi était arrivé, ce que j'ajoutais sans plus attendre : « Je suis prêt ! Laisse-moi enfiler mon manteau et mes bottes et nous sommes en route, mon amour. » Je te lançais un clin d'œil. J'adorais t'appeler "mon amour".

Il faisait beau à l'extérieur, pour une journée de février. Il ne neigeait point, le ciel était dégagé et nous avions un magnifique soleil qui venait réchauffer nos visages. Avant d'entrer dans le taxi autonome, je t'embrassais une fois de plus, t'ouvrant la portière en déposant ma main sur celle-ci. « Chaton, » t'invitais-je à entrer le premier dans la voiture. Décidément, je n'avais pas fini de t'appeler par de petits surnoms affectueux. « Alors, dis-moi, où on va comme ça ? » J'essayais de rester sage pour ne pas trop me faire dévoiler la surprise, mais j'étais si impatient de connaître notre destination ! Destination que je ne connaissais guère, lorsque je jetais un coup d’œil sur l'itinéraire sur le GPS du taxi.

Je déposais ma main sur une de tes cuisses et j'entreprenais de la masser. « Sincèrement, je ne savais pas que tu étais aussi bon pour me cacher certaines choses, » disais-je d'un ton un peu moqueur. Parlais-je de la surprise qui m'attendait ? Ou peut-être la déclaration d'amour de ce matin ? Ou encore d'une certaine performance de la nuit dernière ? Who knows. J'embrassais tes lèvres avant que tu ne puisses dire quoi que ce soit.

On sait tous que la vie est pleine de surprises. Il y a tant de citations qui en parlent et on a tous eu l'occasion de s'en rendre compte par nous-même de toute façon. Seulement on s'imagine bien souvent plus de mauvaises surprises que de bonnes. Une vitre de voiture brisée, une facture imprévue à payer, une glissade qui provoquera une fracture... Et sans doute beaucoup d'autres beaucoup plus terribles. Les androïdes ont sûrement droit à plus de mauvaises surprises que la moyenne humaine. Il faut avouer qu'avant la Révolution qui nous a libérés, beaucoup avaient probablement un propriétaire fort peu sympathique. Il suffisait de voir le discours de certains androïdes, effrayés par les humains ou carrément dégoûtés par ceux-ci, pour s'en rendre compte. Forcément, on oublie que la vie est également pleine de bonnes surprises. Et elles permettent d'oublier, de compenser, largement, les mauvaises. Je savais que j'avais eu beaucoup de chance.

Je ne savais pas beaucoup d'autres choses par contre. Honnêtement si on m'avait dit tout ce qui serait arrivé, il y a encore ne serait-ce qu'un an, j'aurais bien ri ! Je n'aurais pas pu imaginer une seconde tout ce qu'il s'était passé. Et je ne parlais pas de la révolution androïde, soyons honnêtes les humains ont fait assez de film sur la rébellion des robots pour s'attendre à un tel scénarios, mais sans doute beaucoup moins pacifique. Je parlais juste de ma vie, de notre relation, de notre évolution. Je n'aurais jamais pu imaginer que tu partages mes sentiments. Des sentiments que j'avais tellement voulu étouffer, il y a encore quelques mois seulement. Des sentiments que je n'aurais pas imaginé développer lorsque tu étais venu m'acheter dans cette boutique de CyberLife.

Et tu m'avais ramené à la maison, où l'on passait des heures à jouer ou à regarder des films à la télévision ou même simplement à discuter. Lentement les sentiments se sont développés. Et je n'en avais pas soupçonné la réelle force jusqu'au soir où je suis devenu déviant. J'avais eu des émotions bien avant la déviance, mais je réalisais qu'elles avaient dû être très étouffées par les programmes, puisque, honnêtement, le soir là, tout ressentir réellement m'a fait l'effet d'une gifle. Et j'ai réalisé que je t'aimais plus que je ne l'imaginais, c'est là que les craintes se sont installées. J'avais alors décidé de faire comme si de rien était, de les ignorer. Parce que je pensais que je n'avais aucune chance. Il faut dire que la chance n'était pas de mon côté, j'étais non seulement un androïde mais également un homme. ça pouvait faire deux points en moins pour moi ! Cela a été particulièrement dur, surtout quand je te voyais te rapprocher d'Amelia, ou j'avais finalement pris des distances, au lieu de réagir. ça m'avait brisé le coeur plus que je ne le laissais paraître, puisque j'essayais de ne rien laisser paraître.

