Thanks for saving me {ft. Wednesday Moon}

Thanks for saving me

Beaucoup de chose ce sont produits ces derniers jours. Le retour de diosa, qui m’a fait sortir de l’hôpital sous le nez du personnels en étant vêtu en infirmière. L’annonce de la mort de Jake. Pourtant, je ne croyais pas du tout à sa mort. Il n’avait pas eu de corps. Quelque chose se tramait derrière les rideaux. Après la cérémonie, je m’étais mise à chercher, mettre mon nez un peu partout et à poser des questions. Certains pensaient que j’étais totalement dans le déni et pourtant… Ce n’était pas le cas, j’étais persuadée qu’il était toujours vivant, quelque part. La source du problème était l’opposition, j’étais restreinte dans ce que je pouvais trouvée.

Aujourd’hui j’avais besoin de me sortir de ce train-train qui était devenu mon quotidien. Pauvre Jeremy qui devait endurer mes tourments à chaque jours. Mon obsession à connaître la vérité était ancré dans mon ADN. Il fallait que je fasse quelque chose voulant éviter la dernière option. Quel était cette option ? Entrer à l’opposition. C’était trop tôt. Beaucoup trop tôt, j’étais loin d’être prête encore moins entraîné. Je possédais une arme que m’avait donné Jake, mais j’ignorais comment m’en servir. C’était quelque chose que je voulais apprendre. Sans hésitation.

Donc pour me sortir de tout ça de mon esprit, je sortais jusqu’au Martin Park. Je garais ma voiture pas trop loin et je marchais sur le sentier. J’humais l’air frais du mois de mars. Ça faisait amplement de bien. Ma blessure était presque guéri, mais au moins ça ne me faisait plus mal.  Je pouvais remercier les deux androïdes qui ont fait pour me maintenir en vie le temps que les secours arrivent… Je n’ai jamais eu la chance de le faire personnellement avec tout ce qu’il s’était passé dernièrement… Sans eux… Non, je ne voulais pas y songer, car la réalité faisait trop mal.

Le simple fait d’imaginer mon petit frère traverser ce genre d’épreuve me fendait le coeur. Littéralement. Oui, j’avais perdu l’enfant que je portais et qu’il était là depuis quelques semaines, mais… Ça ne m’a pas totalement détruite, pas autant que Jake. De toute façon, comment aurais-je fait pour élever un enfant ? Oui, j’aimais les enfants, surtout que j’ai grandi avec mon petit frère, on partageait un beau lien… Mais avec tout ce qu’il se tramait, je l’ai repoussé, car je voulais le protéger de moi-même. C’était moi la grande soeur, donc à moi de le protéger coûte que coûte… Je commençais à me détester pour ça.

En marchant du pas lent, je trouvais un banc totalement libre, je m’y avançais pour m’y asseoir dessus. J’adossais mon dos contre le dossier du banc, je penchais la tête vers l’arrière tandis que je fermais les yeux. Ce petit moment zénitude. Les petits oiseaux qui émettait une jolie mélodie, les petits animaux qui se baladaient également dans le pas, c’était magnifique surtout que c’était une belle journée. Il ne faisait pas froid, mais frais. Je me positionnais comme il se fallait  avant d’observer les alentours. En arrière il y avait un gros module pour enfant, ils y jouaient tous ensemble. C’était mignon. On pouvait voir un sourire se glisser sur mes lèvres. Pour une fois, j’étais sereine. Si seulement ça pouvait rester ainsi…

Au moment de détourner le regard, j'apercevais une jeune femme à la chevelure blanche. Je plissais les yeux, comme si ça allait m’aider à y voir mieux… Elle me disait quelque chose, mais d’où.. ? Oh, la soirée donation ! L’androïde qui m’avait sauvé la vie ! C’était le moment… Était-ce le tout puissant qui m’envoyait un message ? Je l’ignorais, mais sans réellement m’en rendre compte, je m’étais levée pour me diriger vers elle. Je m’arrêtais peut-être  à quelques mètres d’elle pour ne pas trop envahir son espace personnel. Je prenais mon courage entre mes mains.

