Sujet: A Song To Say Goodbye [Ery] Ven 22 Mai - 0:26
Genesis
Price Jake
「A Song To Say Goodbye」
Je ne m'étais pas changé, j'étais toujours habillé d'un jean, d'un épais pull et de ma veste bien fermée, le tout noir comme à chaque fois. Je marchai d'un pas rapide, enfin aussi rapide que j'en étais capable, puisque ma cheville avait laché completement deux semaines plus tôt lors d'une mission en compagnie d'Elektra...
Je me retrouvai dans cette ruelle sombre et dénuée de toute âme qui vive. C'était le calme plat... Je ne savais pas quelle heure, il était, tard sans doute. La pluie s'abattait sur moi, me fouettant le visage. La rage s'était emparée de tout mon être, si bien que ma mâchoire pulsait au rythme des bâtiments de mon cœur, tandis que je tirais une énième latte sur ma cigarette que j'essayai par tous les moyens de garder allumée. Je ne parvenais pas à me calmer. J'en étais à combien, trois, peut-être quatre clopes déjà, depuis que j'étais parti du quartier général de l'opposition. J'avais quitté ce dernier, il y a de ça quelques instants déjà... Et dire que cette Genesis de malheur m'avait donné une gifle devant plusieurs opposants. C'était pour protéger Elektra que je m'étais interposé, mais quand même, j'avais été humilié. C'était la sensation que j'avais ! Mon flingue m'avait bien démangé sur le coup... Je m'étais fait violence pour ne pas lui tirer une balle en pleine tête... Voilà pourquoi je m'étais retrouvé dehors par ce sale temps : pour éviter de faire une connerie qui m'aurait non seulement couté mon poste au sein de l'opposition, mais certainement ma vie par la même occasion!..
Un frisson parcourut mon corps. Il ne faisait pas chaud, et j'étais trempé jusqu'au os malgré ma veste noire. Mais je m'en foutais. Je voulais me défouler. J'avais envie de voir du sang bleu. Voilà pourquoi je ne m'étais pas rendu directement chez moi ce soir de premier mars 2040, mais dans cette rue. Je savais que d'après nos informateurs, au bout, à droite, il y avait une maison qui abritait des androïdes... Pile ce que je recherchai. Alors que je me faisais une joie de m'imaginer créer la panique chez ses robots, je sentais la pluie se calmer peu à peu. Je passai ma main dans mes cheveux trempés pour les recoiffer un minimum, levant ma tête vers le ciel pour laisser les quelques gouttes rafraichir encore un peu plus mon corps. Oui, je faisais parti de ses personnes qui aimait avoir froid. Étrange pour un pyromane tel que moi n'est ce pas ? Je remis d'ailleurs mon masque sur mon visage, pour devenir Phoenix... Avant de me retrouver trop près de la maison, je m'arrêtai à l'abri d'un magasin pour passer un appel que je trouvais important. Mes doigts filèrent sur l'écran de mon téléphone que j'avais sorti de ma poche et composai le numéro d'une personne qui m'était très chère : Phoenicia. Je compris bien rapidement que je venais de tomber sur son répondeur. Je soupirai me décidant à lui laisser malgré tout un message.
"Bonsoir Phoeni, je sais que je devais passer te voir, ce soir à l'hôpital, mais... Je ne pourrais pas, j'ai eu un contre temps et, je dois régler quelques petites choses... Mais demain à la première heure, je serais près de toi. En attendant, repose-toi, s'il te plait. Je t'aime Phoenicia. Tu me manques. "@Phoenicia Collart
Je raccrochai puis rangeai mon téléphone. J'aurai préféré lui parler de vive voix... J'avais qu'une hâte, qu'elle sorte enfin de cet hôpital. Je n'aimais pas ce genre d'endroit et elle encore moins. Elle serait tellement mieux chez elle, ou mieux, chez moi à la maison. Je serais aux petits soins avec elle, je savais que je pourrais l'être... Tout en étant perdu dans mes pensées, je commençai à décrocher de ma ceinture mon flingue à la cross gravée d'un phoenix, avec ma main gauche, la droite étant toujours dans l'attelle blanche pour le maintenir en place...Foutu souvenir de l'attaque à la bombe... Mon envie de meurtre allait pouvoir enfin être comblée...
