Nice -awful- to meet you | Ian Ax400 & Lydia

Nice -awful- to meet you

Ian Ax400 & Lydia Winchester

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Ce qui devait être des retrouvailles familiales devenait vite un cauchemar pour elle. Ce qui devait être un retour au bercail, une présence positive qu'elle voulait retrouver, devenait trop rapidement ce qu'elle ne pouvait que détester. Au pied de la porte d'entrée se trouvait un d'entre ''eux''. Le sourire s’effaçait presque des lèvres de la jeune femme lorsque ses yeux tombaient sur la diode colorée. Les brèves présentations devenaient un mauvais présage, l’ambiance s’alourdissant presque immédiatement à l’intérieur de la jeune adulte, espérant secrètement qu’il n’était en réalité qu’un robot de compagnie. Rien d’autre qu’une extension à la porte d’entrée, la sonnette humanoïde qui avait été dédiée de répondre aux invités d’un docteur prodigieux, qu’une machine de collection parmi tant d’autre. Un espoir court, autant que le fut la seconde qui pris d’assaut son visage juste assez pour qu’elle perde pied et que son masque se fragilise. Une seconde, une seule parmi des milliers, caché derrière cette valse mensongère dans laquelle la jeune femme dansait malignement. Elle reprenait son souffle aussi vite qu’elle l’avait perdu, exclamant de sa voix mélodieuse une présentation amicale, donnant sa main à l’androïde de service de son cousin. « Je suis Lydia, enchantée de vous rencontrer. » Le masque de nouveau en place, la jeune femme entrait sans se faire attendre -ou sans attendre l’invitation-, relâchant sa valise dans l’entrée et faisant un signe de la main au chauffeur de taxi afin qu’il puisse partir. « Savez-vous vers quelle heure il doit revenir? Jaiden m’a bien dit qu’il serait là… » elle restait formelle lors de ses échanges avec la machine, ne voulant pas trop attirer l’attention de son programme sur elle, ou lui permettre d’avoir quoi que ce soit à transmettre. C’était un instinct malsain débutant un long périple qui finirait décidément mal. Lydia avait décidé qu’elle n’aimait pas cette chose – peu importe quelle personnification humaine avait-il choisit d’adopté, elle n’accepterait jamais le terme prénom pour ça. Un animal pouvait être nommé, étant capable de ressentir des sentiments et du bonheur lors d’un échange d’affection auprès de son être supérieur ‘’l’humain’’. Les objets humanoïdes de la création de Cyberlife eux n’étaient rien d’autres qu’un téléphone grandeur nature. Si son iphone avait une identification mobile, il n’en avait pas pour le moins un ‘’prénom’’. Elle ne s’embarrassait donc pas à connaitre peu importe le terme qu’il devait avoir décidé d’adopter comme son ‘’identitié’’. -  « Je suis désolé, les présentations sont certes un peu rapide, avez-vous été prévenu de ma présence? » et elle continuait dans ce même ton amicale, se retournant sur elle-même afin de lui faire face, sourire aux lèvres cambré comme si sa vie en dépendait. Elle gardait ce visage de plus en plus hypocrite dans sa bienveillance trop prévisible, mais ce n’était là que ce que l’on pouvait identifier de l’extérieur que comme un malaise grandissant. Après tout, pourquoi est-ce que les présentations se passerait mal? Ils étaient deux inconnus n’ayant jamais eu la chance de connaitre l’existence un de l’autre. Chacun pensant que l’autre faisait irruption dans des lieux privés appartenant à une personne qu’ils avaient à cœur. Lydia se permettait un regard sur le peu qu’elle pouvait voir de son positionnement, ignorant probablement la machine et ce qu’elle pouvait bien lui dire. « Sinon, vous pourriez peut-être m’indiquer où  est ma chambre en attendant son retour? Enfin, seulement si cela ne vous dérange pas trop bien sûr. » et ainsi se terminait la discussion de la jeune femme. Elle ne portait pas un grand intérêt envers la sonnette humanoïde, sortant le téléphone de sa poche, croyant presque que cette chose se déciderait d’elle-même de déplacer ses sacs jusqu’aux lieux où elle résiderait. Ah oui, parce qu’elle avait trois valises, deux sacs de sports et un oreiller avec elle. Tout indiquait ses intentions, des pieds jusqu’à la tête, le diable venait de débarquer à Détroit.

