Sujet: Le temps d'un café ft.Jeremy Reid Mar 9 Juin - 17:01
Le temps d'un caféJeremy & AnnaEncore un meuble de montée, Anna sourit et repose le tournevis au sol avant de redresser en douceur la bibliothèque qu’elle vient d’assembler. Mine de rien, son salon commence à être un peu plus remplis que quand elle est arrivée ici, et avec de la persévérance, elle l’aura son petit nid douillet. De toute façon, ça ne peut être que mieux que les petites chambres de l’école de police, qu’elle devait partager de surcroît. Niveau intimité et tranquillité, on repassera. Puis bon, qu’on se le dire, pour une personne seule, c’est largement suffisant. Puis bon, qu’on se le dire, pour une personne seule, c’est largement suffisant.
La brunette jette un dernier coup d’œil sur son salon avec satisfaction, puis elle va se pendre une douche, son premier jour de travail au poste de police va bientôt se faire. Mais pour le moment, elle a encore un peu de temps libre, qu’elle compte bien mettre à profit pour acheter de quoi décorer un peu son chez elle. Alors une fois sa douche prise et des vêtements enfilé, la jeune femme rejoint la station de bus la plus proche, point de trajet à moto cette fois. Si elle fait du shopping, Anna risque de revenir avec une multitude de sacs, qui ne passeront jamais dans le compartiment arrière de sa bécane. Et puis surtout, marcher ne lui fait pas peur, il n’y a rien de plus plaisant que de flâner dans les rues. Surtout que les rues recommencent doucement à prendre vie, après le dernier drame qui a secoué la ville, les citoyens semblent encore un peu frileux de sortir. Mais Anna a bon espoir que les choses redeviennent plus paisibles à l’avenir. En croisant les doigts pour rien d’autre n’arrive.
Elle a d’ailleurs grande hâte de pouvoir s’y mettre, la brunette est sortie il y a peu de l’école de police et a appris la semaine dernière, qu’elle serait affectée à la police de Détroit. Si elle est pressée d’y être, elle ressent aussi une certaine appréhension. Est-ce qu’elle va être un bon flic ? Est-ce que tout va bien se passer avec ses nouveaux collègues ? La brunette a mis tellement de cœur et d’acharnement dans sa formation, que l’idée de foirer ses débuts la fait légèrement grimacer. Si Nolan avait été encore là, sans doute qu’il l’aurait gentiment houspillé, avant de lui dire qu’elle devait croire en elle.
Si Nolan était encore là, elle ne serait sans doute pas devenue un officier de police…
Repoussant l’image de son frère, la grande brune sort d’un magasin de décoration, heureuse d’avoir pu trouver de quoi agrémenter son salon. Il ne lui manque plus que quelques tableaux et le tour sera joué, un ami lui a un conseillé une petite boutique de reproduction dans le quartier de DownTown. Certes, Anna risque de payer un peu cher, mais visiblement les peintures sont de qualité, ce qui compense un peu le cout et puis bon, ça va être sa seule grosse folie niveau décoration. Remontant la rue armée de son téléphone, merci les GPS, voilà que la pluie vient s’inviter à la fête et en à peine quelques secondes, si celle-ci devient averse et la trempe des pieds à la tête. La brunette n’a d’autre choix que de trouver refuge dans un petit café, et elle n’est pas la seule, quelques passant comme elle ont que du venir s’abriter à l’intérieur de l’établissement, au risque de finir complétement tremper.
— Quel temps, soupir une femme en lui jetant un regard amical.
Anna lui sourit et hoche la tête, avant de prendre place à l’une des tables libres. Heureusement, il y a pire que de devoir patienter dans un café sommes tout, plutôt sympathique au vu de ce qu’elle a sous les yeux. Et surtout, la jeune femme a toujours de quoi dessiner avec elle, sait-on jamais qu’elle ait une idée subite. Se séchant au mieux avec les moyens du bord, elle s’empare de son carnet et commence à dessiner, attendant que quelqu’un vienne prendre sa commande.:copyright:️ DABEILLE
Je lançais un coup d'œil par les grandes fenêtres et portes vitrée du café ; on accélérait le pas vers un abri et on se couvrait la coiffe pour ne recevoir aucune goutte de pluie. Mais ces pratiques étaient vaines, l'averse ne se gênait point de les mouiller de la tête aux pieds. Je savais que dans quelques secondes, plusieurs personnes viendraient se servir de mon lieu de travail pour se protéger de la température. C'est mon employeur qui allait être content, contrairement à moi... Pourquoi fallait-il que je termine de laver le plancher pile-poil quand l'averse se décidait à se montrer le bout du nez ? Je lâchais un fort soupir (qui fit rire un client d'une quarantaine d'années, le regard compatissant, j'en profitais pour le saluer amicalement à mon tour), m'imaginant un sol devenu sale de pluie. J'allais ranger ma vadrouille dans l'arrière-boutique, même si je savais pertinemment que j'aurais besoin de l'utiliser dans une dizaine de minutes.
Mes prédictions s'étaient avérées réelles, plusieurs venaient trouver refuge au Johns. J'adressais un sourire et un « Bonjour ! » aux futurs clients se cherchant une place libre. J'empoignais ma tablette et j'entrepris de prendre les commandes des clients. Trois cafés par ici, un latté par-là, chocolat chaud, cappuccino... Je croisais enfin ton regard et je prononçais quelques mots en ton attention « Ça ne sera pas très long, je suis à vous dans quelques minutes, » avant de me diriger pour faire les commandes.
Ce ne fit effectivement pas très long que j'apportais les boissons aux clients et je venais ensuite te voir. Je remarquais que tu avais sorti un carnet croquis, dessinant pour passer le temps. Je dois avouer que mon côté artistique était curieux de voir ce que tu créais. « Serait-ce indiscret de vous demander ce que vous dessinez ? Pardonnez-moi ma curiosité, mais j'adore tout ce qui se rapproche à l'art, » me permettais-je de te demander tout en te souriant. « J'aime bien rencontrer d'autres artistes visuels. » Et puis, c'était toujours plaisant discuter d'art. « Et pour l'artiste, je vous sers quoi ? » te demandais-je, ayant presque oublié de prendre ta commande.
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