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Sujet: Re: A Song To Say Goodbye [Ery] Ven 22 Mai - 18:05
A song to say Goodbye
Downtown, Mars 2040
Son grand retour à la civilisation n'avait pas fait l'unanimité au sein des membres de l'Opposition. Évidemment que non. Comment pouvait-il en être autrement ? Si elle mettait de côté les frasques de Phoenix et de cette salope sans nom d'Elektra... L'envie de lui coller une gifle était bien trop grande pour s'empêcher de le faire. Et même si son amant s'est interposé pour la prendre à sa place... Oh allez ! Pas la peine de faire la vierge effarouchée. Ça saute aux yeux qu'ils sortent ensemble ces deux-là ! Et à dire vrai, la Genesis s'en cognait royalement. Elle ne craignait pas la vengeance de l'un ou de l'autre. Parce qu'Uriel risquerait de s'interposer ? Non pas le moins de monde. Au contraire ! Il voudrait la tester et la prendre au piège. C'est un non dans le sens où ces faux-semblants de dépeceurs d’androïdes avaient autre chose à foutre que de se la taper. Comme tous les autres partisans du groupuscule. Bien qu'à la réflexion, une petite virée avec Gavin ou Kelsey s'imposait pour jouer un peu, elle avait trouvé un moyen bien plus subtile de casser les noix à Phoenix ce soir. Elle s'était enfuie du QG peut-être dix minutes après lui lorsqu'elle eut vent d'un point géolocalisé qui grouillait de machines à fracasser. L'autre grand con devait s'y rendre justement. Pour se calmer les nerfs paraissait-il ? Il n'était pas au bout de ses peines. Parce qu'elle envisageait de lui piquer ses jouets pour la soirée. Ça lui apprendra de s'être mis entre Elektra et sa main droite !
De toutes manières, elle était équipée pour botter des culs. Même avec ses talons hauts, elle était en mesure de cavaler. Rien à voir avec ces petites minettes stylées qui ne savent pas mettre un pied devant l'autre sans tituber ! Du style Genesis bon sang de bois ! Ou devrait-elle dire... Putain de bordel de merde ouais ! Ahh... Un soulagement s'extirpa de sa gorge alors qu'elle prononça ce juron ignoble. Deux mois d'exil sans l'ouvrir sous peine de voir débarquer Hunter. Jouable, mais casse-gueule au possible. Yeux rivés sur le mur et faisant les cent pas sur l'asphalte, elle patientait au calme. Elle attendait de voir rappliquer l'autre débile. Placée à une intersection où elle le verrait forcément débarquer, elle jouait tranquillement avec sa batte lorsque qu'enfin des pas résonnèrent. Elle repositionna son masque sur le visage et réajusta ses couettes colorées. D'un simple coup d’œil furtif, elle vit qu'il rappliquait de la gauche. Fort bien ! Elle voulait le laisser passer et entreprendre une filature sur la pointe des pieds. Mais il n'avança pas bien loin. Dégainant son cellulaire de sa poche, il voulait appeler quelqu'un. Certainement Elektra chérie ? Elle voulait rire, en proie à sa folie meurtrière qui désirait lui partager les pires scénarios de discussion possible. Mais elle se ravisa immédiatement, lorsque le son de sa voix se déploya dans l'air avec des paroles qu'elle n'était pas prête de digérer.
▸Bonsoir Phoeni, je sais que je devais passer te voir, ce soir à l'hôpital, mais... Je ne pourrais pas, j'ai eu un contre temps et, je dois régler quelques petites choses... Mais demain à la première heure, je serai près de toi. En attendant, repose-toi, s'il te plait. Je t'aime Phoenicia. Tu me manques.