C'est finalement au mois de décembre que tout à changé, grâce à toi. Tu m'avais embrassé après notre sortie au restaurant. Et tu avais tout changé. Je ne pouvais plus taire mes sentiments après que tu m'aies embrassé. C'était beaucoup trop me demander. J'en avais rêvé depuis si longtemps, depuis le soir de la Révolution où je t'avais embrassé, avant de paniquer le lendemain matin. Dieu merci, toi, tu n'avais pas paniqué. Chaque jour tu trouvais le moyen de me faire retomber amoureux de toi. Et maintenant que je pouvais laisser libre court à mes sentiments, j'étais plus heureux que je ne l'avais jamais été. Je priais pour que cela ne s'arrête jamais. Je voulais que l'on reste dans notre bulle de bonheur, tous les deux, pour toujours. Et la nuit dernière n'avait fait que renforcer mes sentiments. C'est drôle la vie, celui qui était censé être juste mon propriétaire s'est révélé être l'amour de ma vie.

Je te laissais manger ton petit-déjeuner, ou déjeuner vu l'heure, tranquillement. Je m'occupais dans la cuisine en attendant. Et j'en ai également profité pour m'éclipser à l'étage un moment. Je devais prévenir quelqu'un de notre arrivée et sans doute aussi nous excuser puisque nous étions attendus plus tôt. J'avais vraiment très hâte de voir ta réaction. J'étais absolument certains que la surprise allait énormément te plaire ! Alors forcément j'étais vraiment très impatient. Je préparais tout ça depuis tellement longtemps, garder le secret n'avait pas été facile ! Et surtout faire en sorte que tu ne découvres ni ne soupçonne rien. J'étais rapidement redescendu dans la cuisine, l'air de rien. Tu es venu me rejoindre, m'enlaçant. Je me sentais tellement bien dans tes bras... Je crois qu'on allait tous les deux prendre rapidement l'habitude de cette proximité. Et je n'allais pas m'en plaindre ! Je t'annonçais que le taxi était arrivé et qu'on pourrait partir dès que tu seras prêt. Tu me répondais que tu étais prêt, tu n'avais plus qu'à t'habiller, autrement dit à enfiler ton manteau et tes bottes. J'ai été agréablement surpris en entendant mon nouveau surnom. J'aurais rougis si j'en étais capable, à défaut je souriais encore plus. Je n'arrêtais pas de sourire, si bien que si j'avais été humain j'aurais sûrement des crampes aux joues !

"Très bien, on est parti alors, honey."

La journée s'annonçait vraiment bien, je ne parlais pas sûrement des évènements mais aussi du temps. Il faisait frais mais le ciel était dégagé et le soleil nous honorait de sa présence. Il n'allait sans doute pas neiger ou pleuvoir aujourd'hui. Tu m'embrassais une nouvelle fois avant de m'inviter à monter dans le taxi. Une fois assis tous les deux dans le véhicule et une fois que j'avais entrer l'adresse dans le GPS tu me demandais où l'on se rendait. Je ne comptais rien dévoilé malheureusement, tu allais devoir attendre de voir. Je savais en tout cas que tu ne connaissais pas l'adresse alors il n'y avait aucune chance que tu devines en regardant sur l'appareil.

"Ce ne serait pas drôle si je te disais où l'on va." Je souriais, à la fois impatient et amusé.

J'en profitais pour te voler un nouveau baisé. Avant que tu ne reprennes la parole, une main posée sur ma cuisse, pour me dire que tu ne savais pas que j'étais aussi doué pour te cacher des choses. Mmh pourtant j'avais bien réussi à te cacher mes sentiments durant plusieurs années. Enfin du moins je le croyais, si tu avais remarqué tu me l'aurais fait comprendre, non ? Difficile en tout cas de savoir si tu parlais de cette surprise ou d'autre chose...

"Il faut croire que je suis plein de surprises."

