Sujet: You can count on me {ft. Diki Cho-Yang} Mar 12 Mai - 5:26
You can count on meDiki Cho-Yang
février 2040, à la maison de Olivia
Diki… Quelque chose lui trottait dans l’esprit, elle n’était plus dans son état. Je n’étais pas en mesure de l’aider, à proprement parler. Je m’inquiétais pour elle, honnêtement. Je pouvais facilement m’ouvrir à elle, mais inversement… Ce n’était pas le cas. Elle me faisait des cachotteries, mais je me disais que c’était pour mon bon. Enfin, j’essayais de me rassurer en me disant ça. J’étais dans mon atelier au sous-sol de ma maison style victorienne. Je dessinais mes croquis pour le prochain thème au Black Lotus. J’en avais discutée avec la maîtresse des lieux et on était d’accord sur le thème.
On était le soir, quelques heures après le souper. Je portais un jean et un pull plutôt banale. Mes cheveux étaient attachés dans un chignon avec quelques mèches qui dépassait. Rien de chic. J’étais à mon état naturel à la maison. Peu de gens me voyait ainsi. Je croisais les jambes pour être plus confortable avant que la sonnette retentit dans toute la maison. Je relevais la tête fronçant les sourcils. Qui ça pouvait bien être ? Je posais mon crayon avant de monter au rez-de-chaussé m'avançant vers la porte d’entrée. Je déverrouillais la porte, puis je l’ouvrais c’était Diki.
“Diki..?” soufflais-je presque étonnée de la voir au pas de ma porte. “Est-ce que tout va bien ?”
Il faisait froid, c’était vrai que nous étions au mois de février. Je me poussais de l’entrée pour laisser la belle entrée.
“Ne reste pas là, il fait froid.”
Une fois qu’elle posait pied à l’intérieur de ma maison, je fermais la porte verrouillant la porte, sait-on jamais. Je glissais mes mains dans les poches de mon jeans. Je regardais Diki de la tête au pied, inquiète.
Sujet: Re: You can count on me {ft. Diki Cho-Yang} Mar 12 Mai - 17:27
You can count on me
Maison de Olivia Smith, Février 2040
Elle avait quitté le quartier de l'Opposition en claquant la porte. Sa petite entrevue express avec Phoenix s'était très mal terminée. Elle n'avait pas réussi à le dissuader Elektra. Son amant comptait se faire sauter avec la bombe. Merveilleux... et ce peu importe les conséquences. Elle aurait dû lui casser le bras. Elle aurait dû lui planter son katana dans le ventre plutôt que de lui donner raison. Mais elle n'avait rien fait de ce qui était prévu. Parce que ses sentiments l'avaient trahie. Ce n'était pas dans ses habitudes de dévoiler le moindre soupçon de faiblesse. Il y a bien un début à tout non ? Misère. Alors, en quittant l'aile nord où ils s’étaient reclus pour quelques instants, l'opposante avait décidé d'aller exploser des déviants. Un besoin de se soulager qu'elle n'a pas pu assouvir à cause de sa cuisse blessée. Autre déception de sa soirée apocalyptique. Le karma était bel et bien contre elle.
Il ne lui restait qu'une seule solution : rendre visite à Olivia à son domicile. N'ayant pas de véhicule personnel et aux vues de l'heure tardive, elle n'avait d'autre choix que de choper le premier bus qui pouvait la rapprocher de sa destination. Elle avait l'habitude la népalaise, et elle ne craignait pas de se faire agresser en pleine rue. Qui oserait s'en prendre à une femme équipée d'un katana dans le dos ? Aux yeux des civils, elle passait pour une professionnelle du métier. Mais si d'aventure elle devait croiser un policier, et bien... Ce serait une question de sécurité. Ce n'est pas comme si elle se baladait avec l'intention de tuer n'est-ce pas ? Du moins, pas les êtes humains. Même si son homophobie ne fait qu'augmenter au fil du temps. Ah la la... Elle soupirait Diki, en proie à une détresse émotionnelle sans précédent. Son frère qui continuait d'être l'absent, son amant qui jouait avec le feu... Les hommes commençaient à lui taper sur les nerfs ! Et inutile de remettre Aaron sur le tapis ! Celui-là ne méritait pas son attention. Elle secoua la tête en signe de négation alors qu'un bus fit son apparition. N'y avait-il qu'Olivia de confiance dans sa vie ? Il faut croire que oui. Adossée contre la carlingue du bus, elle croisa les bras en dessous de sa faible poitrine et regarda par la fenêtre. Elle avait mal au cœur, un putain de défaut qu'elle ne pouvait pas contrôler.
