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 [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]

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MessageSujet: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyMar 26 Mar - 4:13

Patient and Psychologist, first meeting.
Jay & Phoenicia
J’étais assise à mon bureau observant à l’extérieur le paysage qui s’offrait à moi. C’était une journée brumeuse tandis que les nuages couvrait la partie du ciel. Aux nouvelles, rien annonçait qu’il allait pleuvoir aujourd’hui, mais ça ne me dérangeait pas plus que ça puisque je restais à l’intérieur toute la journée. Un soupir s’échappait de mes lèvres et je me levais de ma chaise pour quitter le bureau. J’avais besoin de caféine, car la dernière tasse de café que j’ai bu fût trop tôt ce matin. Je démarrais la machine tandis que le café coulait tranquillement dans ma tasse. L’odeur du café rejoignait mes narines, c’était une bonne odeur. Mon frère, Jeremy, avait quitté l’appartement de bonne heure, car il avait un cours de prévu et parce qu’il savait que j’allais recevoir des clients aujourd’hui. Trois en tout. Sans Jeremy ma vie aurait été complètement différente, je ne le remercie jamais assez d’être là surtout que je l’ai initié à l’art depuis qu’il était tout petit. Je l’imaginais encore petit en train de courir lorsqu’on jouait à chat dans la maison. De magnifique souvenirs, que jamais je n’oublierais.

Ce matin fût le premier client, Joël Ross. Un ancien toxicomane qui luttait à reprendre sa vie en main peu importe combien ça lui coûterait. Je le comprenais et je le voyais dans son regard qu’il voulait s’en sortir peu importe les moyens. Son histoire m’a fait penser à mon père qui était alcoolique à l’époque, je savais que Joël pouvait s’en sortir avec cette ambition aussi forte soit-elle. Puis vint la seconde client, Daniella Claire. Une magnifique jeune fille, qui m’a expliquée qu’elle était le genre de personne à être renfermée et qu’elle avait peur de s’approcher des autres. Que cette peur qui gît en elle lui empêchait de faire de nouvelles rencontres ainsi que des amis. Aujourd’hui, elle a sorti de mon bureau ayant le sourire aux lèvres. C’est pour cette raison que je fais cet emploi, rendre le sourires ainsi que l’espoir à ceux qui l'ont perdu. Peu importe la raison.

Je regardais ma tasse avant de la prendre dans mes mains et y boire une gorgée. Du coin de l’oeil, je voyais que mon prochain rendez-vous allait bientôt arriver. Je me dépêchais à terminer mon café afin de pouvoir nettoyer le peu de bazar qu’il y avait. Il fallait que je reste professionnel puisque cet appartement était d’abord et avant tout mon chez moi ainsi que mon bureau là où que je reçois tous mes clients. Jeremy n’était jamais là et se trouvait toujours quelque chose à faire même pendant les jours où qu’il n’allait pas à l’école. Un vrai petit ange. Je regagnais mon bureau pour vérifier que tout était en ordre et ça l’était. Bien. Je levais un peu plus les stores avant de quitter le bureau puis attendait la venue de mon client. Jay Winchester. Première rencontre et j’ignorais totalement le pourquoi de sa venue, mais j’étais impatiente de le rencontrer et d’y faire sa connaissance. Tous les papiers étaient présent pour lui créer son dossier que je classerais avec les autres. Avais-je beaucoup de client ? Haha, secret de professionnel.

Quelqu’un frappait à la porte, bien, il avait trouvé assez aisément le bloc appartement au beau milieu de nul part. Non, mais il fallait savoir que je n’habitais pas à la porte d’à côté, j’étais quelque peu éloigné de la ville étant habituée à ce mode de vie, je n’allais pas la changer plus tard. Oh ça non ! Je me dirigeais tranquillement vers la porte avant de lui ouvrir et d’afficher un sourire professionnel.

«Bonjour monsieur Winchester, venez, entrer.»

Je me poussais de l’entrée pour qu’il puisse entrer et une fois à l’intérieur je fermais derrière lui.

«Vous pouvez garder vos chaussures, il n’y a pas de problème. Vous pouvez me suivre, c’est par ici.»

Je lui faisais signe de me suivre à l’aide de ma main avant de prendre les devants et je me dirigeais vers le bureau en sa compagnie. Une fois à l’intérieur de la pièce, je lui désignais le fauteuil qui se trouvait en face du bureau. La première rencontre est un peu plus longue que les autres, car c’est beaucoup plus un “apprendre à connaître son client” avant qu’il me raconte ses problèmes. Je venais m’asseoir à ma chaise ne cessant de sourire à mon client.

«Je suis Phoenicia Collart et bien entendu on s’est parler au téléphone pour avoir cette consultation. Je peux vous assurez que tout ce qu’il se dit entre-nous reste confidentiel. Peu importe la situation.»

Je me redressais sur ma chaise avant de sortir un stylo du tiroir afin d’écrire quelques notes dans le dossier à son nom.

«Si vous étiez une couleur, laquelle seriez-vous ?»

J’étais sérieuse. Je commençais toujours mes rencontres avec cette question et avec ce genre de question, je pouvais plus au moins cerner le client qui se trouvait en face de moins ou selon son humeur du moment. Allait-il se prêter au jeu et de continuer jusqu’au bout ? Tel est la question. Pour le moment, j’allais tout noter ce qu’il allait dire et faire durant cette rencontre.  
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Dernière édition par Phoenicia Collart le Mar 21 Mai - 17:48, édité 1 fois
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Ellie C. Kamski

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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyMer 27 Mar - 4:15


“ Patient and Psychologist, first meeting „



Jusqu'à aujourd'hui, il n'avait jamais cru bon d'aller voir un psychologue. On lui avait déjà proposé à maintes reprises lorsqu'il n'avait qu'une dizaine d'année, après que sa mère aille injustement succomber de ses blessures après une malheureuse attaque. Au désespoir de son père, le jeune garçon avait toujours refusé l'aide. Hors de question qu'un inconnu le juge d'une quelconque façon. Il préférait de loin se trouver lui-même des solutions à ses problèmes. Et habituellement, ses solutions consistaient à… les enfuir jusqu'à ce qu'il les oubli. À y repenser, ce n'était pas très sain. Il chassa ses pensées pour le moment. Jay savait pertinemment qu'il allait être dans l'obligation de « revivre » ses événements passés dans un avenir proche; c'est connu, les psychologues aiment trouver les causes des problèmes dans le passé de leur patient. Le jeune homme soupira en attachant ses souliers et appela un taxi.

Manteau léger sur les épaules, il décida d'attendre le véhicule à l'extérieur. L'informaticien pianota sur sa tablette électronique pour patienter. On ne tarda pas à lui envoyer une notification pour lui annoncer que la voiture était à un coin de rue.

Il enregistra sa destination dans le taxi automne et pressa sa main sur le capteur. Il avait choisi Phoenicia Collart comme psychologue. Pourquoi Collart? Elle habitait éloignée. Il y avait donc peu de chance qu'il croise quelqu'un qu'il connaissait. Bon, ce n'était pas la seule raison, il avait cherché longtemps en fait, pour trouver la bonne personne. Mais le fait qu'elle fût loin de la ville était un gros avantage. D'ailleurs, il n'avait même pas informé son cher Ian -enfin, son ami Ian- de sa consultation aujourd'hui. Pas question qu'il le découvre. Jay s'étonna à rougir, il avait un peu honte de ses gestes dernièrement. Il ne se reconnaissait plus. Sûrement la pression avec les attaques de « l'Opposition ». Ou bien la protestation pacifique pour les droits des Androïdes, l'année dernière. Jay soupira de plus bel en regardant la ville défiler devant ses yeux; il trouvait étrangement sa ville natale moins… agréable.