Je passais une main sur ta joue avant de rapprocher ton visage du mien pour t'embrasser une nouvelle fois. Et quelques minutes plus tard nous étions déjà arrivés à destination. Pour l'instant rien qui sorte de l'ordinaire, le taxi nous avait déposés devant une maison tout à faire ordinaire. Ce n'était pas vraiment l'endroit qui était important, vous comprendrez plus tard. Je payais la course et je t'invitais à sortir du taxi pour nous diriger vers l'une des maisons, à l'intérieur ta surprise nous attendait.
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Dans le taxi, je t'avais interrogé sur notre destination et tu me répondais en souriant que ce serait moins drôle si tu me le disais. Tu n'avais pas tort, mais j'étais si impatient de connaître ma surprise, que je ne tenais plus en place. Je précisais sur un ton moqueur que tu étais professionnel dans l'art de me cacher certaines choses ; une petite pique amusante qui - du moins c'est ce que je ressentais – t'avait rendu un peu pensif, voir même perplexe. Cependant, avant que je n'aie plus te demander ce qu'il n'y allait pas, je sentais les caresses de ta main sur ma joue. J'ai fermé automatiquement les yeux. J'étais bien, j'étais en confiance. Tu me rapprochais de toi pour avoir un baiser. Je passais mes bras autour de toi et je faisais tous les efforts du monde pour ne pas m'asseoir face à face sur toi. Bon, ce n'était pas très prudent, mais c'était si excitant.

Nous passions la majorité du trajet à s'embrasser et à se mordiller les lèvres pour jouer, le chemin sembla donc très court. Ce fut presque déception lorsque le véhicule ralentissait pour se stationner dans un quartier résidentiel. Je mettais fin au baiser et je regardais par la fenêtre, intrigué comme un gamin la veille de Noël. J'essayais de voir ma ce qui m'attendait, mais d'autant que je ne connaissais pas ce quartier, il n'y avait absolument rien qui criait « surprise ». Mon regard s'arrêtait alors sur toi ; tu payais le taxi pour ensuite m'inviter à sortir du véhicule autonome. Malgré l'épuisement de la nuit dernière qui se faisait ressentir de plus en plus dans mon corps, je ne me laissait pas faire attendre très longtemps. « Mais chez qui on peut bien aller comme ça, » m'interrogeais-je à haute voix, sachant que tu avais fait le vœu de silence concernant cette surprise tant désirée.

Main dans la main, je te laissais nous diriger vers une maison. Maison que je ne connaissais pas du tout. Un ami de Ian peut-être ? Ou bien... « Tu... nous as acheté une nouvelle maison, c'est ça ? » te questionnais-je, avec un étrange mélange d'incertitude et d'amusement dans la voix. La maison que nous avions présentement était très bien, alors pourquoi vouloir déménager ? Surtout que – disons-nous les choses sérieusement – notre maison semblait beaucoup plus agréable que celle-ci. J'étais... perplexe. « Ian, tu n'as pas acheté une maison, j'espère ? »

Devant la porte, tu frappais pour qu'on nous ouvre. Une femme ne tardait pas à ce pointé le bout du nez par la petite fenêtre en plein milieu, pour voir de qui il s'agissait. Je ne la reconnaissais guère, que j'eus l'impression désagréable qu'on se soit trompés de maison. Mais finalement, cette même inconnue nous ouvrait la porte, ne laissant par contre qu'une ouverture de la taille d'un berger australien. La dame qui, avec sa jambe, essayait tant bien que mal de bloquer l'accès à plusieurs toutous version miniature qui semblaient tous aventureux les uns que les autres. Mon cœur fondait, ils étaient si adorables. J'espérais que la dame m'autorise à en caresser un ou deux. J'étais un vrai gamin ! Pendant que Ian parlait avec la propriétaire de la maison, moi, j'étais complètement distrait à la vue des chiots. Et si un de cette joyeuse ribambelle poilu était ma surprise ?

Durant le trajet tu essayais de m'interroger, malheureusement pour toi, tu allais devoir être patient. J'étais absolument déterminé à garder le silence et à ne rien te dire qui pourrait gâcher la surprise. Après tout, ne pas savoir c'est le principe d'une surprise, si je dévoilais maintenant, si près du but, ce ne serait pas drôle. Je voyais très bien que tu étais clairement très impatient, cela aurait été difficile de ne pas le remarquer, mais je tenais bien et je ne disais rien. Pas même un petit indice. J'étais certains que tu apprécierais encore plus si tu ne savais pas à quoi t'attendre. Et finalement j'ai trouvé le moyen de te distraire assez pour ne pas avoir d'autres questions.

Le trajet est passé plus vite que je ne l'aurais cru, j'aurais bien aimé que ce soit plus long. Tu regardais par la fenêtre pendant que le taxi se stationnait. Heureusement il n'y avait rien qui pouvait trahir la surprise. C'était un simple quartier résidentiel comme un autre. J'ai payé le taxi avant de t'inviter à sortir de celui-ci et à me suivre. Tu te demandais chez qui on pouvait bien aller. Je haussais les épaules, feignant ne pas savoir.