Seule dans son coin, elle se laissa donc emmenée aux abords de la rue Lafayette. Il faisait encore bien froid à Détroit, et elle n'était pas assez couverte pour faire une longue balade nocturne. Pas sans sa montée d'adrénaline habituelle. Déposée au coin de la rue concernée, elle se repéra vite grâce à son cellulaire et arpenta cette dernière, les mains dans les poches et la tête rabaissée dans le col de son manteau aussi noir que son humeur. Et après une quinzaine de minutes à marcher vite, elle s'arrêta devant une belle maison typée victorienne. La boite aux lettres de l'allée indiquait Smith. Elle était au bon endroit. Proche de l'hypothermie, elle se traîna vers la porte d'entrée et appuya sur le bouton de la sonnette. Elle tremblait de la tête aux pieds Diki. Une chance, il y avait de la lumière dans cette maison. Et après quelques instants, une ombre se profila derrière la porte et l'ouvrit rapidement.
▸Olivia...
Elle avait du mal à articuler. L’hôtesse des lieux la reconnut et ne tarda pas à la laisser entrer dans le hall. Le froid l'empêchait de dire quoi que ce soit de plus pour l'instant. Elle n'allait pas bien du tout. Elle était gelée de la tête aux pieds. Boire quelque chose ? Oui à la rigueur. Mais avant, elle n'aspirait qu'à se rapprocher de cette cheminée qui crépitait dans la pièce d'à côté. Et retirer son manteau ? Plus tard. Incapable de se manifester que par une main amicale sur le visage de Olivia, elle finit par relever le menton et l'observer de ses yeux gorgés de larmes. L'envie d'exploser en pleurs était imminente.
▸Je suis désolée...
De quoi au juste ? D'être venue ici sans prévenir ? Ou de ne pas pouvoir lui dire ce qu'elle avait sur le cœur à cause de son dévouement envers son groupuscule ? Sans attendre une minute de plus, elle avança vers l'âtre et se posta simplement devant. Elle ouvrit son manteau et laissa les flammes réchauffer tout ce qu'elles pouvaient. Inspirant profondément l'odeur des braises, Diki sentit son corps se détendre un peu. Mais... elle ne put empêcher ce qui allait se produire l'instant suivant. Sentant qu'Olivia se rapprochait d'elle, soucieuse de son amie qui n'avait pas expliqué la raison de sa venue, la népalaise révulsée laissa enfin toute sa tristesse quitter son corps. Elle pleurait, littéralement. Un hoquet s'empara de sa gorge, ce qui rendait la situation encore plus honteuse. Depuis quand n'a t'elle pas eu ce genre de crise ?
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Sujet: Re: You can count on me {ft. Diki Cho-Yang} Dim 17 Mai - 1:28
You can count on meDiki Cho-Yang
février 2040, à la maison de Olivia
Elle ne m’avait pas répondu, mais je voyais bien qu’elle n'allait pas bien. Je fronçais les sourcils. Qui lui avait fait du mal ? Une main plutôt glacial se glissait sur ma joue. Je la regardais, elle était complètement geler. J'espérais que ma joue soit chaude pour qu’elle puisse au moins se réchauffer rien qu’un peu. Elle redressait son menton et elle glissait son regard dans le miens. J’y voyais la peine. Diki me disait qu’elle était désolée. Désolée de quoi ? Mon expression faciale changeait, j’étais inquiète.
“Désolée pour quoi ? Ne le soit pas, tu es toujours la bienvenue ici…”
La jeune femme se dirigeait vers le salon, là où il y avait ma cheminée allumée. Je la rejoignais par la suite, elle se tenait face à la cheminée ayant gardé son manteau. J’attrapais une couverture, douce, la dépliait et venait à la déposer sur les épaules de mon amie afin de mieux la réchauffer. Puis, contre toute attente, elle pleurait. Je me posais à ces côtés, ma main gauche se posait sur son épaule tandis que ma main droite lui caressait doucement son dos afin de la réconforter.