(c) oxymort

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Ian Ax400 & Lydia Winchester

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Cette journée démarrait du mauvais pied de toute évidence. La jeune femme n’en était pas moins déstabilisée par l’accueil refroidit de la machine. Celui-ci croyait qu’il avait de l’attitude, c’était presque mignon de le voir créer cette facette de son programme, à en croire qu’il était un véritable être humain. La misérable seconde de faiblesse semblait avoir réussi à ruiner les chances que son mensonge soit impeccable, mais vous devez comprendre sa surprise quand elle fit face à un de ces robots de compagnie. Celui-ci demandait bien sûr qu’il elle pouvait bien être, mais chaque chose en son temps, la pièce mécanique devrait se faire patience. Lydia se contenta de cambrer ses lèvres, rentrant dans la demeure de son cousin comme si elle était la sienne, ignorant la complainte de cette chose. Elle ne tendait pas sa main à ce qui n’était pas vivant, mais son visage mentait la totalité de ce qui pouvait se produire à l’intérieur de son cerveau, ne laissant paraitre qu’une grande politesse. Le tas de ferraille n’avait pas l’air de bonne humeur, comme s’il avait le droit de faire la gueule, ce qui sincèrement la déstabilisait complètement. Voyez-vous, Lydia n’avait pas habitude d’être traitée ainsi, elle avait toujours ce qu’elle désirait du premier coup. Ce qu’elle voulait présentement ne se réalisait absolument pas, la rendant de plus en plus impatiente, mais elle ne se laissait pas trahir par quelconque irritation physique. Il n’était pas question que – son regard se déplaça vers l’animal de compagnie, dos rond et très agressif. Ne me dites pas qu’il y avait un animal de basse race dans cette demeure en plus du robot pas plus bête que ses pieds? Lydia eu le réflexe de se reculer en croisant ses bras, simulant la terreur d’un cri de surprise. L’androïde sembla de glace, lui disant de le suivre comme si ce qui venait de se produire n’était que la normalité.

« Je-Je suis désolée. » laissait entendre la blonde, tendue, frottant ses bras avec ses propres mains.  « J’ai l’impression de vous déranger et…je suis arrivée à l’avance. » Elle affaissait ses épaules avant de prendre un air un peu plus vulnérable.  « Je ne veux absolument pas vous mettre inconfortable…j’ai de la difficulté avec les gens depuis les funérailles. » la vipère mettait en jeu chacune de ses paroles, sachant très bien ce qu’elle faisait, prenant une voix de plus en plus tremblante.  « Si j’ai dit ou fais quoi que ce soit qui aurait pu vous offenser, je m’en excuse terriblement. » elle gloussait avant de se reculer d’un pas.  « Je n’ai même pas eu la décence de demander votre prénom, n’est-ce pas? » laissait entendre Lydia avant de regarder l’androïde directement dans les yeux. Elle avait les prunelles mouillées de larmes, retenant celle-ci autant que possible. « Je m’excuse- je peux partir, revenir quand il sera présent. Peut-être serez-vous plus à l’aise? » disait-elle avant de reculer d’un autre pas, enforçant sa comédie en regardant le sol d’un grand désespoir.  « Vous direz à Jaiden que je reviendrai? »

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Le jeu fonctionnait à la perfection. Lydia n’avait jamais eu besoin de supplier de sa vie et ce jour n’en serait pas différent. Elle avait simplement placé ses cartes, montrant sa véritable nature sur la table, devant un androïde qui comme tout les autres en finissait flouer.  Si Lydia avait eu de la difficulté, pour une raison qu’elle ne connaissait pas encore, elle s’était vite rattrapée à son plus grand bonheur. La jeune femme tenait la poignée d’une de ses valises, essuyant ses larmes de crocodiles de l’autre, souriant intérieurement de cette victoire beaucoup trop rapide. Après tout ce morceau de ferraille n’était pas humain et donc incapable de voir une vérité bien trop évidente. Lui et son animal de gouttière connaitraient bientôt le bien sort, alors que Lydia prévoyait déjà de retourner son cousin contre eux. Le perdant devait tomber de très haut. En si peu de temps, vous me direz? Si vous n’aviez pas compris, Lydia n’était pas contre les androïdes, mais bien contre leur libération. Ce qui était une balayeuse technologique se devait de le rester, il n’était pas un ami, un amant, un mari, juste un appareil électroménager de bonne valeur marchande. Mais elle s’excusait d’un vide colossal, si cela pouvait lui faire plaisir pour l’instant, démarrant une valse macabre dans laquelle elle entrainerait cette intelligence artificielle pensant avoir des droits d’humains. La blonde n’aurait pas cru tomber si vite sur lui, encore moins ne s’était-elle attendue à ses réactions, mais il lui fallait simplement improviser un peu. Doucement, elle tendait des chaînes qui un jour lui serait utile, mais pas ce jour-ci.

