Et j'avance jusqu'à trouver quel est mon rôle (PV Connor)

Tu connais ces jours où tu n'as pas la moindre envie de te lever de ton lit? Et bien aujourd'hui est une journée comme ça, enfin mettons à part que je n'ai pas vu mon lit depuis bientôt 48h que j'ai une tête de déterrer et qu'un alcoolique m'avait vomit dessus, non pas papy, lui sait se tenir, les chiottes et rien d'autres je l'ai bien dressé... Bon si il entendait mes pensées je crois qu'il me collerait une sacré dérouillée, enfin heureusement pour moi et mes jolies petites fesses, mes pensées sont bien les seules choses que je ne suis pas obligée de partager avec qui que se soit. Bref pour reprendre où j'en étais, j'avais passé une nuit pénible, sur des infractions mineurs, et même pas un petit meurtre pour me détendre, bon dis comme ça, c'est peut être un peu glauque, mais en faites c'était ce qu'il y avait de plus "tranquille" dans notre boulot, bon d'accord l'odeur c'était assez moyen, mais jamais un cadavre ne vous prend à partit, ni ne vous vomit dessus d'ailleurs. Bon d'accord je ne suis pas persuadée que cette nuit à intervenir sur des incidents domestiques ou dans des bars soit bon pour mon moral ou ma façon de voir les choses mais bon il y avait pire. Pire est d'ailleurs un mot bien faible, parce qu'après avoir passé une soirée de merde, à jouer les arbitres dans des conflits absolument futile, il fallait écrire les rapports de ces foutus incidents. Bon j'aurais pu jouer les connes et laisser Papy s'en occuper, mais vu la tête qu'il tirait, si c'était dur pour moi, ça l'était plus encore pour moi. Et pourtant au moment de pousser la porte du commissariat je regrettais tellement de lui avoir dit d'aller se coucher.

Bon aller quelques heures et ça serait mon tour. Seul petit privilège que j'avais pris, c'était d'aller prendre une douche rapide et de me changer, l'odeur de vomit à supporter toute la nuit ça avait été bien suffisant. D'ailleurs c'était quoi cette nuit, la pleine lune ou quoi, il y avait longtemps que je ne m'étais pas retrouver de garde de nuit pour des incidents aussi banal, au point où j'avais passé une bonne partie de nos trajets à me demander ce que j'avais pu faire au commissaire pour mériter ça. Je ne sais pas si c'est la douche, ou une illumination du saint esprit, mais il y avait de grande chance que moi je n'avais rien fait, le vieux par contre... Ok on règlerait ça plus tard, il allait m'entendre si il était responsable de tout ça. Je passais devant les androïdes de l'accueil, qui s'occupaient d'accueillir les emmerdeurs de la nuit, avant de me rendre dans les bureaux. Il ne restait plus qu'un seul humain qui faisaient les nuits, et ce n'était pas plus mal, ils supportaient bien plus le manque de sommeil vu qu'ils n'en avaient pas besoin, et ça se passait toujours bien mieux qu'avec les humains ronchons d'être dérangé dans leur nuit. Ils étaient plutôt sympa, pas étrange comme Eden, il était difficile de savoir se qui se passait dans sa petite tête et ça me perturbait, Ben était-il pareil? Au final il n'avait même pas du souffrir d'avoir été désactivé? Les déviants c'était un sujet plutôt nouveau, à cette époque il n'y en avait aucun de diagnostiqué, et pour être honnête, cette idée c'était moi qu'elle faisait souffrir. Je jetais ma veste sur ma chaise, avant d'attraper les écouteurs qui trainaient dans une tasse à café, peut être je devrais me mettre à boire du café. J'allais me les enfoncer dans les oreilles lorsqu'une voix désagréable vint raisonner à mes oreilles :

"Tiens mais c'est l'androïdophile, tu devrais reprendre la chair fraiche, le plastique ça te réussit pas tu as vraiment une sale gueule."

Je poussais un soupire de désespoir, après on osait me demander pourquoi je préférais les androïdes. Je sentais son haleine remplit de café se rapprocher de moi, me donnant presque la nausée, dieu ce que j'avais pu être conne lorsque j'avais accepté de boire un verre. Ajoutons à ça, que je n'avais pas réellement l'alcool à la bonne, et de fil en aiguille j'avais finis dans son lit, pire encore par être sa petite chose jusqu'à ce que je lui jette mon thé à la tête, se qui m'avait valut une mise à pied d'ailleurs... Les deux pires semaines de ma vie, et je le payais à chaque fois que Papy n'était pas dans mon sillage.

"Va te faire foutre Jack, et puis c'est pas de ma faute si tu n'es pas capable de rivaliser... Heureusement que ce n'est pas le cas de tous les humains sinon notre espèce s'éteindrait dans trois générations."

Je n'avais même pas relevé la tête, je n'étais pas amusée par ce petit jeu, alors que lui semblait s'amuser comme un petit fou, mais dommage pour lui je n'étais pas d'humeur. J'allais enfoncer mes écouteurs dans mes oreilles lorsque je sentis la poigne de Jack me projeter contre le mur. Pour le coup je ne m'y attendais pas, je savais qu'il était du genre violent, mais généralement il s'en prenait à des personnes incapables de répondre, comme sa nana actuelle, un véritable bisounours qu'il trompait à tour de bras. Je sentis mon souffle coupé par la violence de son geste, et à peine je repris mes esprits que je sentis sa main autour de mon cou. Il voulait jouer à ça ? Aucun soucis, je tendis ma main pour attraper mon arme mais à croire qu'il me connaissait bien, il attrapait ma main pour bloquer mon geste.

"Tu es trop prévisible..."

Ce gros con savait à quoi il jouait à cette heure ci il n'y avait personne dans les bureaux, personne ne travaillait aussi tôt et ceux qui travaillaient étaient sans doute en ronde. Il y avait que son abruti de coéquipiers qui n'avait pas la moindre envie de contrarier son pote, et puis la plus part des mecs du commissariat se disait simplement que j'étais une grande fille. Ce n'était peut être pas faux, j'avais peut être du mal à respirer, mais je continuais de le défier du regard. Il allait ouvrir la bouche une nouvelle fois mais le bruit d'une porte le fit lâcher prise. Il pointa un doigt vers moi, une promesse que l'on en avait pas terminé lui et moi, peut être mais cette fois je ne me laisserais pas surprendre. Je massais ma gorge, il n'y avait pas été de mains mortes, je n'osais même pas imaginer ce que sa pauvre poupée de chiffon qui lui servait de femme supportait. Mon coeur battait la chamade dans ma poitrine, et jetant un petit coup d'oeil avec mon téléphone, je pu voir que des marques étaient apparus sur mon coup, pouvoir que je n'ai pas à voir Eden aujourd'hui sinon il ne manquerait pas de faire une remarque qui me mettrait mal à l'aise, bon je ne lui en voulais pas, j'avais tendance à faire de même sans le vouloir.

"Mais quel abrutis..."

Je me laissais tomber sur ma chaise, observant un instant le bureau de Connor Anderson, aka l'homm... Ah non pas réellement, bon l'être vivant le plus sexy de la Terre. Gosh, il fallait réellement que j'arrête avec ça et que je me mette à bosser.