Je la laissais extérioriser tout ce qu’elle contenait à l’intérieur. Je me tenais à ces côtés, silencieuse tentant de la réconforter du mieux que je le pouvais. Elle était une personne très… Précieuse à mes yeux et la voir dans cet état je n’aimais pas ça. Après un long moment, je tournais ma tête vers elle.
“Diki, quelqu’un t’a fait du mal ?” je venais me mettre face à elle. “Dis-moi qui t’a fait du mal, je vais lui montrer de quoi je me chauffe.”
Je laissais sortir mon accent, mon vrai accent. Je me saisissais le visage de Diki, je la regardais droit dans les yeux. Elle pouvait y lire l’inquiétude à son égard.
“S’il te plait, dis moi…”
Je regardais légèrement mon canapé, je lui attrapais gentiment la main la guidant vers le canapé pour qu’elle s’y assoit. Voilà. Une fois que nous étions posé, je me saisissais de ses mains les serrant avec délicatesse. J’attendais sagement à ce qu’elle me raconte ce qu’il s’était passé. Au moins, elle s’était réchauffé, une bonne chose.
Sujet: Re: You can count on me {ft. Diki Cho-Yang} Dim 17 Mai - 4:36
You can count on me
Maison de Olivia Smith, Février 2040
Diki n'avait pas entendu son amie lui signaler qu'elle n'avait pas à être désolée, tout comme elle n'avait pas remarqué cette couverture tout contre elle. Car le chagrin engendré était des plus violents. Soumise à ces émotions merdiques qu'elle jugeait d'inqualifiables, elle ne put faire autrement que de laisser la crise suivre son cours. Olivia était une source de réconfort inégalée jusqu'alors. En parfaite hôtesse, elle s'était empressée de s'occuper d'elle avec les moyens du bord. Ses mains dans un premier temps. D'une douceur sans équivalent, elle sentait une pression sur son épaule et un va-et-vient contre son dos. Comme le faisait sa mère quand elle était jeune et insouciante. Bien avant que son paternel ne se décide à la frapper jusqu'à la mort. Une vaine impression de déjà-vu qui ne parvint pas à la détourner de ses tourments. Parce qu'elle pleurait Diki, à s'en rendre malade, à la limite de cracher ses tripes. La pauvrette... Devant ce feu de cheminée, la népalaise ne prêtait pas attention au temps qui filait à toute allure. Rentrer chez elle à une heure pareille était de la folie, même pour femme de son calibre.
Et puis, sans en comprendre la raison, Olivia eut enfin la présence d'esprit de lui poser la question. Le plus naturellement du monde. Si quelqu'un lui avait causé du tord... Malheureusement pour elle, la réponse ne viendrait pas d'elle-même, car Diki n'était pas en mesure de lui avouer la vérité. Que son amant allait participer à une mission suicide lors d'un gala de charité. Et même si Phoenix se sentirait con face à son amie et associée tant méritée, il n'était certainement pas question pour elle de se retrouver mêlée à leurs histoires ! Repositionnée en face de la femme meurtrie, ses doigts chauds posés sur les joues humides de celle qui ne pouvait dire un mot de trop, elle insista une première fois. Le hoquet l'empêchait toujours de causer. Mais son regard en disait long sur les attentes de la brunette. Voyant qu'elle ne parvenait à rien, elle l'incita à s'asseoir sur le canapé un peu plus loin. Les rôles semblaient inversés tout à coup. En référence à la fois où Olivia devait des excuses à Diki pour le comportement dédaigneux de Aaron au sein du Black Lotus... Bien que cette fois-ci, il ne s'agissait pas de demander pardon mais de crever l'abcès. Elle n'avait plus le choix de toutes manières. La question de confiance venait d'être abordée, chose qu'elle refusait de rejeter.
▸Évidemment...
Son hoquet prit fin dès l'instant où elle sentit cette proximité avec Olivia. Elle avait bien moins froid désormais, mais pas au point de se séparer de la couverture et de son manteau. Elle n'y voyait plus grand chose à cause des larmes, et son mascara avait très certainement coulé. Elle s'en foutait. Car sa cervelle carburait plus vite que la normale l'exigeait. Trouver une manière de lui dire sans lui dire. Dégoter un stratagème périlleux où elle aurait l'impression d'avoir soulagé son cœur sans pour autant bafouer les règles de son groupuscule.