Son sang ne fit qu'un tour. Figée telle une statue de pierre, Genesis vit tout rouge. Phoenicia... Quelles étaient les chances pour qu'un nom pareil atterrisse dans les pensées de ce connard arrogant ? Aucune selon elle. Inutile de chercher bien loin. Phoenix avait des sentiments pour sa Phénicie. Et là, ça change tout. Depuis quand avait-il des vues sur elle au juste ? Avant ou après la rencontre des deux femmes trois mois plus tôt ? Elle n'avait pas le temps d'y penser. Parce qu'elle devait agir. Maintenant. Posant sa batte contre le mur qu'elle était sur le point de quitter, elle sortit de sa poche un canif. Petit objet de convoitise qui lui avait été offert par son père il y a quelques temps, elle ne s'en séparait jamais. Une légère broutille dont personne n'avait conscience. Et qui allait lui servir dans les prochaines secondes. Dépassée par ses propres sentiments, elle fit tout de même l'effort surhumain de se rapprocher au plus près de l'intersection. Son ouïe se focalisa sur sa cible. Attendre qu'il reprenne sa marche, apparaître comme par magie et... Bang.
▸Salut connard !
Scratch ! Son canif à la main, elle venait de le prendre par surprise. Même armé de son flingue, elle ne lui avait pas laissé le choix la blonde. Aucune échappatoire possible. Aucun temps de réflexion en la voyant apparaître comme par hasard, au détour d'une ruelle de Détroit. Elle ne plaisantait plus Genesis. Elle n'aspirait qu'au sang Genesis. Et du sang, il y en aurait. Parce qu'elle venait de le poignarder. Une première fois pour entailler au plus profond de sa chair. Puis elle l'avait tourné de quatre-vingt dix degrés pour refermer la plaie et ainsi orchestrer une hémorragie interne. Et en retirant de force le canif de ce crétin circonspect, elle hurla sa rage de toutes ses forces avant de lui entailler vivement la gorge et de le pousser en arrière. Venait-elle de commettre un meurtre sur l'un de ses collègues de l'Opposition ? Difficile à dire, bien qu'elle se réjouissait de voir son sang couler de sa gorge.
Sujet: Re: A Song To Say Goodbye [Ery] Ven 22 Mai - 19:18
Genesis
Price Jake
「A Song To Say Goodbye」
Comment est-ce que j'aurais pu me douter que tout cela allait arriver juste après avoir raccroché mon téléphone et l'avoir rangé dans la poche de mon jean. Comment deviner que la femme que j'avais le plus envie de tuer à cet instant précis, était en train de me suivre dans cette foutue ruelle de Détroit ? Je m'arrêtai en regardant mon pied gauche. Il fallait que ma cheville tienne. Je n'avais pas accepté de mission depuis et bien, depuis deux longues semaines et mon envie de frapper était devenue trop grande pour ne pas y aller, même sur un coup de tête. Non, je n'étais pas suicidaire, plus maintenant du moins. Je savais ce que je faisais, j'étais armés et il ne s'agissait que d'un petit groupe à abattre après tout. J'étais seulement curieux... Avaient-ils étaient infecté par le virus que j'avais propagé chez les androïdes?.. Celui qui leur provoquait la sensation de douleur. L'une de mes plus grandes fiertés. Je l'espérais du plus profond de moi. Entendre leurs cris d'agonis, à mes oreilles ce son m'était semblable à un air de Chopin, divine merveille.
Tandis que je reprenais ma route, j'entendis des bruits de pas se rapprocher, de plus en plus vite vers moi, me faisant quitter mes songes. Je fis un volt-face et reconnu Genesis. Elle était armée et... J'étais sa cible ? J'étais perdu. Ne cherchant pas à comprendre ce qui se passait, je réussis à reculer de justesse pour éviter le coup de couteau qui m'était destiné.
"Arrête putain ! Qu'est-ce qui te prends ?!"
Lui criais-je, tandis qu'elle essayait une nouvelle attaque. Mon arme étant dans ma main, je la levai et tirai en sa direction, l'atteignant à la cuisse. Elle tomba en grognant sa rage... Je souris sadiquement, une nouvelle lueur naquit dans mon regard... Je ne ferais pas couler de sang bleu ce soir, non... Mais bien du rouge...