Quelques dizaines de minutes de route et le taxi s'aligna devant un appartement. Jay prît une respiration profonde pour se donner un peu de courage avant de sortir du véhicule et se rendre à destination. Devant la porte, il cogna, incertain; et si il s'était trompé de numéros? Une jolie jeune femme à la chevelure foncée lui ouvrit. Son souffle coupa. C'est certain maintenant, ce n'était pas le bon endroit. Jay s'apprêtait à s'excuser, mais la femme l'accueilli avec son nom. Alors c'était bien elle, Phoenicia Collart? Il la croyait plus… vieille. Comme sur les photographies professionnelles sur son site web. Ne jamais croire les photos, elle était cent fois plus jolie en vrai qu'en image. Ça le troublait un peu, mais il la saluât un peu bêtement de la tête. Le médecin pour androïde entra dans l'appartement et commença à retirer une de ses chaussures. Il arrêta son geste lorsque la femme l'assura de garder ses chaussures. Jay tenta de remettre sa chaussure, un peu maladroitement, en s'excusant. Il. Devait. Rester. Calme. Pas. De. Panique.

Elle lui présenta son bureau et il alla s'asseoir sur le fauteuil face à elle. Il tenta de cacher son malaise en se dessinant un sourire aux lèvres. Il l'écouta attentivement se présenter et lui promis la confidentialité. Il fut cependant étonné lorsqu'elle sortît son crayon et que la première question qu'il devait répondre était… une question sur une couleur? Qu'elle était la bonne réponse? Avait-il une bonne réponse? C'était un test? Lui qui pensait devoir… parler de son passé. Mais non, il devait répondre à une question difficile à la place.

« Hum… J'aime bien le rouge alors… Rouge, peut-être? Non. Bleu je dirais. Oui définitivement bleu! » Il prît une légère pause. « Ou peut-être violet? C'est la combinaison entre le rouge et le bleu. »

Mais bien sûre qu'elle savait quel était la combinaison du bleu et du rouge! Jay était très tendu. Combien de temps encore il devait rester sur le canapé? Ça commençait mal, il le sentait.
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Dernière édition par Jay Winchester le Mer 27 Mar - 20:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyMer 27 Mar - 5:17

Patient and Psychologist, first meeting.
Jay & Phoenicia
Je regardais Jay, à première vu il semblait nerveux et il en avait tout à fait le droit. Voir et rencontrer un psychologue n’était pas à prendre à la légère non plus. C’était une sorte de roue de secours qui permettait aux patients à se diriger vers le droit chemin et à être bien mentalement. Mon but était d’apporter mon aide à n’importe quelle situation qui se présentait à moi. Ne pas les rabaisser, en gros. J’espérais aider Jay peu importe sa raison de sa venue. Ma question semblait lui trouver. Il ne savait pas quoi répondre, mais avait-il réellement une bonne réponse à celle-ci ? Non. C’était ce que j’avais appris pendant le lycée pour me détendre et à peindre avec les couleurs afin de représenter l’oeuvre en question en y mettant de l'emphase.

«Hum… J'aime bien le rouge alors… Rouge, peut-être? Non. Bleu je dirais. Oui définitivement bleu! » Il prenait une petite pause dans sa phrase. «Ou peut-être violet? C'est la combinaison entre le rouge et le bleu.»

Il ne fallait pas que je ris, mais son comportement était incroyable. Il changeait d’idée si souvent… Passionnant. Un sourire, pas moqueur, se traçait sur mes lèvres lorsqu’ils s’exprimait par contre. Je prenais le temps d’écrire les couleurs qu’il avait cité avant de déposer mon stylo et de joindre mes mains sur le bureau.

«Rouge. Passion, Triomphe, Amour, chaleur… Il représente également la colère, le danger, l’ardeur.» Je prenais une pause avant de reprendre. «Bleu. Loyauté, Rêverie, Sagesse, Sérénité… Il peut être assimilé à la paix et à la vérité. Une couleur où on ressent des envies d'évasions, de voyages, de plages.» je reprenais une autre pause. «Finalement le violet. Méditation, Délicatesse, Paix. Elle est assimilée à la réflexion.»

Je regardais mon patient gardant mon sourire aux lèvres tout en restant professionnel. Je me replaçais même sur ma chaise avant de me lever carrément et de me diriger doucement vers la grande fenêtre de la pièce. J’observais à l’extérieur glissant mes mains derrière mon dos.

«Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à ma question. Cela permet juste à vous connaître un peu mieux, mais j’imagine que vous ne vous connaissez pas vous même ou que vous avez des doutes sur votre personne.»


Je restais dans cette position avant de me retourner doucement vers Jay. Je m’avançais doucement vers le canapé qu’il y avait dans la pièce avant de m’y asseoir. S’il voulait me rejoindre, c’était son choix. Il y avait encore de la place, même pour trois.

«Monsieur Winchester… parlez-moi de vous, pas nécessairement votre passé, mais votre emploi, vos hobbies, vos plats préférés, tout ce que vous pouvez me dire à propos de vous.»

Je me souvenais un des cours que j’avais fait à ma dernière année, une simulation. On était en équipe de deux, l’une était la patiente et l’autre était la psychologue. C’était un exercice qui nous permettait à pratiquer davantage notre tactique. J’avais tout balancé à ma partenaire et il y avait même un rapport à faire. C’était la première fois que je me sentais libérée de tous les poids qui pesait sur mes épaules. Tellement que j’en avais pleuré et que le professeur m’a demandé si j’allais bien. J’avais répondu que oui et que ce genre de simulation était une bonne chose à faire. Ma vie n’avait jamais était parfaite, ni désastreuse, mais les séparations, les nouveaux mariages, mon père foutu à la porte, mais qu’il s’était repris en main. C’était cet espoir et le fait d’avoir eu Jeremy… J’ai réalisée que c’était ça qui valait la peine à vivre notre vie peu importe les circonstances. L’espoir. Je me concentrais de nouveau sur Jay l’écoutant attentivement et ce sans jugement.  
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Ellie C. Kamski

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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyMer 27 Mar - 23:41


“ Patient and Psychologist, first meeting „



Jay ne pouvait que fixer le stylo devant lui. La psychologue avait écrit quelque chose et il ne pouvait s'empêcher de s'imaginer qu'est-ce qui était inscrit sur le papier. C'était bien ou mal? Il aimerait savoir. Ce n'était peut-être que ses réponses, en fait. Mais cette possibilité était beaucoup trop simple. Pourtant, elle ne s'attarda pas longtemps sur la feuille et déposa le crayon. Jay tenta de la regarder dans les yeux pendant qu'elle résumait ses réponses, mais fuît son regard après quelques secondes. Il cligna des yeux. Une couleur pouvait signifier autant de choses? Il était comment lui? Rouge, bleu ou violet? Un peu des trois, peut-être? Les questions se bouscula dans sa tête, sans réponse. « Passion, Triomphe, Amour, Chaleur. », disait-elle. En vingt-sept ans, il n'avait jamais été dans un couple, les êtres humains étaient trop intimidants et imprévisibles. Il n'avait jamais embrassé personne non plus. Enfin, si, mais c'était trop gênant y repenser, alors il fît comme si rien ne s'était passé entre Ian et lui. De plus, il ne se voyait pas vraiment en amour avec qui que ce soit. « Colère, Danger, Ardeur. » Jay avait toujours resté dans sa zone de confort. Il n'avait jamais rien fait d'exceptionnel ou de dangereux. C'était aussi très rare qu'il ressente de la colère. Il en conclut donc que les seuls liens, entre la couleur rouge et lui, était son visage qui rougissait d'incertitude.