▸Je... C'est compliqué à expliquer, mais je vais essayer.
Elle venait de gagner un peu de temps, peut-être une minute ou deux pour pouvoir remettre de l'ordre dans ses idées. Elle renifla un bon coup et leva ses yeux au plafond afin d'extraire le peu de larmes qui fuitaient sur ses joues. Oh ça non ! Elle ne jouait pas la comédie Diki. Elle se retrouvait esclave de sa tristesse. Et ce n'était pas beau à voir. Car si cette dernière pouvait se matérialiser sous forme humaine, ou même androïdale... elle se ferait une joie immense de la découper en lamelles suffisamment fines pour les écraser du pied. Elle soupira, consciente qu'elle allait devoir mentir à sa seule véritable amie. Pour son bien à défaut du sien. Son regard dépité se plongea dans celui de son interrogatrice. C'était le moment de passer aux aveux à demi formulés.
▸J'ai rencontré, il y a plusieurs mois de cela, un homme au charme pas croyable. Le genre de mauvais garçon qui ferait craquer toutes les filles d'un claquement de doigts. On est très proches lui et moi. Je pensais qu'il me faisait confiance. Mais... il s'est passé quelque chose. Il va faire une connerie. On a eu une dispute ce soir. Je ne sais pas de quoi il s'agit, je ne sais pas quand ça va avoir lieu parce que je n'ai pas été capable d'insister mais... La seule chose dont je suis certaine, c'est qu'il n'en reviendra pas... Il n'en reviendra pas...
La peur électrisa Diki en une demie-seconde, tandis que les mots cruels de Phoenix lui revinrent à la tête. Sa décision était prise. Même avec la force, elle n'aurait très probablement pas pu le dissuader de s'y rendre. Ses larmes reprirent de plus belle. Elektra se taisait au plus profond de sa chair et pourtant, ça la démangeait de sortir de ce corps et de bousiller tout ce qu'il y avait dans son périmètre. Comme un faux-semblant de dédoublement de personnalité oui. Incapable de soutenir la colère montante d'Olivia, elle baissa les yeux et observa ses genoux dans un silence de mort. Seul le feu crépitant résonnait dans le salon. Elle pouvait se féliciter d'avoir contourné la clause de confidentialité de ce putain de contrat signé de son sang... et même si cette version des faits n'était pas tout à fait exacte, Olivia allait devoir s'en contenter et la digérer.
Dernière édition par Diki Cho-Yang le Mer 20 Mai - 21:15, édité 2 fois
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Sujet: Re: You can count on me {ft. Diki Cho-Yang} Lun 18 Mai - 6:17
You can count on meDiki Cho-Yang
février 2040, à la maison de Olivia
Elle avait conscience qu’elle pouvait me faire confiance, car c’était une émotion réciproque. Je voulais qu’elle m’explique qui lui avait du mal. J’allais lui botter le derrière. Je voulais son nom, tout savoir de cette personne au coeur de glace qui osait faire du mal à Diki. À ma précieuse Diki. Elle me répondait que c’était compliqué à expliqué, mais qu’elle allait essayer. Oui essaie ma jolie, pensais-je. Je la regardais faire pour calmer ses pleurs.Oui, prend ton temps Diki, pensais-je une nouvelle fois. J’étais là pour elle et elle le savait. Ça me rassurait en quelque sorte. On était peut-être deux personnes qui ne faisait pas beaucoup confiance au premier venu, mais nous ça avait tout de suite cliqué. J’étais heureuse de lui avoir fait connaissance. Sans elle, j’ignorais où que je serais aujourd’hui. Une lumière qui éclairait mon chemin. Non, elle était bien plus que ça. Elle était mon carburant, non, c’était un peu trop… Elle était importante à mes yeux, voilà tout.
Elle plongeait son regard dans le miens. J’étais attentive à ces paroles. Diki avait rencontré un… homme, il y a plusieurs mois de cela et à tomber sur son charme. Un genre de mec qui ferait tomber n’importe quel nana, ouais, je voyais bien le genre. Ils étaient proches. Je sentais mon coeur faire un bond rien qu’à cette information. Je le savais… Je laissais de côté ce sentiment de jalousie pour écouter ce qu’elle avait à dire. Elle pensait qu’il lui faisait confiance, mais il s’était passé quelque chose. Bon. Je faisais l’effort de l’écouter, même si ça commençait à m'énerver de l’intérieur. Il allait faire une connerie, mais encore ? Ils avaient eu une dispute ce soir… Oh c’était pour cette raison qu’elle était congelé ? Elle l’avait sous ce froid glacial ? Ça faisait du sens.