Oui... Si seulement tout s'était passé ainsi... La vérité, c'est que j'entendis effectivement ses pas, mais, au moment de me retourner, tout s'arrêta. Je ne sentis rien... Le temps se figea, jusqu'aux gouttes de pluie qui semblaient flotter dans les airs. Tandis que je baissai la tête, mon regard se porta sur la main de Genesis. Elle était contre mon ventre. Je dus cligner des yeux pour comprendre que dans cette main, elle tenait un couteau... Et... La lame de ce même couteau, était enfoncée intégralement dans ma chaire. J'entrouvris mes lèvres de quelques centimètres. "Salut connard", c'est là que le temps reprit son chemin. Les gouttes d'eau de pluie, s'écrasèrent au sol quoi que plus calme à présent, et la douleur, elle, se manifesta violemment, d'un seul coup. Ma main armée, bien que tremblante, se releva vers Genesis. J'étais sur le point de tirer, mais c'est là que l'Opposante pivota d'un quart de tour son poignet. Tout en gémissant de douleur, ma main non armée se posa Instinctivement sur la plaie qui s'aggravait. Ma main armée, quant à elle, ne put tenir mon flingue fétiche plus longtemps, si bien qu'il tomba à nos pieds, une balle partie même toute seule et alla se perdre dans le mur du bâtiment voisin.
"P... Pourquoi?.."
Réussis-je tout de même à articuler difficilement, d'une voix cassée... Tandis que le simple fait de garder les yeux ouvert commençait à devenir compliqué, je me faisais violence pour la regarder malgré tout, dans les yeux, réunissant mes quelques forces pour la défier du regard. Non, même ainsi, je ne voulais pas sembler faible, certainement pas face à elle. Je ne voulais pas lui faire ce plaisir... La pluie s'était arrêtée, on pouvait même commencer à voir quelques étoiles, et même la lune, pleine ce soir-là, éclairer la triste scène...
La douleur me donna une quinte de toux qui aggrava mon état et augmenta la douleur que je ressentais déjà. Ce fut à ce moment que Genesis retira violemment la lame de mon ventre dans un cri de rage. Je titubais, comme si c'était l'arme qui m'avait tenu debout jusqu'à présent. J'essayai de reculer, mais... La lame récemment plantée dans mon ventre, passa sous mon cou. Sur le moment, je crus qu'elle m'avait raté, c'était faux... La blondasse m'avait eu. La plaie était profonde, vraiment profonde... Je le savais sans même la voir... Le liquide vital était en train de s'échapper, je sentais cette chaleur funeste couler le long de mon torse. J'entrouvris mes lèvres, mais aucun son ne sortit. Rien... Ce ne fut qu'à cet instant que je compris que je ne respirai presque plus. Mes forces m'abandonnaient et elle n'avait pas répondu à mon unique question... Elle me poussa violemment d'un coup. Je ne pouvais plus résister... Je tombais lourdement en arrière sur le trottoir froid. Très vite, une flaque de sang commençait à grandir près de moi. Là, elle répondit enfin à ma question... La raison à tout ça... Phoenicia... Je voulus lui répondre, lui ordonner de ne pas la toucher, mais je ne pouvais plus rien faire. De nouveau, une quinte de toux s'empara de mon corps, suite à mon agitation. J'étais à l'agonie. Cette fois, il n'y aurait pas de Ben ou de miracle... Genesis pouvait voir que malgré ma douleur, mon état et tout ce qui nous entouraient, dans mon regard, il y avait cette lueur. Celle d'un tueur qui voulait atteindre sa proie. Car même dans la mort, je saurais l'attendre en enfer. Phoenicia était mienne...