"Tu verras bien, encore un peu de patience."

Je trouvais cela assez amusant de te voir essayer de savoir à tout prix où nous allions. Je ne regrettais pas d'avoir su garder ma langue tout ce temps ! Et j'étais tout aussi impatient que toi, j'avais hâte de voir ta réaction. Et alors qu'on s'approchait d'une maison, tu me demandais si j'avais acheté une maison, ajoutant que tu espérais que ce n'était pas le cas. J'admets que cela aurait pu être une idée oui, mais on avait déjà une maison, j'aimais notre maison mais surtout tous les souvenirs qu'elle représentait alors je n'avais aucune envie de déménager. Et je crois deviner que tu n'avais pas envie de déménager non plus.

"Non, je n'ai pas acheté une maison tu peux être rassuré." J'affichais un sourire amusé puis j'ajoutais pour rire. "Mais je rajoute ça sur ma liste si tu veux ?"

Finalement nous sommes arrivés devant la porte, qui s'est rapidement ouverte. Après des salutations polies et des excuses pour le retard, nous avons pu entrer en faisant attention à ne pas laisser sortir les chiots qui en avaient visiblement très envie. Je lâchais ta main pour te laisser entrer plus facilement. La jeune femme a fini par dire que l'on pouvait les caresser. Elle avait sûrement remarqué, comme moi, que tu en mourrais d'envie. Et je mentirais si je disais que je ne voulais pas aussi ! Ils étaient plus adorables les uns que les autres.

Cette jeune femme était une des employées du refuge où je faisais du bénévolat lorsque j'avais le temps. Il y a quelques mois ils ont trouvé une chienne qui attendait des petits. Malheureusement ses propriétaires sont restés introuvables. Elle avait alors accueilli la chienne chez elle, afin de lui offrir le confort et l'amour dont elle avait besoin, elle et ses petits. J'ai alors eu la possibilité de réservé un des chiots pour toi. J'étais déjà venu les voir avant. Dont une fois avec Sunny pour m'assurer que la cohabitation se passerait bien. Et j'étais absolument certain que cette petite merveille serait heureuse avec nous à la maison. Et je ne doutais pas que ses frères et soeurs ne tarderaient pas à trouver une famille si ce n'est pas déjà chose faite. Sans m'en rendre vraiment compte je t'avais rejoint et j'avais fini accroupi encerclé par ces petites boules de poils pleines d'énergie.

"Je crois que tu as deviné quel était ta surprise maintenant, non ?" Je marquais une pause puis j'ajoutais. "Cette fois je veux bien donner un indice: nous sommes venus à deux et on va repartir à trois."
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« Que veux-tu faire avec une deuxième maison ? » te questionnais-je en riant après m'avoir répondu que tu pouvais l'ajouter sur ma liste de cadeaux. « Au fait, il y a quoi d'autre sur cette liste ? » Sachant très bien que je n'aurais jamais de réponse à cette question, je te regardais avec curiosité. Je te trouvais si beau, si intéressant, si drôle. Je ne pouvais que remercier le ciel et rA9 de t'avoir mis sur mon chemin. J'étais complètement dingue de toi. Tu avais été le seul qui m'avait fait découvrir de nouveaux sentiments, me faire vivre tant d'émotions. Sous les flocons de neige qui commençaient à scintiller dans l'air froid de l'hiver, je ne pus m'empêcher de te souffler « Je t'aime. »

Devant la maison que je ne connaissais point, nous signalons notre présence en frappant à la porte. C'est lorsqu'on nous ouvrit enfin que j'ai pris conscience de ma « surprise » ; devant nous, se trouvait des chiots plus adorables les uns des autres, d'ailleurs décidés à sortir dans la neige de février pour aller à la rencontre des deux inconnus qui venaient sûrement de déranger leur séance de jeux. J'avais beaucoup de mal à me concentrer sur la jeune femme qui nous accueillait, trop occuper à fondre devant ces petits bergers australiens enjoués. On remarquait rapidement que mon attention était portée sur les chiots, car on ne tardait guère à nous donner l'autorisation de les caresser.