Elle ignorait de quoi il s’agissait… De quoi ? Oh, la connerie, d’accord. Elle ignorait quand ça allait avoir lieu, car elle n’a pas été capable d’insister à lui dire. Eh bien. La chose dont elle était convaincue ? C’est qu’il n’allait pas revenir, ma pensée du moment ? Tant mieux. Il n’allait pas revenir et alors ? Reviens-en… Je bouillonnais, ça y est. Et ses pleurs revenaient de plus belle. Argh ! Elle baissait le regard. Oh ça non ! Je ne le prenais pas. Je ne lâchais pas les mains de Diki.
“Diki, je suis désolée pour les paroles que je vais dire dans les minutes qui viennent, mais tu en as de besoin, à vrai dire je ne m’excuse pas.”
Non, pas d’excuse, il fallait qu’elle les entendent et au plus vite.
“Reviens-en Diki, il ne te mérite pas, tu vaut mieux que ça ! Tu es PDG du Black Lotus, tu es une femme indépendante, tu n’as pas besoin d’un homme qui te brise le coeur. Oublie-le, il a choisi son destin alors continue le tiens, sans lui.”
Mes paroles étaient rudes, crues, mais il fallait qu’elle comprenne une bonne fois pour toute.
“Tu es forte, tu vas surmonter tout ça, mais il est hors de question que je te console en disant que ça va bien aller, non. Tu mérites mieux, crois-moi. Lui il est un abruti, car s’il t'aimait et t’apprécierait à ta juste valeur et il ne ferait pas cette connerie.” un petit moment de silence. “Tu saisis ? Tu vaut mieux que ça, que lui… Je déteste te voir dans cet état à cause d’un garçon…”
Je la regardais longuement, ne la quittant pas du regard pour autant. Je tremblais, mais ça me faisait du bien d’avoir dégagé tout ce que je ressentais au fond de mon coeur. Pourtant une seule parole restait enfoui au plus profond de mon être. Je me refusais à le lui dire… J’espérais qu’elle réalise ce que je lui venais de lui dire, qu’elle valait mieux que cet homme qui l’avait blessé. :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: You can count on me {ft. Diki Cho-Yang} Lun 18 Mai - 20:55
You can count on me
Maison de Olivia Smith, Février 2040
En avouant à demi-mot ce qui la tourmentait, la népalaise ne pensait pas une seule seconde que son amie réagirait aussi mal. De la colère oui, mais pas seulement. Ses doigts toujours entremêlés à ceux de la brunette, elle eut comme un mouvement de recul, une réaction binaire lorsqu'elle entendit les premiers mots de cette dernière. Qu'elle ne s'excuserait pas et qu'elle avait besoin de les entendre. Mais quoi donc ? Malgré les larmes, elle écarquilla les yeux, laissant entrevoir un soupçon d'angoisse tout à coup. Non... la Diki que tout le monde connaissait était au fond du gouffre. Olivia avait parfaitement compris la situation. Qu'un homme n'avait aucun droit de la rendre faible ! Qu'elle devait se ressaisir tout de suite, quitte à se prendre un gifle si nécessaire. Mais lorsque la costumière du Black Lotus, au caractère bien trempé, commençait à se lancer dans ce genre de remise à niveau... Il n'était plus question d'amitié qui tienne. Ses mots, aussi blessants que des lames bien affûtées, eurent l'effet d'un électrochoc dans l'esprit de Diki. Estomaquée par la violence employée pour la faire réagir, elle se raidit. Un bloc de pierre prêt à dégringoler du canapé.