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Sujet: Re: A Song To Say Goodbye [Ery] Ven 22 Mai - 20:20
A song to say Goodbye
Downtown, Mars 2040
Trop tard, le mal était fait. Elle n'avait rien prémédité du tout la blondasse. Uriel était responsable de ce carnage. Oh ça oui ! C'était lui qui l'avait exilée à New York, si loin de Détroit pendant deux mois. Lui qui s'était arrangé pour la couper de tout. Lui qui avait joué avec ses nerfs en envoyant ce journal à Genesis pour la punir. Le patron pouvait se réjouir de ses directives merdiques. Car sa superbe poupée de luxe venait de commettre un meurtre de sang froid. Sans une once de pitié dans le regard. Et le pire ? Elle regrettait presque de le voir agoniser. Parce qu'au fond, si elle avait eu une petite minute de plus pour le torturer et le contraindre à ce qu'il la supplie de l'épargner... Elle en aurait joui de plaisir ! Au propre comme au figuré, telle était la folie de Genesis. Tant pis ! Constatant qu'il ne lui restait que peu de temps, elle s'avança et s'accroupit à califourchon sur Phoenix.
▸Tu oses me demander pourquoi ?
Le pistolet du connard arrogant traînait sur le côté. Dans un élan de sympathie envers lui, elle le ramassa et observa l'objet. De très bonne facture, avec un phœnix gravé sur la crosse. Oui ! Il savait customiser ses jouets. De toutes manières, il n'en aurait plus besoin... Elle le prit dans sa main gauche, le menaçant avec comme si ce qu'elle avait fait au canif ne suffisait pas. Mais vu son état, il ne lui restait quelques minutes. Et toute cette hémoglobine qui s'écoulait de son corps... Un plaisir pour les yeux vraiment. Aucune importance, il allait mourir.
▸Phoenicia... Maintenant j'comprends pourquoi elle était à ce gala de charité ! Tu me dégoûtes Phoenix. J'aurai jamais cru que cette belle jeune femme puisse avoir un mec comme toi dans sa vie ! Mais rassure-toi, j'irai la voir à l'hôpital demain. Et tout va rentrer dans l'ordre. Elle ne risquera plus rien avec moi tu piges ?
Tels seront ses derniers mots. Genesis en avait assez de toute cette merde. Phoenix pouvait toujours la défier du regard comme à son habitude, il n'était même plus en mesure de lui répondre. Il toussait à la place, signe irréfutable que sa gorge était suffisamment entaillée pour lui ôter tout espoir de s'en tirer. Elle l'observa une coupe de secondes de plus, souriant à pleine dent comme pour garder en mémoire le moindre détail de son œuvre achevée. Puis elle se releva et vérifia l'envers de ses chaussures à talons. Le cuir montrait quelques tâches du sang de sa victime. Oh ! Quel dommage. Elle n'aura d'autre choix que de les nettoyer en rentrant chez elle. Quelques pas plus loin, il y avait sa batte de baseball. Mais ce pistolet la gênait ! Alors elle le coinça dans sa combinaison noire et récupéra son arme de prédilection qu'elle déposa sur son épaule droite. Le canif ? Elle comptait le garder à la main, au cas où il y aurait un témoin à égorger séance tenante.
Voilà ! Elle en avait fini avec Phoenix. Elle ne lui accorda aucune dernière parole. Pas même un dernier regard sur son état de loque avancée. Prête à décamper, elle le contourna simplement et entreprit une chanson qui lui trottait dans la tête.
"Drag me to death like a lit cigarette Took my last breath like the smoke from my lips I've lied for you and I liked it too But my knees are bruised from kneeling to you"
Cette coquine de Charlotte Lawrence ! N'a t'elle donc jamais l'intention de la laisser en paix ? Oh ça non ! Parce que sa folie l'appréciait grandement. Alors elle chanta cet air enivrant sur le chemin du retour. Libérée d'un poids sur le cœur. Conquise de ne plus avoir à faire à lui au QG de l'Opposition. Pauvre Elektra... Si seulement elle était moins conne, peut-être qu'elle ferait l'effort de la consoler ? Même pas en rêve ! Car le ton était donné. Uriel n'avait plus qu'à bien se tenir...