Inutile à dire que je les aimais tous ; je les aurais tous adoptés si on m'avait laissé l'opportunité de le faire. « Ian, comment as-tu fait pour garder tout ça secret ? » te demandais-je en essayant de regrouper l'entièreté de la portée dans mes bras. Je riais, j'étais incorrigible. Je poursuivais rapidement à voix basse : « Alors, lequel est le nôtre ? »

Je ne pus imaginer Sunny lorsque nous allions revenir avec un chiot ; comment allait-elle réagir ? J'espérais de tout mon cœur qu'elle ne serait pas réticente à l'idée d'avoir un petit frère -ou une petite sœur-. J'attrapais ta main et je glissais mes doigts entre les tiens. « Merci. Tu as toujours les meilleures surprises. » Je te souriais tendrement, et les petites boules de poil en ont profité pour tenter de jouer avec toi en mâchouillant le tissu de ta chemise qui dépassait de ton manteau. La scène était purement adorable. Te voir entourer de tous ses petits chiens me faisait tomber amoureux de toi à l'infini.

Tu t'imaginais que j'avais acheté une maison, alors je t'ai répondu que non. J'ajoutais également que je prenais note, j'ajoutais cette idée à ma liste. On ne sait jamais après tout, ça pouvait être sympathique d'avoir une maison ailleurs. Loin de Detroit. Un endroit où partir lorsque l'on aurait besoin de s'éloigner de la ville. Tu me demandais alors ce que je voulais faire avec une deuxième maison.

"Je ne sais pas. Un genre de maison de vacance, pour pouvoir nous éloigner de Detroit si le besoin s'en fait sentir."

Nous n'avions pas besoin d'une grande maison en plus, une petite maison en bord de plage ou à la montagne, ou proche du désert... Oui ça pouvait vraiment être chouette. On devrait voyager, découvrir le monde. Je gagnais un salaire identique à celui d'un humain alors que je ne mange pas. C'était dommage de laisser cet argent dormir et s'accumuler sur mon compte en banque. Tu me demandais ce que j'avais d'autre sur ma liste je haussais les épaules.

"Si je me met à tout lister on y passerait la journée et la nuit." Je me suis mis à rire.

Je me remettais à me perdre dans mes pensées en me disant que l'on pourrait voyager, juste tous les deux. Je savais en plus que tu ne dirais pas non au fait de ne pas avoir peur d'être soudainement interrompus par Irina pendant quelques jours ! Et moi je trouvais que je n'aurais jamais assez de temps seul avec toi. Quand bien même nous aurions l'éternité devant nous ce serait toujours trop court. Tu me sortais de mes pensées lorsque tu me disais que tu m'aimes. Je me suis rapproché pour t'embrasser.

"Je t'aime." Puis j'ajoutais, joueur. "Encore plus !"

Nous étions finalement arrivés à destinations et une fois entrés dans la maison tu devinais enfin quelle était ta surprise. Une surprise que je préparais depuis si longtemps. En y repensant c'était une parfaite coïncidence que l'adoption soit prévue pour aujourd'hui, après ce qu'il s'était passé cette nuit. Rien que d'y repenser je rougirais si c'était possible. Je continuais de discuter avec la propriétaire des lieux tout en venant te rejoindre, ne résistant pas plus longtemps à la tentation. Tu me demandais alors comment j'avais pu garder aussi longtemps le secret.

"Ce n'était vraiment pas facile mais je savais que ça en voudrait la peine !"

Et je ne m'étais absolument pas trompé. J'aimais beaucoup trop te voir sourire, t'entendre rire, entourés de ces chiots. Une telle vision c'était un aperçu du Paradis. Je resterais bien là des heures si c'était possible. C'est dingue comme tu avais le don de me faire retomber amoureux de toi sans cesse. Et je priais pour que ça ne s'arrête jamais. Finalement tu me demandais lequel de ces adorables chiots était le nôtre. Je me suis approché, me mettant à caresser la jolie petite puce qui essayait désespérément de venir te faire un bisou sur le visage.

"C'est cette jolie demoiselle." Puis j'ajoutais, imaginant que tu devais t'inquiéter pour Sunny. "Elle s'entend bien avec Sunny, si jamais tu te posais la question, alors je pense que la cohabitation devrait bien se passer. Même si connaissant Sunny, elle ne va pas être contente de partager au début." Je me suis mis à rire, Sunny avait toujours eu beaucoup de caractère.

Je souriais alors que tu emmêlais tes doigts aux miens, me remerciant en ajoutant que j'avais toujours les meilleures surprises. J'aurais bien voulu t'embrasser mais je ne voulais pas gêné la jeune bénévole toujours présente dans la pièce.

"Je fais de mon mieux en tout cas. Après tout je dois être à la hauteur, j'ai le meilleur des petits-amis..."