Il y eut un bref instant de calme avant qu'Olivia ne reprenne ses accusations crues. À l'entendre, Phoenix pouvait bien crever, tant que ça n’entache pas sur ce qu'est Diki. Qu'elle refusait de la consoler à cause d'un mec et que s'il l'aimait réellement, il ne serait jamais embarqué là-dedans. Oh. Pauvre d'elle qui ignorait les enjeux de cette attaque à la bombe... Mais la jeune femme ébranlée ne pouvait se soustraire à tout ça. Quand bien même son amant aurait eu une quelconque attache pour elle, il se serait quand même jeté la tête la première dans les flammes. Tel le Phoenix qui renaît de ses cendres. Un même cycle qui se répète encore et encore, sans jamais faiblir. Sans jamais s'user au fil du temps... Elle haussa les épaules mentalement. Mais au final, c'est Olivia qui avait raison, sur toute la ligne. Depuis quand Elektra se laissait marcher sur les pieds par un gars hein ? Et depuis quand Diki acceptait la défaite sans se battre au préalable ? Sans traîner, elle bondit du canapé, coupant tout lien tactile avec la maîtresse des lieux. Sa couverture tomba sur le sol tandis que la népalaise s'approchait de la cheminée. À cran, elle retira son manteau et le propulsa avec violence là où elle était assise quelques secondes plus tôt. La honte d'avoir été promenée par le bout du nez par Phoenix fit place à une toute autre réaction. Un sourire bien plus sadique qu'à l'accoutumée avait repris sa place sur son visage rougi. Elle ne pleurait plus. À la place, elle cogitait. Sur comment elle comptait lui faire payer sa mise en garde. Parce qu'elle était rancunière Diki ! Parce qu'elle ne supportait pas être spectatrice Diki ! Elle avait envie de rire maintenant. Mais Olivia ne comprendrait pas ce revirement de situation alors, elle se contenta de se retourner et de l'observer telle qu'elle était. En Woman Power.
▸Tu as parfaitement raison ma belle.
Les poings serrés contre ses hanches, elle fit les cent pas devant l'âtre, murmurant des choses dans sa langue natale. Son amie n'était pas en mesure de la suivre, et elle parlait bien trop vite pour qu'on puisse la comprendre. Mais c'était voulu. Car elle ne devait pas savoir ce qu'elle comptait faire envers son amant égoïste.
▸Je dois avouer qu'il m'a eu sur ce coup ! Mais c'était sa seule et unique fois...
Oh ça oui ! Parce que l'attaque n'avait pas encore eu lieu. Si d’aventure il parvenait à s'en sortir vivant... Oui ! Elle irait le revoir c'est évident. Mais elle ne pourrait pas lui pardonner cet affront. Jamais il ne saurait qu'elle a pleuré toutes les larmes de son corps à cause de lui. La confiance qu'elle lui témoignait jusque là venait d'en prendre un coup. Phoenix était-il conscient de l'ampleur de ses erreurs ? Parce que son besoin d'action sur le terrain devenait trop envahissant ? Elle n'en savait rien Elektra, mais elle comptait se faire comprendre le plus vite possible.
Sujet: Re: You can count on me {ft. Diki Cho-Yang} Sam 23 Mai - 2:27
You can count on meDiki Cho-Yang
février 2040, à la maison de Olivia
Une réaction totalement inattendu de la part de Diki. Elle bondissait hors du canapé s’approchait de la cheminée laissant tomber la couverture au sol. Elle retirait même son manteau qu’elle lança, tandis qu’il atterrissait sur le canapé. Oula. Qu’est-ce qu’il se passait ? Je l’ignorais. Avait-elle perdu la raison ? Avais-je été un peu trop fort sur mon raisonnement ? Non… Quoi donc ? Après un petit moment, Diki pivotait vers moi optant une position tel qu’une wonder woman. Elle me disait que j’avais raison. Oh ? J’avais raison ? Tant mieux alors…
Ses poings étaient serrés contre ses hanches, elle faisait les cents pas murmurant quelques trucs dans sa langue natale. Heureusement pour elle, je ne comprenais pas ce qu’elle me racontait. Je la suivais du regard venant à me lever également du canapé, prenant la couverture pour la plier et la poser sur le dossier du canapé. Elle parlait vite également la Diki. À vrai dire j’étais heureuse qu’elle ne pleurait plus pour cet homme.
Elle disait qu’il l’avait bien eu sur ce coup, mais que c’était sa seule et unique fois. Oh ? Je ne comprenais pas plus, mais bon, ce n’était qu’un détail. Le plus important était qu’elle aille mieux, n’est-ce pas ? Je glissais mes mains dans mes poches m’approchant de Diki. Je penchais légèrement la tête sur le côté.
“Je suis contente que j’ai pu réussir à te faire prendre conscience.”