“Bonjour, vous êtes bien Wednesday n’est-ce pas ?” lui demandais-je sachant pertinemment que c’était elle. “Je suis Phoenicia, on s’est… eum… rencontré à la soirée donation. Vous m’avez sauvés la vie, vous avec Ben.” ajoutais-je d’une voix douce tandis que mon regard se baissait vers le sol. “On a pas eu la chance de se revoir, donc… Je tenais à vous remerciez, de m’avoir sauvé la vie.” finissais-je par dire en la regardant droit dans les yeux esquissant un bref sourire.

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Thanks for saving me

Charlie avait congé. Weddy ne travaillait pas ce soir, même pas en remplacement. Bref, elles avaient la journée pour elles. Alors la déviante a proposé à sa fille adoptive si elle ne voudrait pas se faire, ce que les humains appelaient, une "journée entre filles".

C'est comme cela que mère et fille avaient quitté leur chalet pour se balader dans Detroit. Weddy avait décidé de ne pas trop s'éloigner de Hart-Plaza. La ville n'était plus vraiment sécuritaire et les souvenirs de la soirée de donation continuaient à hanter son esprit. Alors oui, elle regrettait réellement d'y avoir mis les pieds. Elle aurait mieux fait de rester sur sa première idée et d'envoyer le maire - paix à son âme! - voir ailleurs. Mais bon, Weddy avait de 1. Voulu faire preuve de politesse - à défaut de gentillesse - et de 2. ce n'était pas très bon pour les affaires et sa réputation. La sienne et celle de sa fille. Déjà que certains gamins de, excusez du langage, de m*rde se moquaient de Charlie, à l'école, parce qu'il était de notoriété publique que la petite était la fille d'une androïde. Alors, si en plus, la dite androïde se mettait à rejeter les gens parce que "pas envie", c'était le pompon! Les mœurs évoluaient mais pas assez rapidement aux goûts de Weddy qui espéraient que de plus en plus d'androïdes limites en adoptant des enfants humains.
Ainsi le fait qu'un enfant soit élevé par des parents androïdes entrerait dans les normes et on ficherait la paix à Charlie une bonne fois pour toute!


Bon point de cette promenade, se vider l'esprit! Ainsi, Weddy et Charlie terminèrent dans le Martin Park. Bon coin pour un pique-nique! S'installant sur un banc, Weddy tendit son sac à dos à sa fille pour qu'elle puisse prendre son sandwich et sa bouteille d'eau. Charlie mangea avant de demander à sa mère si elle pouvait aller jouer. Sachant à quel point c'était rare que sa princesse veuille se mêler aux autres, Weddy accepta avec joie en espérant qu'elle se fasse des copains.
Cependant, par sécurité, la D.J. préféra ne pas quitter sa fille de vue. Charlie était déjà dans les modules depuis dix minutes quand on vint l'aborder. “Bonjour, vous êtes bien Wednesday n’est-ce pas ?” Pitié...Pas une fan! Elle se tourna en disant: Oui, c'est bien...moi. Elle avait "hésité" quand elle vit qui était cette personne. Ce n'était pas une fan - enfin, pas aux dernières nouvelles! - mais elle l'avait déjà rencontrée. A la soirée donation. Elle écouta la suite du récit de Phoenicia. “On a pas eu la chance de se revoir, donc… Je tenais à vous remerciez, de m’avoir sauvé la vie.” Les souvenirs de la soirée lui revenait. Le soirée, bien que chiante au possible, qui se déroulait bien avant de tourner au cauchemar. L'androïde fout qui l'attaque avant de se rabattre sur cette femme. Le sang. L'explosion. Le Cyber Hospital et sa batterie de tests avant de pouvoir rentrer chez elle. Weddy sourit en disant C'était normal. D'un signe, elle proposa: Vous voulez vous asseoir? J'ai fait des gâteaux. Son regard valsa sur le terrain de jeux où Charlie avait délaissé les modules pour la balançoire. Désolée...Ma fille est sur le terrain de jeux. Je m'assurais que tout allait bien.