Et sincèrement j'espérais que tu deviendrais plus que cela. Je savais depuis longtemps déjà que je voulais passer ma vie à tes côtés. J'aurais bien été capable de te demander en mariage dès notre sortie au restaurant, celle qui avait tout changé. Seulement je me retenais, mais j'espérais bien qu'un jour ce serait le bon moment. Enfin, je devrais me focaliser sur l'instant présent en attendant !

"Je pense que tu as remarqué que je n'ai encore rien acheté pour ne pas gâcher la surprise. Alors je pensais qu'on pourrait aller dans une boutique pour animaux afin de lui acheter toutes ses affaires. En plus, elle pourra nous aider à choisir !"
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@Ian AX400 + @Jay Winchester

Une maison de vacances, me disais-tu. J'eus un sourire en coin ; pour moi, les maisons de vacances étaient pour les vieux couples mariés. Je me souvenais de ma mère, elle aussi avait eu l'idée d'une maison de vacances lorsque mon père et elle seraient retraités. Je ne pouvais m'empêcher de m'imaginer avec toi, dans le futur. Un petit couple retraité -et peut-être marié- loin de la ville où la tranquillité régnait. Toujours amoureux, toujours magnifique, seulement toi, tu serais toujours aussi parfait, gardant ton apparence de la mi-vingtaine. Oui, une maison de vacances, j'aimerais bien. « Finalement, j'aime bien l'idée, » t'avouais-je finalement.

Je t'ai ensuite demandé ce qu'il y avait sur ta liste, afin de voir ce que tu planifiais. En guise de réponse, tu me disais en autres mots qu'elle était beaucoup trop longue pour la lister au complet. « Dommage, j'aurais aimé avoir deux ou trois petites réponses concrètes. » Je me suis mis à rire avec toi avant de te voir pensif. Je regardais chacun de tes traits facials, chacune petites imperfections parfaites, tes yeux marron, tes sourcils et tes cheveux foncés, sans oublier la petite diode sur ta tempe qui restait parfaitement bleu. J'étais sous le charme, disait-on. T'admirer perdu dans les pensées me donnait le besoin de dire que je t'aimais. J'adorais particulièrement cette petite phrase. Tu t'approchais soudainement de moi pour m'embrasser. Un baisé rapide -un peu trop court pour moi- puis tu répondais que tu m'aimais aussi et tu ajoutais "encore plus", d'un air joueur. Je te souriais en te regardant profondément dans les yeux. Tu voulais jouer à ça, n'est-ce pas ? Je déposais mes mains sur tes joues et je t'entraînais à voir pour t'offrir un plus lent et langoureux baisé. « Oh, ça j'en doute, » chuchotais-je lorsque nos lèvres se séparèrent enfin. Je ne te le disais pas, mais j'étais prêt à mourir pour toi.

Arrivé à destination, l'émerveillement me remplissait les yeux lorsque je déposais mon regard sur une portée de chiens miniatures aussi adorables les uns que les autres. Je fondais d'amour devant les petits chiots et j'ai finalement compris ce que tu m'avais préparé comme surprise. La jeune femme m'autorisait alors à donner un peu d'amour à ces petites merveilles agitées, et je ne tardais point à m'agenouiller parmi les petits bergers australiens. Tu venais ensuite nous rejoindre et je ne tardais pas à te demander lequel était notre enfant. Tu me pointais celle qui tentait de venir me lécher le visage de toutes ses forces. « Oh, mais ce que tu es jolie, toi ! Enchanté de faire votre connaissance ! » Tu me précisais ensuite que Sunny s'entendait bien avec le chiot. Je te regardais, faussement outré. « Quoi ? Sunny aussi était dans le coup ? Traîtresse ! » En fait, ça me rassurait que tu me dises que la petite visite de Sunny s'était bien déroulée, moi qui m'inquiétais, je connaissais le caractère de notre chatte.

Je glissais alors mes doigts entre les tiens, te remerciant de toutes les petites attentions que tu me donnais. « Ne te surmène surtout pas. Et puis... j'ai le malheur de t'annoncer que c'est moi qui ai le meilleur des petits-amis. » Je serrais ta main un peu plus fort, prouvant que je pensais vraiment mes paroles. J'avais de la chance d'être avec toi, que tu m'aies accepté, malgré le fait que je sois qu'un humain.

« Très bonne idée ! Passons à la boutique. » Je me levais enfin, la petite toujours dans mes bras. J'avoue être un peu triste de ne pas apporter tous ses chiots à la maison... mais imaginez Sunny avec toute cette ribambelle !