Sujet: Re: A Song To Say Goodbye [Ery] Ven 22 Mai - 22:32
A song to say Goodbye
Downtown, Mars 2040
NOOOOON !!! Un cri dans la nuit. Une déchirante lamentation alors qu'Elektra courrait aussi vite que possible vers l'homme étendu à terre. Phoenix gisait là, la gorge tranchée. Qui avait fait ça ? Pas le temps de s'en soucier. Sa main cherchait son cellulaire pour appeler de l'aide. Hors de question de joindre un hôpital ! Ou les problèmes seraient bien pires. C'est vers son patron que se porta son choix. Par dépit certes, mais que pouvait-elle faire d'autre ? Uriel était le numéro d'urgence à composer en cas d'extrême détresse. Comme à l'instant où son amant se vidait de son sang. La panique la gagnait à une vitesse folle tandis que ses doigts pianotaient sur les touches. Et un simple bip plus tard, elle entendit la voix sévère du Monsieur en personne. Allez on s'active !
▸Ici Elektra. Phoenix est à terre ! Il va mourir ! J'ai besoin de toi, en vitesse !
Le message n'avait pas besoin d'être plus explicite, car Uriel connaissait la position de tous ses agents. Downtown n'était pas si loin, mais son amant risquait de ne pas tenir jusqu’à ce qu'il daigne arriver. Sous pression, la népalaise jeta son téléphone à terre, retira sa veste puis son sweat-shirt qu'elle tenta maladroitement d'enrouler sur la plaie ouverte. Ses doigts étaient couverts de son sang.
▸Ça va aller chéri, tu m'entends ? Ça va aller... Ça va aller...
Non, ça n'irait pas. Ça n'irait plus. Parce qu'elle avait merdé Elektra. Elle aurait dû suivre cet homme au lieu de menacer Genesis la prochaine fois qu'elle la verrait. Elle aurait dû couper court à ses conneries plutôt que de les envenimer. Parce que l'autre pouffiasse avait saboté son anniversaire en revenant au QG ! Et dire qu'elle devait fêter ça autour d'un casse... À l'endroit précis où sa vie était tout bonnement en train de basculer. Si ce matin au réveil, on lui avait annoncé qu'elle soufflerait ses trente-huit bougies en perdant le seul homme, autre que son frère, qu'elle n'a jamais aimé... Elle se serait emparée de son sabre pour couper la tête du messager. Cinq minutes plus tôt sur les lieux et elle aurait pu empêcher son assaillant de lui faire du mal. Trop tard pour toi Elektra. Parce que ces cinq minutes lui auraient permis de faire la peau... à Genesis justement. Tout ça pour une histoire de fille qui ne lui parviendra jamais aux oreilles. S'il devait mourir ici, jamais elle ne pourrait faire son deuil. Sentant des larmes monter aux yeux, elle s'avança et se colla à Phoenix, tentant de le réchauffer au mieux. Le pauvre s'égosillait à vouloir lui dire quelque chose. Non ferme-là putain ! pensa t'elle tout bas. Elle voulait lui retirer son masque et le voir réellement... Ça la démangeait de passer outre cette règle stupide pour pouvoir le regarder. Mais si Uriel la chopait ainsi, elle serait révoquée du groupuscule. Peut-être même qu'elle irait le rejoindre en Enfer si Hunter venait s'en mêler... Trop tôt pour y penser. Parce qu'elle avait mal Elektra. Elle sentait ses émotions prendre le dessus sur sa raison. Elle voulait vomir même. Tout ce sang... et son amant qui articulait enfin quelques mots...
Sujet: Re: A Song To Say Goodbye [Ery] Sam 23 Mai - 0:18
Genesis
Price Jake
「A Song To Say Goodbye」
Allongé sur le trottoir, mes deux mains posées sur la plaie béante de mon ventre, je luttais pour rester conscient, même si tout au fond de moi, je savais que c'était peine perdue... Tout n'était qu'illusion et que j'allais finir par mourir tout simplement, là, tué par cette pétasse. Pourtant, je me refusais qu'elle me voit passer de la vie à trépas. Comme pour me trahir, mon corps se raidis dans une vague de douleur. Elle me lançait, arrivant par vagues violentes. Je savais qu'elle se délectait de la vision que je lui offrais, j'aurais certainement était dans le même état qu'elle si nos rôles avaient été inversés. Finalement, on se ressemblait tous les deux, dans notre folie... Aussi dingue que cela pouvait être, j'esquissai un maigre sourire suite à cette dernière pensée.
Mais... Il s'estompa bien vite alors que mon corps fut parcouru d'un frisson. J'avais froid. Bien plus encore que lorsque je m'étais retrouvé sous la pluie battante. C'était sans parler du fait que je devenais de plus en plus pâle à chaque seconde écoulée. Une chose me ramena à la réalité... Mon adversaire venait de récupérer mon arme et pire encore elle me visait avec. Je regardais le canon sans ciller. Qu'est-ce qu'elle cherchait à faire au juste me faire peur? J'étais en train de mourir... Une balle abrègerait mes souffrances et... Je savais qu'elle ne cherchait pas vraiment à m'aider...
L'opposante se positionna ensuite à califourchon sur moi, sans la moindre gêne ainsi que ses paroles prononcées. Mon regard s'obscurcit. Bien que je me sentais partir, j'en saisis chaque mot. Elle avait raison sur une chose... Je n'avais pas réussi à protéger Phoenicia. Et croyez moi, je m'en voulais depuis le jour de l'explosion de la bombe. J'avais essayé... En vain... Une larme perla sur le coin extérieur de mon œil et coula jusqu'à ma tempe. Mais je me ressaisis, serrant les poings pour manifester ma rage par le seul moyen qu'il me restait. La parole ? Je ne pouvais plus y compter dessus... Elle me défiait du regard, non.. Cette garce voulait un dernier souvenir, moi allongé dans une mare de sang. Genesis me regarda un moment avant de se relever en chantonnant... Demain, elle serait avec Pheoni... Et moi... Je fermai les yeux quelques secondes. J'étais fatigué... Tellement fatigué...
Lorsque je les rouvris, ce fut quand j'entendis un hurlement déchirant. Une voix... Je connaissais cette voix... Ma vision devenait trouble, mais, oui, la silhouette qui s'était agenouillée près de moi, c'était Elektra. J'en étais persuadé... Je sentais la panique dans laquelle elle était. ça en était presque palpable. Je ne la voyais pas clairement, mais je pouvais sentir qu'elle s'empressai de prendre quelque chose dans l'une de ses poches. Un téléphone?.. Je cris voir une petite lumière. Sans doute celle d'un écran... Oui, il s'agissait bien d'un portable. Elle composa un numéro...
Je fermais les yeux quelques secondes, mais j'eus comme des absences. Avais-je perdu connaissance pendant quelques secondes?.. Je compris certains mots. "Phoenix à terre"... "Mourir" ho ce n'était pas joli à voir, alors hein?.. "Vitesse"... Non... Elle ne comprenait pas...
En fait si, au contraire, elle ne comprenait que trop bien la situation, mais elle voulait certainement refuser l'inévitable... Tandis que j'avais cette réflexion, je sentis la Népalaise, repousser mes mains sur la plaie de mon ventre pour y placer quelque chose dessus. Je gémis faiblement de douleur. Non... Arrêtes... Elle venait de retirer son sweat qu'elle avait mit en boule et était en train de plaquer sur ma blessure. Je posai mes mains sur celles de mon amante, lui intimant d'arrêter en silence. Pourtant, elle me répétait que ça allait aller... Elektra voulait croire en ses paroles qui n'étaient pas sensées. J'entrouvris mes lèvres et un son en sortit. J'étais encore capable de lui dire verbalement quelque chose !
"El..."
Je devais lui dire.
"J..."
Je ne pouvais pas m'en aller pour toujours sans avoir prononcé ses mots...
"Je..."
Elle essayait de m'empêcher de parler. Elle voulait que je garde mes forces, mais... Mes ultimes forces, je me devais de les utiliser pour lui dire.. Lui dire avant que...
"Je t'..."
Je relevai le regard pour croiser le sien. Enfin, j'arrivai à la discerner clairement. Elle était si belle éclairée par cette pleine lune...
"Je t'aime..."
J'avais réussi... Je.. Je... Mais ce sentiment de joie quoi que bien réel, ne fus que de courte durée... Je me sentais défaillir. Ma respiration devenait plus faible. Mon regard se perdait sur une sorte de point invisible par-dessus l'épaule de mon amante. Là, je compris... À cet instant. J'étais en train de disparaitre dans l'obscurité qui envahissait mon champ de vision. L'ange de la mort était en train de m'envelopper de ses ailes tandis que mon coeur s'arrêta à l'instant même, ou les phares de la voiture qui était sencé nous ramener au quartier général, se rapprochaient de notre position.
Moi Jake Price, j'expirai ainsi mon dernier souffle cette nuit de premier mars 2040, dans les bras de mon amante... Triste cadeau que je venais de lui offrir...
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Sujet: Re: A Song To Say Goodbye [Ery] Sam 23 Mai - 1:17
A song to say Goodbye
Downtown, Mars 2040
Elle ne voulait pas qu'il parle. Il perdait trop de sang. Sa blessure au ventre en plus de sa gorge tranchée ? Parler serait un calvaire monumental. Et Uriel qui ne venait pas... Elle avait appelé depuis deux minutes à tout casser. Croyait-elle vraiment que chaque membre était indispensable au sein de l'Opposition ? Ce serait très mal la connaître. Tout le monde est remplaçable. Phoenix ne faisait pas exception à la règle. Elle avait du mal à respirer Elektra, comme si inconsciemment elle voulait reproduire ce qu'elle voyait. Un homme dans une mare d’hémoglobine. D'habitude elle s'en foutrait. Là... elle était à la limite de défaillir.
▸Non je t'en prie ! Ne parle pas...
Inutile d'insister. C'est à peine s'il l'écoutait, parce qu'il avait quelque chose sur le cœur. Alors elle le regarda dans les yeux, pleurant à chaudes larmes et incapable de lui accorder la moindre aide de plus. Je... je... Je quoi ? Je suis désolé pour ce que je t'ai fait ? Je suis le dernier des connards ? En temps normal, elle aurait pu jouer sur l'humour. Mais par un procédé miraculeux dont elle ignore tout, même ça ! Elle n'en était plus capable. Parce qu'elle avait peur de le perdre. Vérité absurde il y a encore quelques semaines, avérée exacte dès lors, elle n'avait pas la force de renier en bloc ce qu'elle rejetait ouvertement depuis sa jeunesse. Amour, compassion... ce genre de connerie sans intérêt qu'elle ne comprenait pas de toutes manières. Et pourtant, si elle en avait strictement rien à carrer de ses émotions, pourquoi se retrouvait-elle là ? À implorer le Ciel de lui envoyer Uriel le plus vite possible ? Et à écouter les dernières paroles de cet homme qui s'avéraient être ? Je t'aime... Quoi ? Avait-elle bien compris ? Ou n'était-ce là une manifestation de son imagination ? Il semblerait que non. Car malgré la douleur, Phoenix semblait heureux tout à coup. Elle aurait pu crier. Elle aurait dû finalement. Lui mettre des claques à répétition pour lui rendre la vision des choses. Pourquoi ? Quel était son intérêt de le frapper pour si peu ? Jamais personne ne lui avait avoué ce genre de choses. Jamais, pas même son frère Tashi. Et puis, qu'est-ce qu'elle craignait dans le fond ? Alors...
▸Je t'aime aussi... espèce d'idiot...
Elle l'avait formulé à demi-mots, mais suffisamment audible pour que l'homme puisse l'entendre. De toutes manières, il était trop tard. Phoenix s'éteignait peu à peu. Rien de ce que feraient Elektra ou Uriel ne pourrait le sauver désormais. Mais la népalaise refusait de l'abandonner à son triste sort funeste... Elle se laissa donc absorber par tout ce qu'elle reniait jusqu'à présent, et dans un dernier élan envers cet homme qu'elle a toujours aimé sans jamais s'en rendre compte, elle s'allongea à ses côtés et se colla à lui. Lui répétant en boucle que tout irait bien...
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