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Thanks for saving me

Wednesday, c’était bien elle, par chance ! Au moins je l’avais reconnue malgré que j’étais pas toute là mentalement à cette soirée de donation. Je n’avais pas pu résister à la tentation de la remercier de m’avoir sauvé la vie, sans elle et Ben, je crois que je n’aurais pas été ici présentement. Tout ça était dans le passé à présent, maintenant je n’avais que Jake dans mon esprit. Sur sa mort, enfin plus sur sa disparition, car je ne croyais toujours pas qu’il était mort. Il ne l’était pas, ça ne se pouvait tout simplement pas. L’androïde souriait en disant que c’était normal. Pourtant, peu de personne n’avaient réagi, ils étaient tous figé par la peur. Peur de mourir. J’avais légèrement goûté à la mort et elle ne voulait pas me garder au final. Je ne lui en voulais pas pour autant, car j’avais autre chose à fouetter. D’un signe elle me désignait le banc me proposant si je voulais m’asseoir ajoutant même qu’elle avait fait des gâteaux. Des gâteaux ? Devais-je accepter ? Quand on parlait de sucrerie ou tout ce qui était dessert, je ne pouvais pas résister à la tentation.

“Merci et je ne dirais pas non à peu de gâteau.”

Il fallait avouer que j’avais une petite rage de sucre depuis quelque temps. Était-ce bon signe ? Je l’ignorais. Je restais quand même à l’affût et je m’étais mise au sport. Je m’étais également entraîné avec l’arme que m’avait donné Jake, lors de notre rupture. Cet objet était mon seul véritable souvenir de lui… Mes idées valsaient autre part et ce n’était pas bon signe, il ne fallait pas que je perde le cape. En regardant Wednesday du coin de l’oeil, je pouvais bien voir qu’elle était ailleurs. C’était vrai que nous étions face au modules de jeux, donc logiquement elle était une mère… Être une mère, une réalité qu’il fallait que je laisse de côté pour le moment. D’ailleurs, elle s’excusait disant que sa fille était sur le terrain de jeux. Elle s’assurait que tout allait bien. Sa réponse m’arrachait un sourire, il était sincère.

“Ne nous en faites pas, je comprend parfaitement.” mon regard se dirigeait vers le terrain de jeu. “C’est laquelle la vôtre ?”

Oui, je m’intéressais à elle et à sa vie, malgré ce qu’il venait de se produire, je n’aspirais plus à la haine envers les androïdes. Loin de là. Pourtant, j’aurais pu… J’avais passé à autre chose, les androïdes méritaient de vivre à nos côtés. Je me disais que c’était certainement l’oeuvre de l'opposition, même si je n’avais guère cette réponse à cette question. Il fallait que j’oublie ce passage dans ma vie afin d’avancer vers l’avant. C’était pour cette raison que je me concentrais constamment sur Jake et la façon dont il avait disparu… Qui voulait le tuer à la base ? Qui voulait faire une chose pareil ? Tant de question sans réponse spécifique.

“Elle de la chance de vous avoir comme mère, croyez-moi, ce n’est pas toute les mère qui font des gâteaux à leur enfant.” c’était qu’une simple petite rigolade, j’en avais de besoin afin de me sortir de cette réalité aussi pesante soit-elle. “Honnêtement, elle de la chance de vous avoir.”

Je souriais à l’androïde, ça me faisait du bien de voir d’autres personnes et être en plein air. C’était tout ce que j’avais de besoin. De voir une androïde qui avait adopté une enfant, c’était merveilleux à voir. Étais-je jalouse ? Non, loin de là.  

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Thanks for saving me

Avec un sourire, Wednesday présenta le sachet en papier dans lequel elle avait mis les cookies cuisinés le matin même. Vous allez pouvoir me dire ce que vous en pensez Dit-elle avec un sourire. Cependant, son regard ne déviait pas du centre de jeux avec les modules, surveillant Charlie du coin de l'oeil. Puis, réalisant que son attitude était grossière, elle s'excusa. Heureusement, Phoenicia lui fit comprendre qu'il n'y avait rien de grave puis lui demanda qui était l'enfant. Elle chercha, de nouveau, Charlie des yeux puis, souriant, pointa sa main vers la plaine de jeux en disant: La petite blonde habillée en blanc, juste là! Charlie jouait toujours. Elle s'était prise d'affection pour la balançoire. Mêlée aux autres mais pas trop. C'était déjà un bon effort connaissant la timidité de Charlie.