« Loyauté, Rêverie, Sagesse, Sérénité. », la jeune femme continua en parlant de la couleur bleue. Ses couleurs correspondaient un peu plus à Jay. Il avait toujours été loyal… à ses idéaux et à lui-même. Sérénité, oui bien sûr, malgré qu'il fût tout sauf serein présentement. « Paix et Vérité. » Il était quelqu'un de pacifique, alors oui. « Évasions, Voyages, Plages. » Mmm… il aimerait bien partir dans le sud. Jamais il n'était sorti du Michigan, ça pourrait être plaisant. Jay garda l'idée en tête; en revenant chez lui, il proposera une croisière à Ian. Le jeune homme sorti de ses rêveries lorsque Phoenicia reprit parole. « Méditation, Délicatesse, Paix ». Il acquiesça. Bon, il était souvent maladroit, mais il pouvait bien se reconnaître, oui? « Réflexion ». C'est pas faux…

La psychologue restait si calme pendant que lui n'était que confusion. Il craignait que le second exercice qu'elle allait présenter était de l'art thérapie. Pas qu'il n'était pas bon en dessin, il ne voulait simplement pas que ses mains le trahissent et tremblote. Contre ses attentes, elle se leva et se dirigea vers la fenêtre. La psychologue semblait si sérieuse, mais à la fois si… vrai. Les phrases suivantes secouèrent Jay. Si, il se connaissait. Il n'avait aucun doute… Il suppose? Soudainement, il commençait à douter. C'est vrai qu'il ne s'était jamais questionné sur le sujet. Perdu dans ses pensées, il se concentra sur un point invisible devant lui. Le jeune homme leva son regard, pour enfin s'apercevoir que la professionnelle n'était plus à la fenêtre, mais assise sur le canapé. Il chercha ses mots lorsqu'elle lui demanda qu'il parle de lui. Heureusement qu'elle lui avait glissé des exemples, sinon il n'aurait su répondre.

« Je suis… médecin… Enfin, exclusivement pour androïde. Les humains, c'est beaucoup trop compliqué. J'étais seulement programmeur avant, c'est amusant, où la vie nous apporte. Pour mes hobbies… » Il s'autorisa une pause pour y réfléchir. Qu'est-ce qu'il aimait faire de ses temps libres? « Je… j'aime bien lire et regarder la télévision. Pas en même temps! » Il laissa échapper un autre rire nerveux. « Mon plat favori… je ne crois pas que j'ai de plats favoris. Cependant, j'aime bien quand Ian cuisine… Ian est mon androïde. En fait, ce n'est pas LE mien, car il appartient à sa propre personne, mais on habite ensemble. Et il cuisine. Des plats. Et j'aime manger ses plats. » Il jongla avec les mots, mais pas dans le bon sens du terme. Jay lança un regard perdu à la psychologue.



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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyJeu 28 Mar - 2:54

Patient and Psychologist, first meeting.
Jay & Phoenicia
Je ne bougeais plus de mon canapé et il était nettement plus confortable que ma chaise de bureau. J’avais posé mes mains sur mes cuisses, l’une par-dessus l’autre pour avoir une posture plus professionnel. Je ne cessais de regarder ce cher Jay, qui me semblait nerveux. Est-ce qu’il y avait un moyen à l’aider à se calmer ? Je connaissais une manière, mais allait-il m’écouter ? Ce n’était pas une méthode qui fonctionnait dès le premier coup, mais peut-être qu’avec lui ça fonctionnerait ? Si je ne tentais rien, jamais je ne le saurais. Pour le moment, j’écoutais ce qu’il avait à dire. Je lui avais posé des questions pour apprendre à le connaître davantage, au delà de son nom. C’était toujours mieux de parler de son présent que son passé.

« Je suis… médecin… Enfin, exclusivement pour androïde. Les humains, c'est beaucoup trop compliqué. J'étais seulement programmeur avant, c'est amusant, où la vie nous apporte. Pour mes hobbies… » Il glissait une petite pause. «Je… j'aime bien lire et regarder la télévision. Pas en même temps! » Un petit rire nerveux s’échappait de ses lèvres. « Mon plat favori… je ne crois pas que j'ai de plats favoris. Cependant, j'aime bien quand Ian cuisine… Ian est mon androïde. En fait, ce n'est pas LE mien, car il appartient à sa propre personne, mais on habite ensemble. Et il cuisine. Des plats. Et j'aime manger ses plats. »

Son regard. Un regard qui semblait perdu. L’avais-je confus plus que je l’aidais ? Merdouille, je ne voulais pas que ça arrive. Il avait besoin d’aide, c’était clair… Étais-je trop intimidante ? Pourtant je n’étais pas si grande… Peut-être ma façon de parler ? Hum… Je l’ignorais, car je n’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Je me mordais discrètement à l’intérieur de ma joue restant tout autant professionnel que possible. Pas de faille et tout irait bien.

«J’ignore ce que ça fait de détenir un androïde à la maison, mais j’imagine qu’il apporte beaucoup de son aide, ce qui est une bonne chose j’imagine. Sans oublier la partie qu’il appartient à sa propre personne. Intéressant. Je n’ai rien contre les androïdes ne vous en faites pas, ils ont tous aussi leur place que nous sur terre.»

C’était ma vision des choses, mais je m’égarais du sujet ainsi que mon patient. J’esquissais un doux sourire avant de me lever et de rejoindre tranquillement Jay. Je me dirigeais ensuite vers mon bureau pour y sortir un objet. Quel était cet objet ? Et bien, je me servais d’un métronome, car son mécanisme pouvait aider certain patient à se plonger dans un autre monde pour être en paix avec soi-même. Je le déposais sur le bureau déposant ma main sur le dessus.

«Je vous sens nerveux. Nous allons procéder à une méthode de méditation. Apprendre à inspirer et à expirer calmement.»
Je baissais mon regard vers le métronome avant de relever mon regard vers Jay. «Je veux tout simplement vous aidez à vous sentir mieux et non le contraire, quelle psychologue que je ferais sinon...»

Je retirais ma main avant de pousser légèrement la tige pour qu’elle émette son tic-tac en bruit de fond. Je posais mes deux mains sur le bureau me penchant légèrement vers l’avant sans être trop menaçant ni même imposante.

«Je vous demanderais de fermer les yeux et de prendre une grande inspiration. Une fois que vous ne pouvez plus inspirer, garder votre souffle trois secondes pour ensuite expirer-là par la bouche, mais doucement.  Et répéter ce processus jusqu’à ce que vous vous sentez en paix et calme.»

C’était le premier stade à la relaxation. Je venais même à m’asseoir sur ma chaise même si je voulais rester debout. À voir mes méthodes, ce n’était pas tous les psychologues qui fonctionnait la même manière. Certains demandait juste d’où venait le problème ou encore il fallait qu’il raconte leur enfance afin de dénicher une quelconque faille dans son passé. Ce n’était pas comme ça que je voyais les choses et heureusement j’ai eu mon bac et j’ai été sur le tableau d’honneur. Une érudit parmi tant d’autres. Avais-je méritée ma place ? Il ne fallait pas que je remette en doute ma carrière.

«Une fois fait, imaginez-vous dans un paysage apaisant. Que voyez-vous ? Décrivez-moi ce qui vous entourent.»  
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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyJeu 28 Mar - 8:57


“ Patient and Psychologist, first meeting „



Il n'avait sûrement pas dit la bonne réponse. Il aurait dû développer davantage, mais qu'est-ce qu'il avait d'autre à dire sur lui ? Il était quelqu'un d'ordinaire, menait une vie ordinaire, aimait les choses ordinaires.

Si ça se trouve, Collart n'avait jamais eu d'androïde. Il prit un moment avant de vraiment comprendre l'information. C'était… étrange. Jusqu'à l'année dernière, il croyait que tout le monde avait déjà eu au moins un androïde dans sa vie. Et même ceux qui avaient un faible revenu, on offrait toujours des solutions pour s'en procurer. Jay espérait qu'elle n'était pas partisane d'un groupe d'anti-androïde, ce serait malheureux. En fait, ce serait catastrophique. Le jeune homme était soudainement moins certain de vouloir rester ici. Et la psychologue termina sa phrase en disant « Je n'ai rien contre les androïdes ne vous en faites pas, ils ont tous aussi leur place que nous sur terre. » Soulagement. Il avait paniqué pour un rien, comme à son habitude.

Il porta son regard sur la femme, qui était maintenant rendu à son bureau. Elle se promenait beaucoup, et il devait avouer que ça le rendait un peu nerveux. Jay lui sourît également. Phoenicia sembla fouiller dans son bureau ; elle allait sortir quelque chose. Jay pensa instantanément à un révolver. C'était la fin, il allait mourir dans un coin perdu de Détroit, à des miles de chez lui. Un métronome. Finalement, elle avait retiré un métronome de son bureau. Jay commença à trouver que ses instincts de survis étaient inutiles. Ou peut-être simplement mal situé. Étrangement, il ne se sentait pas plus heureux d'avoir eu tort et d'être encore en vie. Non, il ne désirait pas mourir, mais il n'aimait pas trop s'avouer vaincu… Mais quelle étrange façon de penser.

Elle avait donc remarqué qu’il était nerveux malgré tous les efforts qu’il déployait pour le cacher. Il devrait peut-être tenter de travailler plus fort pour le camoufler son anxiété générale. Il tenta de reprendre une expression faciale calme et détendu lorsqu’elle lui parla de méditation. Et de respiration. C’était sûrement la seule personne à lui avoir suggéré l’idée. Bon, c’était aussi la première personne qu’il payait pour l’aider.

Jay prit quelques secondes avant de fermer les paupières, incertain. Mais il était assez docile lorsqu’elle lui demanda d’inspirer et d’expirer. Comme un pro, il lui montra qu’il était au moins capable de respirer. En revanche, il lui fallut un peu plus que vingt tentatives avant de sentir la « paix et le calme, » au rythme du métronome. L’exercice suivant consistait à s’imaginer un paysage apaisant. Il fut étonné qu’à ces mots, il pensa à chez lui. Jay essaya de penser à quelque chose de plus paisible, comme un vaste étendu de verdure, mais son esprit vagabondait toujours jusqu’à sa maison. Il soupira.

« Je suis chez moi. Dans mon salon, pour une réponse plus précise. Il n’y a rien de différent. Enfin, je ne le crois pas. Je peux essayer de penser à quelque chose d’autre… »

Ô qu'il voulait ouvrir l'œil présentement. Il entendait toujours le toc-toc du métronome, mais en arrière-plan, un peu comme si on avait réduit le son. Jay n'avait aucune idée de combien de temps il avait gardé les yeux fermés, mais ça commençait à le démanger.


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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyDim 31 Mar - 4:50

Patient and Psychologist, first meeting.
Jay & Phoenicia
Jay suivait les directives que j’avais dicter de faire. Bien. Il fermait les yeux et effectue les exercices de respiration. Le métronome continuait son tic-tax résonnait dans la pièce. Je lui demandais par la suite de s’imaginer d’être ailleurs, dans un endroit favoris ou même imaginaire. Tout dépendait où son imagination pouvait l'emmener. J’attendais patiemment tout en joignant mes mains ensemble les déposant sur le bureau.

«Je suis chez moi. Dans mon salon, pour une réponse plus précise. Il n’y a rien de différent. Enfin, je ne le crois pas. Je peux essayer de penser à quelque chose d’autre…»

Penser à quelque chose ? Non, ça ne serait pas dans le protocole à suivre. Il avait imaginé être chez lui et c’était pour une raison et peut-être toute bête. Il gardait tout de même les yeux fermés et je continuais de sourire avant de retrouver mon sérieux. Il fallait que je reste concentrée.

«Bien. Dans votre salon, que faites-vous ? Êtes-vous seul ?»

Était-ce important ? Peut-être pas, mais j’attendais patiemment une réponse de sa part. Chaque information, il fallait que je les prennes en compte. Une fois une coopérait, je vins à arrêter le métronome. Cet exercice était terminé, il était temps de passé à un autre.

«Je vous demanderais de relaxer et une fois que vous serez prêt, ouvrez les yeux.»

Cette fois-ci j’allais rester à ma place pour le reste de la séance. Quel était le prochain exercice ? Une bonne question. J’en avais plusieurs autres, mais était-ce une bonne chose ? Oh oui, quelque chose me vint en tête. Je voulais savoir quels étaient ces peurs ainsi que ces craintes.

«Je vais vous proposer deux choix et dites-moi qui ou quoi vous fait le plus peur, d’accord ? J’aimerais comprendre la racine de votre anxiété.» Un petit moment de silence avant que je débute. « Est-ce que les hommes vous inquiète ou les femmes vous inquiète? Avez-vous peur des avions ou de la foule ? Avez-vous peur des hauteurs ou de vous noyez ? Est-ce que les pistolets vous font peur ou les couteaux ?»

Je voulais lui proposer des solutions par rapport à son anxiété s’il se montrait compréhensif. C’était peut-être niveau social après tout… Il travail avec les androïdes, ça avait une certaine importance dans sa vie. Mais d’où venait cette anxiété, elle n’avait apparue de nulle part, n’est-ce pas ? Il avait forcément une réponse. Je voulais le comprendre et lui donner les bon outil à gérer cette anxiété.
 
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Ellie C. Kamski

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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyDim 31 Mar - 23:29


“ Patient and Psychologist, first meeting „



À force d'avoir les yeux fermés et de penser d'être chez lui, il avait hâte d'aller dormir. Tous ses exercices commençaient à l'épuiser. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas eu d'interactions avec un être humain. Ça le rendait un peu anxieux. Les humains étaient si spontanés et imprévisible. Pouvait-il ouvrir les yeux maintenant, ou allait-il se faire réprimander par la psychologue ? Il ne voulait pas tenter le coup, alors ses paupières restaient closes. Si elle voulait qu'il les ouvre, elle n'avait juste à le spécifier. La jeune femme continua ses questions. Maintenant elle lui demandait qu'est-ce qu'il faisait dans son salon. Et s'il était seul. Bon, c'était d'autre chose à penser. Mais son questionnement ne fût pas très long. Il dit les premières choses qu'il lui vint à l'esprit pour finir cet exercice au plus vite.

« Hum. J'écoute la télévision. Avec mon coloc. »

Bon, inutile d'en faire une histoire. Son ami était toujours présent lorsqu'il regardait un film ou une émission. En fait, Ian était souvent là, puisqu'il avait commencé à travailler à différents endroits, alors ses heures de travail variaient. Le métronome se tût. Il en jugea que Phoenicia l'avait elle-même arrêté, car elle reprit parole ; « Je vous demanderais de relaxer et une fois que vous serez prêt, ouvrez les yeux. » Enfin ! Il était si impatient de pouvoir prendre de nouveaux l'usage de ses yeux. Il prit une grande respiration, pour tenter d'être moins tendu, et récupéra la vue. Si il avait bien compris, l'exercice suivant consistait à reconnaître ses peurs. Seulement l'instruction de l'exercice lui rendait les mains moites. Donc voilà, première question ; qui était le plus inquiétant entre un homme ou une femme ? Les deux ? Ça variait ? Il ne savait franchement pas trop quoi répondre. Homme, femme, non-binaire, fluide et autres, toutes personnes confondues étaient inquiétantes !

« Je ne crois pas qu'il y ait un genre en particulier qui me gêne plus qu'un autre. »

Question suivante : peur des avions ou de la foule. Ouf, une autre question compliquée. Jay n'avait pas particulièrement peur de voler, enfin il le pensait, puisqu'il n'avait jamais pris l'avion. Mais il trouvait que ça semblait sympa. En revanche, être dans une foule. Ça pouvait être étouffant à la longue. Il n'avait pas particulièrement peur d'être en public, mais s'il devait faire un choix entre les deux…

« La foule. »

La troisième question enchaîna : peur des hauteurs ou de la noyade. Aucune hésitation. Qu'est-ce qui était pire que d'essayer de respirer quand c'était tout simplement impossible ? Avoir les poumons qui se remplissent de liquide.

« La noyade. »

La psychologue continua avec sa dernière question : les pistolets ou les couteaux ? Oh. Jay regarda la femme devant lui, avec un regard inquiet. Il n'était pas trop sûr que vouloir répondre à cette question. Deux personnes très chères à ses yeux se sont fait tuer par ses armes. Il n'en gardait pas de très bon souvenir. Sur les deux personnes, il avait réussi à ressusciter un. Ce qui est pour l'autre, les êtres humains sont beaucoup trop fragiles. Sa respiration accéléra sans qu'il puisse être capable de la contrôler. Il n'aimait pas ça, il avait l'impression d'agir comme un enfant. Il tenta de reprendre son sérieux. C'était une question banale et il ne devrait pas s'attarder autant sur le passé.

« J'aime aucun des deux. »

Sa voix était beaucoup plus froide qu'il aurait voulu. Jay espérait que la psychologue ne le prendrait pas personnel. Ce n'était pas de sa faute après tout, elle ne pouvait pas deviner.


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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyMar 2 Avr - 1:45

Patient and Psychologist, first meeting.
Jay & Phoenicia
Le patient collaborait toujours en me précisant ce qu’il faisait dans le salon même si ce n’était pas une réponse que j’attendais. Il me décrivait qu’il était avec son coloc, Ian, entrain de regarder la télévision. Une action tout à fait banale, mais qui peut être effectuer à tous les jours. Le matin, l’après-midi, le soir, la semaine ou même le week-end. Un moment de détente, ça précise qu’il était bien chez lui peu importe ce qu’il faisait en compagnie de son coloc. Par la suite, Jay ouvrait les yeux lorsque je lui permettais de le faire. Il revenait à lui et il me semblait déjà plus calme que tout à l’heure, bien. Je lui posais les questions pour le prochain exercice. Il n’avait pas de bonne ou de mauvaise réponse à ces questions, c’était une façon de savoir s’il connaissait ses craintes ainsi que ses peurs, tout simplement. J’attrapais mon style pour inscrire les réponses ainsi que son comportement face aux choix qu’il se présentait à lui.

«Je ne crois pas qu'il y ait un genre en particulier qui me gêne plus qu'un autre. »

J'hochais doucement la tête en inscrivant la réponse. Homme ou femme, quel importance, n’est-ce pas ? Chaque individu étaient différents par leur façon de penser, de s’exprimer, de bouger. Bref, très différent. Les hommes pouvaient être aussi intimidant que les femmes. Égaux avec le temps.

« La foule. »

Oui, la foule quand il y a trop de gens on a l’impression d’étouffer par moment. C’était mon impression. Quand je regardais les gens marcher, j’étais correcte, mais quand j’étais parmi la foule, c’était autre chose. Comme si une force se pressait contre ma poitrine. Ce n’était pas de l’angoisse, mais on pourrait le considérer ainsi. Était-ce la raison pourquoi je voulais m’éloigner de la ville ? Pour me sentir plus libre ?

« La noyade. »


Il avait raison, la noyade est l’une des craintes la plus dite dans toutes les rencontres que j’ai faite. L’impression que l’on coulait. L’impression qu’une ancre était accrochée après notre cheville pour nous conduire jusqu’au fond de l’eau. Toujours plus profond. Le manque d'oxygène. La pression au niveau de la poitrine ainsi qu’aux oreilles pour relâcher l’air des poumons. Une mauvaise sensation. Ça me donnait des frissons rien qu’à y penser.

«J'aime aucun des deux.»

Je venais de toucher à une corde sensible sans trop le vouloir. Était-ce voulu ? Je l’avais fait réagir. Il ne me semblait plus du tout calme. Les signes le démontre. Je m’en voulais, mais c’était mon travail d’aider les patients du mieux que je le pouvais. Sa réponse était froide et son regard était… inquiet. J’inspirais doucement déposant mon stylo pour me concentrer sur Jay.

«Si vous voulez en parler… Vous le pouvez.» je me taisais un instant avant de reprendre. «Je m’avance peut-être un peu loin, mais est-ce lié à un traumatisme d’un de vos proches ? De vous même ? Parfois en parler peut aider.»

Personnellement, je n’avais pas vécu ce genre de cas, sauf d’avoir perdu mon père. Bon, il n’était pas mort, mais j’avais perdu une figure paternelle et sans Jeremy je ne serais pas la Phoenicia d’aujourd’hui. Je serais peut-être devenue comme lui ? Une accro à la boisson, trotter dans la rue tard le soir, fréquenter les mauvaises personnes et être probablement dans la drogue. C’était comme ça que je voyais mon futur s’il n’y aurait pas eu Jeremy. Chacun avait sa raison de vivre et Jay en avait certainement une.

«Peu importe le traumatisme que vous avez eu, dites-vous que vous êtes en vie. Vous vivez avec votre coloc, vous travaillez et vous regardez la télévision avec Ian. N’oubliez pas les essentiels. Cela a dû être une rude épreuve que personne ne doit y vivre, mais nous vivions dans une société qui n’empêche pas ce genre de crime, malheureusement. Vous m’en voyez navré. Sachez que vous pouvez tout me dire, je suis là pour ça.»

Je le regardais d’un air attendri. C’était la première fois que je me montrais autant compatissante envers un patient. Je ne me sentais pas obligée à le faire, c’était sincère. J’espérais que ça se voyait.

«Comme preuve, si vous n’étiez pas mon client, je partagerais un verre avec vous, mais… Je ne peux pas faire ça, c’est contre les règles.»

 
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Ellie C. Kamski

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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyMer 3 Avr - 6:04


“ Patient and Psychologist, first meeting „



Lors de la petite de questions sur ses peurs, Jay avait répondu à toutes les questions sans hésiter. Enfin, presque toutes. La dernière avait été particulièrement difficile à répondre. Il associait les deux armes, pistolet et couteau, à deux moments bien distincts dans sa vie. La psychologue, assise à son bureau en prenant des notes, remarqua le changement d’états. Elle le rassura en disant qu’il pouvait lui en parler s’il en avait envie. Est-ce qu’il le voulait vraiment ? Revivre ses émotions déplaisantes ? De plus, il ne connaissait pas vraiment Phoenicia, est-ce qu’on devait s’ouvrir aussi rapidement à elle ? Bon, c’était une psychologue après tout, c’était son métier, elle en avait sûrement vu d’autre. Cependant, Jay n’était pas tout à fait certain de vouloir en parler. La jeune femme reprît : « Je m’avance peut-être un peu loin, mais est-ce lié à un traumatisme d’un de vos proches ? De vous-même ? Parfois en parler peut aider. » Elle n’avait pas tort. Jay avait sûrement un traumatisme. Houra, des traumatismes du passé.

Tout de même, il hésita pour répondre. Il ne savait pas trop pourquoi il se retenait autant, ce n'était pas « si pire. » Certes c'était grave, mais certaines personnes ont sûrement eu pire que lui. « Peu importe le traumatisme que vous avez eu, dites-vous que vous êtes en vie. Vous vivez avec votre coloc, vous travaillez et vous regardez la télévision avec Ian. N'oubliez pas les essentiels. » Il arqua un sourcil lorsque Phoenicia prononça le nom de Ian. Il ne se souvenait pas de l'avoir dit… Avait-elle fait des recherches sur lui avant son rendez-vous ? Ou bien il l'avait juste dit sans s'en souvenir ? Il chercha dans sa mémoire et se déstressa lorsqu'il se souvenait qu'il avait parlé de Ian un peu plus tôt, quand il se présentait. Il devrait vraiment penser à contrôler son angoisse… « Cela a dû être une rude épreuve que personne ne doit y vivre, mais nous vivions dans une société qui n'empêche pas ce genre de crime, malheureusement. » C'était vrai, superficiellement, Détroit semblait très bien avec sa technologie, quand l'on creusait un peu, on se rendait bien compte que les États-Unis avaient des décennies et des décennies d'événement malheureux et terribles. Il n'était pas le seul à avoir passé par des accidents fâcheux et il ne sera malheureusement pas le dernier. « Vous m'en voyez navré. Sachez que vous pouvez tout me dire, je suis là pour ça. » Wow, ses paroles lui procurèrent un grand bien pour une raison qu'il ignorait. Il pourrait peut-être tenter de s'ouvrir un peu.

Il fronça les sourcils, pas méchamment simplement étonné, lorsqu'elle parla qu'elle voulait bien partager un verre avec lui. Bien sûr, c'était très controversé comme façon de travailler, mais il devait admettre qu'il aimerait bien ça, ça pourrait le détendre… Bon, il n'aimait pas trop passer par quatre chemins, veut mieux parler.

« C'est embêtant… Disons que j'ai de mauvaises expériences avec les deux armes. Ma mère s'est faite poignardée. À huit reprises. Par un homme trop défoncé dans la Red Ice. Elle a combattu de son mieux, mais elle ne sait pas rendue à l'hôpital à temps… Elle est décédée en chemin. »

Il prit une pause. C'était la première fois qu'il en parlait à quelqu'un. Jay ne se souvenait même pas s'il en avait déjà parlé à son androïde.

« J'ai vu Ian avec un trou dans la poitrine. J'avais l'impression qu'il saignait de partout. Une personne lui avait tiré dessus. Je n'ai jamais su pourquoi. »

Il s'éclaircissait la voix et lui sourit pour détendre l'atmosphère. Jay passa une main sur ses yeux qui étaient pourtant sèches.

« Je prendrais volontiers ce verre ! »

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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyMer 3 Avr - 16:40

Patient and Psychologist, first meeting.
Jay & Phoenicia
S’ouvrir à quelqu’un ou ne pas s’ouvrir à quelqu’un, telle était la question. Jay n’était guère obligé de le faire, mais je faisais ce métier pour cette raison : pour que les clients se confient. Je savais que ce n’était pas une chose si facile à faire et pourtant certaines personnes avaient la parole facile et d’autre c’était plus compliqué. Où serait Jay dans cette histoire ? Heureusement que j’étais une personne assez patiente. On avait encore du temps devant nous puisque je n’avais aucun client après lui. Il était le dernier de la journée. Trois par jours, ce n’était pas rien. Beaucoup sur le plan émotif et surtout que dans ce cas-ci… C’était quelque chose. D’ailleurs, Jay semblait être étonné du fait que s’il n’aurait pas été mon client que je boirais un verre pour détendre l'atmosphère. Je n’avais pas le droit de faire ça, c’était contre les règlements.

« C'est embêtant… Disons que j'ai de mauvaises expériences avec les deux armes. Ma mère s'est faite poignardée. À huit reprises. Par un homme trop défoncé dans la Red Ice. Elle a combattu de son mieux, mais elle ne sait pas rendue à l'hôpital à temps… Elle est décédée en chemin. »

Je restais bouche-bée, mais je gardais tout de même la bouche fermée. La Red Ice. Elle avait tant détruit des vies et pourtant elle était toujours convoitée, mais moins qu’avant, je l’espérais. Cette personne qui avait inventé cette merde devait être satisfait que son produit fonctionne. Cette drogue avait causé tant de dommage que… Que quoi ? S’il n’aurait pas eu Jeremy j’en aurait été dépendante ? C’était ça que je voulais insinuer ? Non, ce n’était pas ça que je voulais dire. J’étais beaucoup plus forte que cette addiction mortelle. N’empêche, la mère de Jay était morte à cause d’un de ces consommateurs. N’avait-il pas été capturé ? Avait-il fuit les lieux des crimes ? À l’entendre, je supposais qu’il était toujours libre à moins d’avis contraire.

«J'ai vu Ian avec un trou dans la poitrine. J'avais l'impression qu'il saignait de partout. Une personne lui avait tiré dessus. Je n'ai jamais su pourquoi. »

J'hochais doucement la tête. Les humains étant moi-même humaine sang coulant dans mes veines qui me maintient en vie… J’avouais que mes semblable était tous des cons. Oui. Avoir un droit sur les androïdes ? Les maltraités, car ils sont des “robots” ? Leur tirer dessus pour démontrer qu’ils ne sont pas accepté ? Inacceptable ! Ils étaient créés pour vivre autant que nous ! Ils méritaient bien plus cette terre que nous. Oui, je l’avouais. Ils méritaient de vivre que nous, ont a tant endommagés la terre depuis des siècles et des siècles. Je ne disais pas que tous les androïdes étaient parfaits, loin de là, mais les gens étaient tout de même extrême. Je sortais de mes pensées voyant Jay souriait et éclaircissait sa voix. Il passait même une main sur les yeux.

«Je prendrais volontiers ce verre ! »

J’émettais un rire presque nerveux. Était-il sérieux ? D’un côté je l’avais proposée, donc c’était en partie de ma faute. J’esquissais un doux sourire avant de lui faire signe d’attendre une minute. Je me levais de ma chaise pour quitter la pièce et me rendre à la cuisine. J’attrapais deux verres ainsi que la bouteille de whisky. Mais qu’étais-je en train de faire ? Je revenais dans le bureau, fermant la porte à l’aide mon pied puis déposait délicatement le tout sur la table. Je servais le liquide dans les deux verres avant de lui en tendre un. Je prenais également le miens avant de faire un “tchin” avec nos verres respectif.

«Santé.»

Je prenais une gorgée avant de m’asseoir sur ma chaise posant mon verre sur la table. Ça faisait tellement de bien de boire même si ce n’était qu’une petite gorgée. J’avais l’air d’un alcoolique vu de cette façon. J’espérais qu’il ne me voyait pas ainsi.

«Je suis désolée pour la mort de votre mère, elle ne méritait pas ça… C’est affreux rien qu’à y penser. Cette Red Ice a détruit tant de vie. Je n’ai personnellement pas vécu ce genre de chose… Mais je peux l’imaginer comment ça dû être dure pour vous. Mais est-ce que… la police à arrêter le coupable ou cours-t-il toujours les rues ?»


Je me taisais un instant rien que pour prendre une autre gorgée. C’était mal et si jamais quelqu’un l’apprenait ? J’étais foutue ! Bon, j’avais toujours la peinture en cas de besoin, mais tout de même…

«Concernant Ian… Malheureusement, certains d’entre nous n’accepterons jamais l'existence des androïdes. Les gens qui ne pensent qu’à leur nombril n’iront pas loin dans la vie. »

Dire qu’il n’y avait pas longtemps de ça, j’ai rencontré un client qui avait une haine absolue envers les androïdes. Je l’ai écouté sans rien dire en retour comme si j’acceptais sa manière de pensée. C’était faux. C’était à mes débuts et j’avais besoin de cet argent. Était-ce la même personne ? J’allais loin dans mes théories et il n’était pas la seule personne qui n'adorent pas les androïdes.  
 
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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyLun 8 Avr - 1:04


“ Patient and Psychologist, first meeting „



Jay ne cacha pas son étonnement lorsque Phoenicia se leva de sa chaise. L'avait-elle pris au sérieux lorsqu'il lui avait avoué qu'un verre ne lui fera pas de tort, ou bien elle allait juste se réchauffer les jambes ? Tout laissa croire à la première option. Elle laissa Jay quelques minutes, seul dans le bureau. Il ne savait pas trop quoi faire, alors il se replaça un peu sur le fauteuil. Elle revint avec du whisky et deux verres. Ohhh c'était vrai. En même temps, l'alcool ne lui causera pas de mal, la boisson pourrait même l'aider à se relaxer. Il l'a regarda verser le liquide dans les deux verres puis reposer la bouteille. Elle lui tendît un verre qu'il accepta volontiers. Jay fît de son mieux pour laisser son regard dans celui de Phoenicia lorsqu'ils cognèrent les glasses ensemble.

« Santé ! »

Pour une raison qu'il ignore, Jay attendît que la psychologue prenne la première gorgée. Peut-être par politesse ? Elle semblait particulièrement aimer cette gorgée. Il huma sa boisson et le porta à ses lèvres. La boisson était beaucoup plus douce et sucrée que dans ses souvenirs. Jay s'étonna de prendre une deuxième gorgée avant de replacer le verre sur la table. La psychologue reprit la parole et se dit désolé de la mort de sa mère. Effectivement, c'était un accident fâcheux. Il donnerait tout pour qu'elle soit présente dans sa vie. Phoenicia lui demanda ensuite si on avait arrêté de coupable.

« Si… en fait non. La police l'a retrouvé chez lui, mort. Une overdose de Red Ice. »

Il soupira. Jay aurait franchement préféré que ce fucker soit arrêté et qu'il en bave en prison. Mais non, le meurtrier à simplement fait une overdose, quelques jours après que les flics l'ont identifié. Et on a confirmé à Jay et son père que ce n'était pas volontaire. La mort était tellement simple pour un crime. C'était injuste. Jay s'avança pour aller chercher son verre et prît une plus grande gorgée. La personne qui avait poignardé sa mère, était mort, c'était bien, il ne fera plus de victimes.

La conversation divergea vers un sujet qui était beaucoup plus récent ; Ian. Phoenicia compatissait avec lui ; il en conclu qu'elle n'était pas une « proopposition ». Savoir ce fait le rassura.

« Je me demande… Si Ian n'était pas un androïde, est-ce qu'il aurait reçu la balle ? Est-ce que c'est lui qu'on visait, ou c'était simplement une balle perdue ? » Il lâcha un long soupir. « Je suis content que j'ai pu le réparer… J'aurais pu le perdre à jamais… »

Avec cette quatrième gorgée, il finît sa boisson et déposa le verre vide sur la table. Perdu dans ses pensées, il se leva même du fauteuil et se dirigea vers le canapé. Marché lui faisait du bien et cette petite action, aussi bref fût-elle, l'aida à se calmer. Il prit place sur le divan, en espérant qu'il pouvait s'accorder ce geste et ne pas trop paraitre inopportun. Il pensait à Ian. Si Ian avait été un être humain, il aurait été mort. Si Ian n'avait pas été capable de le rejoindre à temps, il aurait été mort. Si on lui avait tiré dans la tête, il aurait été mort. Si Jay n'avait pas su comment le réparer, c'était, toujours, la, même, conclusion. Mort. En y repensant, Ian aurait pu mourir à plusieurs moments. La fois qu'ils revenaient de chez Julie. Lorsqu'il magasinait. Quand les flics faisaient du portes à portes pour repêcher les androïdes et les envoyer dans les camps pour se faire démonter. Et à Jericho, Jay était heureux que Ian ait été capable de s'enfuir sans dommage. Et à la manifestation. Sans oublier que présentement, le danger était partout, avec la nuit du massacre.

« Je ne comprends pas… Comment l'homme peut-il être sans cœur avec tout ce qui l'entoure. »


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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyLun 8 Avr - 2:56

Patient and Psychologist, first meeting.
Jay & Phoenicia
La question restait en suspend : est-ce qu’on avait arrêté le suspect ? J’imaginais le pire dans toute cette histoire. Personne ne méritait un tel châtiment sauf ceux qui commet ce genre d'atrocité, si j’avais le pouvoir de punir ces personnes, je le ferais sans hésiter et sans rancune. C’est tout ce qu’ils méritent. J’attendais la réponse à Jay, mais très longtemps, car au bout du compte il me répondait honnêtement.

«Si… en fait non. La police l'a retrouvé chez lui, mort. Une overdose de Red Ice. »

Woah. Ça dû être difficile à accepter… Le meurtrier fut retrouvé chez lui mort dû à une overdose de cette drogue. La vie était si injuste… Il n’a subit les années de prison qu’il aurait dû avoir. La mère de Jay ne méritait pas une tel injustice, c’est comme si le dossier n’avait pas été clos. Je ne me connaissais pas dans ce domaine, mais j’imaginais la procédure à suivre. Merdique. Je prenais une petite gorgée de mon verre avant de poser le verre sur le bureau. Venant au sujet de son androïde : Ian. Une fois il a perdu sa mère, l’autre il a failli perdre Ian par une balle en pleine poitrine. Heureusement, les androïdes étaient plus résistant que nous les humains.

« Je me demande… Si Ian n'était pas un androïde, est-ce qu'il aurait reçu la balle ? Est-ce que c'est lui qu'on visait, ou c'était simplement une balle perdue ? » Il lâchait un soupir. « Je suis content que j'ai pu le réparer… J'aurais pu le perdre à jamais… »

Il terminait son verre et le déposait sur le bureau. Il se levait du fauteuil pour prendre place sur le divan. Il semblait être complètement perdu dans ses pensées. Perdre un proche. Quel était ce sentiment ? Était-ce un vide que l’on ressentait ? Une partie de nous meurt-il avec le proche en question ? Je me suis demandée comment ces personnes se ressentent au fond d’eux même. Je cherchais toujours à les comprendre pour apporter davantage mon aide. Ce n’était pas une chose facile à faire.

Je soupirais mais assez discrètement avant de croiser ma jambe observant les faits et gestes de Jay, sans trop le juger. Empathique. Tendre. Aimante. Oui, c’était rare de me voir ainsi. Mais Jay avait un petit quelque chose que les autres n’avaient pas. Il était présent mentalement et savait ce qu’il faisait. La mort était son traumatisme et sans oublier de s’ouvrir aux autres. De l’anxiété, de ce que je peux en conclure jusqu’à maintenant.

«Je ne comprends pas… Comment l'homme peut-il être sans cœur avec tout ce qui l'entoure.»

Je fixais le vide suite à sa question. Je venais à glisser une main au niveau de ma nuque lâchant un léger soupir. Quoi lui répondre ? J’étais l’experte, mais je n’avais pas réponse à tout, c’était là la nuance dans ce que je faisais. Je me redressais dans mon fauteuil pour mieux regarder Jay.

«Androïde ou pas, il aurait pu recevoir la balle volontairement ou non. L’être humain est si… imprévisible. Nos émotions et nos désirs sont si… égoïstes. Je ne dis pas qu’on est tous comme ça, mais certains n’accepterons jamais le changement dû à un traumatisme ou à la croyance quelconque. Je n’ai pas réponse à tout, même si j’ai étudié en psychologie, il y a toujours des questions qui resteront sans réponse.»

J’attrapais mon verre pour terminer le liquide appréciant son goût avant de déposer le verre vide. Un seul suffit sachant ce que l’alcool peut me faire-faire et c’est à éviter. Restons professionnel maintenant.

«Penser aux positifs, Jay. Vous avez sauvé Ian par votre expertise en la matière. Vous avez réagi à temps. Ne l'oubliez pas. Ne vous torturez pas en songeant à ce qu’il aurait pu arriver si… Non… Ne pensez pas ainsi, c’est la pire des façons de penser. Les gens ne changeront jamais. La haine envers les androïdes ne changeront jamais. Peut-être même que la balle ne lui était pas destiné, dites-vous cela. Mauvais endroit, mauvais timing.»

Je prenais une grande inspiration avant de tourner mon fauteuil vers l’un des tableaux que j’avais fait. Étais-je fière ? Pas tant que ça, ça été l’un de mes défouloir. Je l’appel “l’espoir” et peu de gens oublie qu’il reste toujours de l’espoir en ce monde.

«Lorsqu’on ne s’y attend plus et on croit avoir tout perdu… Un jour… Un évènement arrive à un moment où qu’on ne s’y attend le moins. Le voilà et apprécions cet espoir. Je suis persuadée que vous avez votre propre espoir. C’est important surtout en cette période.»

Je me retournais vers Jay pour lui adresser un doux sourire avec un regard attendri. Oui, même une psychologue avait besoin d’un espoir sinon ça ferait longtemps que j’aurais abandonnée cette vie remplit de vices et de désirs. Je remercie à la vie de m’avoir offert mon petit frère que je chéris à tous les jours.   
 