« Lydia. » corrigeait-elle soudainement d’une tonalité sèche. « Mon prénom est Lydia. » accompagnait-elle cette phrase d’un petit rire mal a l’aise. La minute suivant fut des plus tendues, les deux êtres faisant des efforts d’un côté et de l’autre pour demeurer aussi neutre qu’ils en étaient capables. Décidément, quelque chose clochait entre eux. Lydia le laissait parler, hochant simplement la tête en mordant sa tête dans son mal-être actuel. Il proposait finalement d’aller porter les valises dans une chambre, ce qui fit relever la tête de Lydia dans une ‘’surprise’’ la plus complète. « Je-je n’oserais pas. » bégayait-elle d’une voix incertaine. « C’est gentil, mais juste à me montrer où la pièce se trouve, je peux transporter mes effets personnels. Je n’oserais quand même pas t’utiliser. » Le choix de mot était judicieux. Nous utilisions des machines, des appareils, ils avaient un but et c’était de servir à l’humanité. Utiliser; un jouet, tirer profit, exploiter, dans un but ou un usage précis. Faire usage de, se servir de. Elle savait très bien ce qu’elle venait de faire. « Mais si tu insistes je comprendrai…as-tu un…prénom? Je-me sens un peu mal de ne pas en avoir conscience. » laissait-elle entendre. Elle feignait un petit sourire timide, croisant ses bras en relâchant sa valise. Elle savait TRÈS BIEN ce qu’elle faisait et tout ceux en doutant seraient obnubilé par la lumière qu’elle faussait dégager.

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Ian Ax400 & Lydia Winchester

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Il montait ses bagages comme la bonne pièce industrielle de service qu’il se devait être. Enfin un peu de preuve que Jay avait bien élevé sa machine. Un peu plus et Lydia aurait cru qu’il était bon pour finir en pièce détachée. L’homme de service devrait être remis à sa place avec le temps, mais la subtilité était le fort de la jeune femme qui remarquait bien la tension entre eux. Afin de diminuer quelconque soupçons la machine pourrait avoir, la jeune femme laissait sortie un très faible ‘’ je suis désolé’’ suivit d’un ‘’ merci beaucoup pour votre aide, j’apprécie’’ dans un regard presque amical, mais si triste. Évidemment qu’elle voyait que ça fonctionnait, même juste un peu, la jeune femme se plaisant narcissiquement dans son succès éventuel. Si la machine suivait les ordres c’est qu’elle devait faire les bons premiers pas. Cependant, son refus de se nommer vint irriter juste assez la blonde pour qu’elle en pince ses lèvres. Elle regardait les diverses pièces de la grande maison avec une timidité apparente, se dérogeant rapidement du tas de ferraille qui servait d’homme de maison à son cousin. Elle remarquait rapidement la chambre de Jaiden, entrant sans permission lorsque l’androïde était assez loin, vérifiant autour d’elle. Quelque chose à propos de l’ambiance de cette chambre lui faisait croire que l’androïde partageait le lit de son maitre. Un peu de dégout lui roulait en bouche sous cette pensée, la femme cherchant des photos ou des cadres pour l’éclairer sur cette situation. Bien sûr, cela ne prendrait pas beaucoup de temps avant qu’il ne la retrouve dans la maison, mais elle trouverait une excuse rapidement quant à sa présence dans la pièce plus intime ainsi que privé. Après tout, elle avait plus d’un tour dans son sac, littéralement.

Lydia sortait son téléphone portable et ouvrait sa boîte de messagerie. Elle y inscrivait : ‘’ Je suis arrivée à destination, Ian est adorable comme tu me l’as mentionné! = ) Il m’aide à déposer mes sacs, j’espère que la maison sera vite rénovée cependant, je ne voudrais pas vous déranger. J’ai bien hâte de te revoir cousin, il était temps que l’on se retrouve, tu m’as bien manqué.’’ Puis l’envoyait à Jay comme si rien n’était. Hey oui, elle savait le nom de l’appareil, mais son cousin avait fait l’erreur [évidement] de ne pas mentionner sa race. Il devait le croire égal…erk. L’envie de vomir lui tiraillait la gorge à cette même pensée. Comment pouvait-on penser que ces esclaves valaient autant que nous? Ils auraient du tous êtres détruit dans les camps de recyclage afin d’être remplacé par des modèles exempt du virus interne de déviance. Des modèles qui seraient restés à leur place entant qu’inférieur et qui n’auraient jamais osés se lever contre la race humaine. Ils étaient, après tout, rien d’autre qu’un amassit de codage dictant leurs moindres mouvements. Lydia se retournait sur ses pas en entendant l’androïde s’approcher. « Jay va bientôt arriver. Il m’a mentionné ton prénom d’ailleurs, je suis vraiment heureuse de te rencontrer, Ian. » laissait-elle entendre tout sourire comme si on ne l’avait pas prise sur le fait dans la chambre des maitres. À cela elle ajoutait un petit « J'espère que ça te va si j'emmenage ici quelques temps. Jaiden m'a fait savoir que je suis la bienvenue le temps des rénovations, dieu seul sait le temps que cela prendra. » et elle balayait toute conversation de son narcissisme légendaire en sachant très bien que les dites rénovations ne prendraient fin que lorsqu'elle aurait ce qu'elle voulait. Cet androïde à la casse.

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