“Elle de la chance de vous avoir comme mère, croyez-moi, ce n’est pas toute les mère qui font des gâteaux à leur enfant.” Wednesday perçu un léger amusement dans sa voix mais rien de méchant, elle souri en réponse. Puis, à la deuxième réplique de la psychologue, elle répliqua: C'est plutôt moi qui est de la chance de l'avoir... Pour Wednesday, pour parler un peu cliché, Charlie était "un ange tombé du ciel". Elles s'étaient rencontrées peu après la désactivation d'Aemon et, si Weddy était croyante, elle aurait dit que c'était Dieu ou RA9 qui avait mis un miracle sur sa route. Sans Charlie, Weddy se serait certainement désactivée de force dans cette cabane. A la place, bien qu'il y eu des débuts difficiles, Wednesday avait pris soin de cette enfant allant jusqu'à sortir de la cabane pour tenter de trouver quelque chose à manger et en forçant ses pièces internes à chauffer pour maintenir l'enfant au chaud. Elle aurait pu littéralement prendre feu sur le long terme mais, heureusement, on les avait trouvées et emmenées à l'hôpital où elles purent reprendre des forces. Comment allez-vous aujourd'hui? Question con, bonjour! Désolée! Ma question était mal-venue.

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Thanks for saving me

La jeune femme me montrait le sachet en papier, là où il y avait les cookies. Je prenais le sachet en question pour prendre un cookie. Je la remerciais encore une fois prenant une bouchée du fameux cookie. Je fermais les yeux me délectant de ce dernier. Ouais, c’était un pur délice ! J’ouvrais les yeux inspectant le cookie de tous les coutures, j’étais réellement impressionnée. J’allais pouvoir lui dire ce que j’en pensais, niveau cusine ? Elle était impeccable !

“C’est très délicieux ! Meilleur que les miens, je l’admet.”

Un sourire était glissé sur mes lèvres lorsque je lui avouais cette vérité. Par la suite, je lui demandais à quoi ressemblait sa petite fille. Elle cherchait sa fille des yeux avant de me la montrer du doigt. Elle était blonde, vêtue de blanc. Elle était entrain de se balancer sur la balançoir. Elle s’amusait un peu avec les autres, mais pas trop. Je souriais de nouveau, j’adorais les enfants, malheureusement je ne pourrais pas en avoir… Une triste réalité à laquelle je m’étais faite.

Puis, je lui disais qu’elle avait de la chance de l’avoir et que ce n’était pas toutes les mamans qui faisaient des gâteaux à leur enfant. J’en étais la preuve. Wednesday souriait et répliquait à ma seconde phrase en disant que c’était elle qui était chanceuse de l’avoir. Je regardais l’androïde souriant en coin. J’imaginais que c’était la vérité. Je connaissais ce sentiment, grâce à mon petit frère, sans lui j’ignorais comment j’aurais été plus tard…

Puis, elle me demandait comment j’allais aujourd’hui, pour ensuite s’excuser de sa question qui était mal-venue. Je secouais doucement la tête suite à son embarrassment. Il n’avait pas de quoi à être embarrassé. Je fronçais légèrement les sourcils secouant doucement la tête.

“Votre question n’était pas mal-venue, je vous rassure là-dessus.” je fis une petite pause avant de reprendre. “Disons que… Je vais beaucoup  mieux depuis l’incident, ouais, je vais mieux.” une autre pause. “Sans votre aide à la soirée, j’imagine que je ne serais plus ici aujourd’hui. Rien n’arrive pour rien, du moins c’est ce que je me dis à chaque fois. Peu importe le chemin que nous empruntons, il y aura toujours une conséquences au bout, positive ou négative.”

Mon regard s’était dirigé vers l’air de jeu observant discrètement Charlie. Oui, elles avaient de la chance de s’avoir, Charlie et Weddy. J’esquissais un bref sourire tandis que je posais une main au niveau de mon ventre où il y avait ma naissante cicatrice.

“Et vous ? Comment allez-vous ?”

Entre-temps, j’avais terminée de déguster le biscuit. Il était rare que je mangeais, je ne faisais pas la grève de la faim, mais disons qu’avec les recherches je n’avais pas la tête à prendre le temps de manger et savourer la nourriture. Je voulais retrouver la personne qui avait essayé de tuer Jake, car à mes yeux il n’était pas mort. Il était affaibli quelque part, certainement au sein de l’opposition à l’abris des regards.

Codage par Libella sur Graphiorum