À mes mots, j’hochais la tête gardant au plus profond de mon être mes sentiments à son égard, car la façon dont elle parlait de se “venger” n’était pas une bonne chose pour moi… Elle pensait malgré tout à lui, alors qu’elle pourrait tout simplement l'oublier, non ? Était-ce si complexe ? Je pouvais bien parler… J’aimais une femme qui ne m’aimera jamais en retour…
“Veux-tu quelque chose à boire ?” demandais-je soudainement. “Alors j’ai de tout… As-tu une préférence ?”
Je pouvais boire n’importe quoi que ça soit quelque chose de doux ou de fort, peu importe. C’était l’invitée, c’était elle qui allait décidée. J’allais suivre le mouvement. Peu importe son choix, j’avais de tout dans ma cuisine. Et puis, quel hôte que je serais si je ne proposais pas à boire, n’est-ce pas ? :copyright:️ 2981 12289 0
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Sujet: Re: You can count on me {ft. Diki Cho-Yang} Sam 23 Mai - 17:32
You can count on me
Maison de Olivia Smith, Février 2040
Elle se sentait conne Diki, mais pas suffisamment pour aller se cacher au fond du jardin. Et sous ce froid quasi polaire, c'était un coup à choper l'hypothermie. Olivia finit par se lever du canapé et la rejoindre devant l'âtre de la cheminée. La chaleur ambiante faisait du bien au moral, assez pour ne plus avoir besoin de manteau ou de couverture. La maîtresse des lieux semblait perplexe, hallucinant de voir un tel retournement de situation dans la petite tête de la népalaise. Elle pouvait s'estimer heureuse d'avoir réussi à lui remettre les idées en place ! De façon brutale certes, mais avec un tel aplomb qu'elle ne pouvait qu'approuver ses dires. Aucun homme ne devrait pouvoir la fragiliser. Elektra n'était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds, pas plus que Diki pendant son quotidien. La vue de Aaron lors de son entretien surprise lui revint en mémoire encore une fois. Celui-là... Si elle avait su qu'il oserait la rabaisser de la sorte et s'en prendre à son amie en pleine soirée au Black Lotus, elle lui aurait écrasé les noix avec des talons hauts. Ni plus ni moins.
▸Et tu as bien fait d'insister, sans quoi je serai toujours en train de chialer !
Elle ne croyait pas si bien dire. Et maintenant que les deux femmes se retrouvaient sur la même longueur d'onde, Olivia put proposer à nouveau quelque chose à boire à son amie et associée. Une lueur éclata dans les yeux de Diki. Quoi de mieux que de passer la soirée à rire et à picoler ? À la réflexion, elles pourraient le faire à son club. Mais encore une fois, le froid l'empêchait d'essayer d'y retourner. Et ce n'était pas impossible qu'elle reste là pour la nuit. Connaissant le caractère bien trempé de l'hôtesse de cette grande maison victorienne...
▸Je pense qu'un bourbon serait le bienvenu. Non ?
Elle lui lança un clin d’œil complice tandis qu'elle retournait s'assoir sur le canapé. Elle ne pouvait s'empêcher d'observer la décoration de ce grand salon. Le mobilier d'époque avait sa place ici, malgré la technologie dont disposait la ville de Détroit de nos jours. Diki ne se voyait pas vivre dans ce genre d'endroit. Bien trop grand à son goût pour une seule personne. Pour rien au monde elle ne se séparerait de son loft cosy en plein centre-ville. La vue de Hart-Plaza lui plaisait bien trop... Toutes ces lumières, toute cette agitation qu'elle reluquait depuis son perchoir. Autant elle ne supportait pas la foule, autant les voir s'acharner dans les rues ne la dérangeait pas. Tant qu'elle gardait une forte distance avec eux. Elle inspira profondément et reprit la couverture si gentiment offerte par Olivia. L'idée de la replier lui traversa l'esprit. Non... elle allait plutôt la remettre sur ses épaules même si elle n'avait plus froid. Elle ne se souciait pas de son manteau laissé en boule sur le côté. Comme elle se fichait royalement de savoir qu'un texto avait poppé sur son cellulaire. Phoenix probablement ? Ou peut-être son frère ? Elle s'en foutait la demoiselle, car elle comptait passer une agréable soirée entre filles. Et rien d'autre...
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