I'm not a fragile girl ☽ Claire Stewart [terminée]

J’ai vu le jour le 18 mai 2017 en Écosse qui se situe au Royaume-Uni. Petite, vers l’âge de cinq ans, j’ai peu connu ma ville natale due au travail à mon père. On a déménagé à New York, je m’y suis faite rapidement à cette nouvelle réalité. Je me suis faite de nouveaux amis en peu de temps. Peu d’entre eux étaient mes vrais amis. Quel métier faisait mon père ? Il était avocat et il a eu une promotion, donc il saute sur l’occasion. Ma mère dans tout ça ? Elle est décédée quand je n’avais que trois ans. Je l’ai peu connue, mais elle manque tout de même. Je n’ai pas eu la chance de la connaître. De connaître son repas préféré, son odeur préférée ou encore la couleur qu’elle préfère.Papa m’a dit que je lui ressemblais beaucoup et c’est un compliment venant de sa part. Dans tous les cas, même si  nous avons déménagé, il était peu présent dû à son travail. Il a dû engager une nounou. Elle prenait soin de moi, me lisait des histoires avant de dormir, elle faisait les tâches ménagères. Elle était un peu comme ma deuxième maman. Une belle grande blonde aux yeux bleus. Je m’y suis beaucoup attachée en fait. Je la considérais comme ma meilleure amie, car avec elle je pouvais tout lui raconter ce qui se passait à l’école sans qu’elle me gronde. Elle était parfaite. Alycia. C’était son nom.

Elle et mon père ont commencé à se fréquenter, c’était merveilleux. Ils allaient bien ensemble. J’étais heureuse pour eux en réalité, car ma nounou que je considérais comme ma deuxième maman et bien devenait peu à peu ma belle-mère. Qu’est-ce que je peux rêver de mieux, n’est-ce pas ? Tout était parfait. Elle me gardait jusqu’à ce que j’atteigne l’âge de pouvoir me garder toute seule, ce quil veut dire vers l’âge de quatorze ans. Oh, j’étais capable plus tôt, mais je voulais qu’elle reste encore avec nous encore un peu. Elle a dû nous quitter, car elle avait vu une autre opportunité ailleurs, ce qui me rendit triste sur le coup. Je la perdais et mon père continuait à travailler d'arrache-pied avant de nous offrir un toit, de la nourriture ainsi que des vêtements occasionnellement. Et moi dans tout ça ? J’étais seule, mais je ne laissais rien paraître afin d’être la petite fille parfaite pour que mon père soit fier de moi. Je me souciais beaucoup plus de lui que de moi-même. Je l’encourageais même, je l’aidais quelque peu dans ses affaires afin qu’il soit prêt pour le lendemain. Un peu comme une pièce de théâtre quoi, mais avec un sujet très sérieux.

Occasionnellement, je me rendais à des fêtes organisées par les gens de mon école. J’étais sage, je ne prenais pas une seule goutte d’alcool. C’est d’ailleurs à une de ces fêtes que j’ai rencontré mon premier petit ami. Andrew. Ah ce cher Andrew. Il m’en a fait vivre des histoires celui-là. On a vécu des hauts ainsi que des bas. Un jour c’était “je t’aime” l’autre c’était “je te déteste”. Il m’a rendu accro à lui jusqu’à ce qu’il atteigne au point de me briser en mille morceaux. Il m’a tellement rendu dépendante à lui, qu’une fois qu’il m’a laissé, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps pendant des jours et des jours. Mon père ignorait quoi faire à l’époque. Un garçon venait de briser le coeur de sa petite princesse, c’était une rude épreuve. J’ai dû consulter une psychologue afin d’aller mieux psychologiquement. Andrew était un abuseur sur tous les termes qu’il peut exister. Je faisais partie de sa liste maintenant. Heureusement je n’étais pas un cas désespéré, car on a pu me sauver de mon mal-être. Fermer ce trou qui se situait au creux de ma poitrine. J’allais mieux, nettement mieux grâce à cette aide précieuse de cette chère psychologue.

Quand j’ai eu l'âge légal de me faire un tatouage, j’ai décidé de me faire écrire “not fragile” sur mon poignet droit. Ce tatouage a une grande importance à mes yeux. Cela montrait que plus rien et que plus personne ne pouvait me briser. Je décidais de sourire à la vie et montrer à Andrew qu’il était le pire dans toute cette histoire. Il a même essayé de revenir à la charge, mais je l’ai repoussé avec élégance. C’est lui qui a eu le coeur brisé, pas moi. J’ai même commencé à faire du sport, de m’entraîner afin de me sentir plus en confiance avec moi-même. J’ai même appris à me défendre, grâce à des cours d’auto-défense. Il fallait que j’apprenne à me défendre, non . Surtout qu’à New York il se passe bien des choses dans les ruelles… J’ai même développé une passion envers la photographie. Mon père m’a offert un appareil photo pour Noël, c’était le plus beau cadeau qu’il pouvait m’offrir. Je prenais des photos de tout et n’importe quoi, surtout des paysages.

Je vivais une vie tranquille avec mon père malgré qu’il fallait que je choisisse ce que j’allais faire plus tard. Je l’ignorais. Un jour, j’ai reçu un appel de l’hôpital pour que je vienne rapidement sur les lieux. C’était avec le coeur battant à cent milles à l’heure, que je m’y rendais. Ils m'annoncent que mon père fut tué lors d’un braquage à la banque. Il était là au mauvais moment. J’ai pleuré sur le coup voyant pour la dernière fois mon père. J’avais perdu mes deux parents et j’étais encore jeune. Je n’avais plus personne à veiller sur moi mise à part moi-même. J’ai tout organisé pour le funéral à mon père. C’était magnifique… Je n’avais que vingt ans. Le notaire m’a donné l’héritage, assez pour que je puisse vivre pendant quelques années sans problème. Je n’étais pas une grande dépensière alors… L’argent n’allait pas descendre rapidement. Je ne pouvais plus vivre New York, trop de souvenir douloureux. J’ai décidé de lever les voiles pour déménager à Detroit. Un nouvel environnement, mais pas déplaisant.

Je louais la première chose que je pouvais trouver, un loft bien aménagé selon mes goûts. J’ai dû me trouver un emploi puisque j’avais décidé d'abandonner l’école. Où ça ? Barmaid dans un bar du coin, ça paie bien surtout avec le pourboire que je me fais. Malgré ces périodes difficiles je continue de sourire et vivre ma vie afin de me rendre heureuse. Cela fait trois ans que je vis à detroit. Il y a eu les androïdes, la déviance, la rébellion, la nuit des massacres. Tout. Il faut avouer que je n’étais pas si chanceuse dans ma vie. Pourtant je suis encore en vie. Est-ce une bonne chose ? Probablement. Si je suis encore en vie, ça signifie que je dois encore apprendre quelque chose, il suffit de trouver le “quoi”. Dans cette rébellion où que je me situe ? Du côté des androïdes bien entendu ! Je trouve qu’ils ont aussi le droit de vivre que nous, après tout, c’est l’homme qui l’a créé, n’est-ce pas ? Qu’ils assument les conséquences de leurs actes. On peut dire que je m’y suis attachée à l’un d’eux. C’est mal, je le sais et pourtant je ne me sens pas coupable pour autant. Malgré les coups bas, je continue à me battre, à vivre ma vie et à vivre avec ma passion qui est de prendre des photos tout en restant barmaid. Je m’assume en tant que pro-androïde ! Je pourrais même le crier haut et fort sur tous les toits s’il le faut, mais je préfère me garder une petite gêne.

Lettre pour ma mère:

Lettre pour mon père: