Plush wanted, alive or alive. [Elysia et Alice]

Plush wanted, alive or alive.

Aujourd'hui, elle avait eu l'autorisation d'aller au parc avec un groupe d'enfants. Alice s'amusait avec eux, mais au fond, elle avait la tête ailleurs. Kara lui manquait terriblement. Elle était venue ici pour retrouver sa mère, pour la serrer dans ses bras, pour lui dire qu'elle l'aimait... Mais cela faisait déjà un petit moment que la fillette et le géant étaient revenus à Detroit. Elle ignorait pourquoi, mais elle devait rester dormir chez cette dénommée Leilani en attendant que Kara revienne. Mais revenir d'où, en fait ? Où elle était partie ? Alice n'était revenue à Detroit que pour la revoir et au final, ça ne semblait pas être prêt d'arriver... Sa situation était plus que floue. Sans Kara et sans Luther, qui ne semblait pas donner de nouvelles, elle se sentait plus seule et abandonnée que jamais.

Dans un soupir, elle quitta l'aire de jeux pour enfants et se promena un peu, observant la verdure autour d'elle. Alice avait l'impression de sentir plus seule que lorsqu'elle était toujours avec Todd... Et cette impression lui écrasait la poitrine, un poids qui ne devrait pas être sur le coeur d'une enfant de neuf ans. Androïde ou non. Soudain, Alice se rendit compte de quelque chose... Sa peluche. Timothy Junior. Elle ne l'avait plus. Elle regarda autour d'elle, inquiète et paniquant légèrement. Elle ne se souvenait plus où elle l'avait mise. Les larmes lui venaient aux yeux, tandis qu'elle revenait sur ses pas pour chercher son doudou perdu.

Alice demandait aux autres enfants, mais personne ne l'avait vu. La fillette était vraiment sur le point de pleurer. Tout semblait aller de pire en pire pour elle, alors même que sa vie au Canada, avant que Kara ne tombe malade, semblait parfaite et enfin calme. Maman lui manquait, Luther lui manquait, Timothy Junior lui manquait. Concentrée dans sa peine, elle ne remarquait pas la jeune femme qui s'approchait d'elle doucement.

Codage par Libella sur Graphiorum

Une journée simple, ensoleillée, paisible. La jeune femme était posée sur un banc, profitant des rayons du soleil. Un sourire se dessinait sur son visage de porcelaine et elle s'amusait à épier le moindre détail, le moindre oiseau qui s'envolerait d'un arbre. Elle aimait ces journées calmes. Cependant, une infime part d'ombre vint gâcher la douceur du soleil qui tapait sur sa peau d'albâtre. Elle fronça les sourcils et posa ses yeux d'un brun profond sur le vide qui s'offrait à elle. La brune n'avait toujours pas de travail et les fonds commençaient à manquer pour payer ses factures mais surtout la nourriture de son chat. Elle soupire tout en se pinçant l'arrête du nez, exaspérée. Amelia avait eut de la chance de découvrir sur son compte une somme à plusieurs zéros. Mais elle ne pouvait éternellement se reposer sur ce pactole acquit d'une façon bien mystérieuse. Elle ne s'était jamais posé la question, elle n'aimait pas les questions.
Puis l'ennui était un facteur non négligeable. Elle passait ses journées à ne rien faire si ce n'est déambuler dans les rues de Détroit, espérant trouver une quelconque distraction parmi toutes ces âmes occupées à remplir une tâche de façon mécanique. Elle sourit narquoisement. A croire que les humains étaient devenus des machines.

Soupirant de plus bel tout en se massant les tempes, la jeune femme se lève de son banc, laissant voleter dans la légère brise sa robe d'un blanc immaculé. Elle reflétait le soleil, lui donnant un aspect quelque peu irréel. La jeune demoiselle passe ses longs doigts fins dans sa chevelure fine, brillant sous les assauts de l'astre diurne. Amelia fut soudainement interrompue dans sa contemplation lascive du vide. Elle tourna la tête, faisant abstraction des bruits fatiguant de cet endroit. La brune vit une enfant, seule. Chose rare ici, très rare même. Etait-elle perdue ? Ou abandonnée ? La jeune femme s'approcha à grands pas de l'enfant qui s'avérait être une brune aux yeux rougit par les pleurs.
Elle s'arrêta non loin de la petite chose qui déversait au monde toute sa tristesse. Amelia ne savait pas réellement comment réagir à la situation. Elle n'avait jamais été très à l'aise avec les enfants. Elle resta donc silencieuse un petit instant avant de finalement se décider à prendre la parole tout en tendant vers elle une main qui se voulait réconfortante. "Tu es perdue ?" demande-t-elle d'une voix douce qui tintait d'une délicatesse infinie. Elle posait sur la gamine son regard d'un brun profond, chocolat. Son visage trahissait une légère anxiété et elle s'était accroupie pour être à la hauteur de la petite chose qui ne cessait de verser des larmes.

Plush wanted, alive or alive.

Alors que la petite fille restait là, sanglotant, se sentant plus seule que jamais malgré tous les enfants et autres personnes autour, une jeune femme s'approcha et porta son attention sur Alice. Ne s'y attendant pas, elle leva le regard sur la femme, un regard semblable à celui d'un chiot perdu. Alice détailla la jeune femme. Elle la trouvait très jolie. Elle avait des longs cheveux châtains, des cheveux semblaient-ils plus longs que ceux de la fillette. Il faut dire qu'Alice n'attachait plus vraiment ses cheveux en chignon, comme avant ; elle demandait à Leilani une simple queue de cheval. Il n'y a que Kara qui faisait des si beaux chignons. La fillette voyait dans les yeux de la jeune femme le reflet de son visage en larmes. Alice ne prit pas la main, pas assez rassurée pour cela. Mais elle répondit sagement.

"Non... Je suis avec d'autres e-enfants... Mais j-j'ai perdu ma peluche..."

La perte d'une peluche semblait souvent éphémère et dérisoire aux adultes. Pourtant, une peluche était quelque chose de rassurant pour l'enfant, un peu comme un gardien qui empêchait que quelque chose vous arrive. Plus important pour Alice, Timothy Junior représenta sa famille... Une famille à présent presque brisée, absente pour la fillette. Perdre la peluche était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase des émotions de l'enfant. Elle se tordait les doigts, non moins anxieuse que l'adulte en face d'elle. Elle avait du mal à faire confiance et donc, une inconnue l'abordant tout d'un coup l'effrayait un peu. Mais pour l'instant, elle semblait pleine de bonnes attentions alors Alice n'essayait pas de fuir.

"Vous êtes qui, Madame... ?"

Savoir un nom, c'était déjà un peu plus rassurant... Même si ce n'était pas gage de confiance, comme l'avait prouvé Zlatko par le passé. Elle ne voulait pas repenser à lui.

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