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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyMar 9 Avr - 10:02


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Phoenicia n'avait pas tort du tout. L'être humain était imprévisible et égoïste. Moi-même je l'étais par moment, je ne faisais pas exception. Bien que je n'étais pas individualiste, j'avais sûrement agi égoïstement à quelques reprises. Comme la fois que.... Hmmm... Je ne parvenais pas à me rappeler d'une anecdote sur le sujet ; j'en conclus que je n'étais pas le plus grand narcissique de la planète. Pour ce qui était d'être imprévisible, je ne m'éloignais rarement de ma zone de confort, mais je pouvais tout aussi bien me montrer spontané. Bon, à bien y réfléchir, « imprévisible et égoïste » ne me représentait pas du tout. Étais-je un être humain ? J'avais vaguement l'impression que non…

Je continuais à l'écouter. Ses paroles étaient très humains, très agréable à écouter. J'étais surpris lorsqu'elle prononça mon nom. Je dois dire que je ne m'y attendais pas, mais je n'étais pas contre. J'avoue qu'après avoir partagé un verre de Whisky, on pouvait éviter les formalités. Ça me convenait, j'avais davantage l'impression de me confier à une amie plutôt qu'à une inconnue. Comme elle le précisa, je devrais penser aux positifs. Oui, c'était vrai que j'avais sauvé Ian ; je n'ai jamais été aussi heureux d'avoir choisi d'être informaticien plutôt que vétérinaire. Lorsque je tentais de le sauver, j'ai moi-même passer près de la mort. Aucun acte héroïque de ma part, j'ai simplement oublié de me nourrir. Pendant plusieurs jours. J'avais tellement négligé ma santé que j'ai dû aller faire un tour à l'hôpital quelques jours. Le positif dans tout ça ; malgré nos chances quasi-impossibles de survies, nous avons tout de même réussi. Les deux. La vie est drôlement faite. Je remercie Dieu de veiller sur Ian et moi.

Je repensai à cette phrase que Phoenicia cita ; « Mauvais endroit, mauvais timing. » Ce n'était pas mieux dit. Combien de fois je regrettais d'avoir été magasiné avec Ian cette journée-là. Je m'en voulais de lui avoir dit d'aller chercher un colis pendant que je continuais à faire un achat. Ce n'était pas juste. J'aurais pu éviter tout ça. Je me répétais mentalement que ce n'était pas ma faute. Le seul fautif à l'histoire était l'individu qui avait le pistolet et qui avait décidé de tirer tout bêtement. Je savais que Ian était déviant à ce moment, je ne peux imaginer à quel point il était terrorisé à mourir, malgré qu'il semblât accepté la mort beaucoup trop facilement. Je l'ai ressuscité, en mettant ma propre vie en danger. C'était sûrement le seul exploit que j'ai fait dans ma vie.

Je jetais un coup d'œil sur le tableau que Phoenicia regardait. C'était un joli tableau, je me demande qui l'a peint, cette personne a du talent. Je ne suis pas expert en la matière, mais je suis capable d'apprécier le travail bien fait. J'écoutais la psychologue tout en continuant de fixer la toile. « Lorsqu'on ne s'y attend plus et on croit avoir tout perdu… Un jour… Un événement arrive à un moment où qu'on ne s'y attend le moins. » Je voulais me recouvrir le visage à ses mots, je n'avais qu'un « événement » en tête et j'avoue que je ne pensais pas que ça me gênait à ce point. C'était peut-être l'alcool qui me montait présentement à la tête, bien que je n'ai bus qu'un verre. Il commençait à faire chaud ici, non ? Je prendrais bien de l'eau pour me réhydrater et avoir l'esprit clair.

Elle mentionna ensuite l'espoir. L'espoir. Quel était mon espoir ? J'espérais à un monde meilleur, peut-être ? Fini les guerres de pouvoir et la discrimination. Était-ce une réponse trop générale ? L'espoir devait-elle être plus personnelle à moi-même, comme ce que je venais de penser ? Je ne devais pas confondre espoir avec fantaisie, non plus… Je ne savais pas si je devais en parler à Phoenicia. Enfin… elle était psychologue, c'était sûrement même la meilleure personne à qui parler sans qu'elle me juge ouvertement. Je me retournais pour la regarder et constata qu'elle avait elle-même arrêté de contempler le tableau. Elle me souriait gentiment. Je lui adressais aussi un sourire.

« Et si mon espoir était inaccessible ? Je veux dire… Je sais que ce n'est pas réalisable, mais je suis incapable de penser à autre chose. Cet espoir me fait plus de tort que de bien, j'ai l'impression. Je ne sais pas quoi faire. »

Valait-il un faux espoir qu'à rien du tout ? Comme Phoenicia l'a si bien dit précédemment : « C'est important surtout en cette période. » Effectivement, j'étais épuisé et beaucoup trop anxieux dernièrement. Le danger était aux portes, il y avait surplus de travail et à la maison, l'ambiance n'était pas ce qui était de plus agréable.

« Je pense que j'apprécie bien Ian… »

Je me surpris de mes paroles. Avais-je vraiment dit ça tout haut ? J'avais peut-être bus un peu trop vite cet alcool.


○ BY .LAUFEYSON POUR DETROIT: BECOME HUMAN. NE PAS REPRENDRE.
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MessageSujet: Re: [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester]   [Terminée]Patient & Psychologist, first meeting. [ft. Jay Winchester] EmptyJeu 11 Avr - 6:12

Patient and Psychologist, first meeting.
Jay & Phoenicia
Il me souriait en retour et je ne pouvais pas m’empêcher de sourire. Son sourire était contagieux, même si je passerais une mauvaise journée, juste à songer au sourire à Jay et… Tout s’éclaircit. J'exagèrais peut-être, mais il y a quelques personnes dans le monde où leur sourire est tout simplement contagieux, dont celui de Jay. Je glissais mes mains sur mes genoux pour adopter une posture tout de même professionnel tout en restant confortable.

«Et si mon espoir était inaccessible ? Je veux dire… Je sais que ce n'est pas réalisable, mais je suis incapable de penser à autre chose. Cet espoir me fait plus de tort que de bien, j'ai l'impression. Je ne sais pas quoi faire. »

Aucun espoir n’est inaccessible, il faut juste trouver une bonne façon de l’obtenir, pensais-je sur le coup. C’était vrai. Il suffisait de faire le premier pas si nous voulons avoir quelque chose, comme… Non… Il ne fallait pas que j’y pense.

«Je pense que j'apprécie bien Ian… »

Je levais un sourcil suite à cette révélation. Je ne pouvais pas m’empêcher de réagir de la sorte. D’ailleurs, il semblait être surpris d’avoir sorti ces mots de sa bouche. Cherchait-il avoir un accord ou encore un conseil ? Côté coeur je n’étais pas la “meilleure” en soi… La preuve j’ai rompu avec Helen lorsque je l’ai senti distante et après je… Je comblais mon vide en allant dans un bar à la recherche d’un “one night”. Oui, oui, une psychologue ne devrait pas faire ce genre de chose pour ne pas salir la réputation, mais que voulez-vous, c’était la vie. Ce n’était pas à tous les jours au moins ! Je me concentrais à nouveau sur Jay souriant toujours.

«C’est normal… Je veux dire que vous vivez ensemble, vous avez sauvé sa vie et vous semblez passé du bon moment rien qu’en regardant la télé le soir. Donc il est normal que vous appréciez Ian depuis tout ce temps.» Je me taisais un instant avant de me redresser sur mon fauteuil. «À moins que de votre point de vu, c’est que ça soit mal de ressentir une telle émotion ?»

Je n’étais pas dans sa tête et encore moins la personne la moins qualifiée pour parler “coeur” et “appréciation”. Comment abordez le sujet sans que j’embarque trop dans les détails ? Ce n’était pas quelque chose à prendre à la légère, j’espérais qu’il n’attendait pas une réponse qui allait éclairer ce chemin que je qualifierais douteux. Et je parlais bien de l’amour, hein, pas autre chose. L’amour restait toujours ambiguë pour moi et ce dans n’importe quel circonstance.

«Que ressentez-vous envers Ian, Jay ? Qu’est-ce qui vous effraies ? Et “bien” pour vous est-ce une façon de dire que vous l’appréciez bien plus qu’un ami ou je m’égare ?»

Je savais que j’aurais dû pousser mes études plus loin et pas uniquement me fier sur l’histoire d’amour que j’ai eu avec Helen. Expérience, expérience qu’est-ce que vous me faites vivre à tout moment ?

«L’Amitié et l’amour… une ligne si fine et si difficile à discerner.»

 
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