What the f**ck (Ben)

Invité

La journée avait pourtant bien commencé, le soleil brillait, cette histoire d'homicide avait été résolue, et l'affaire était dans les mains d'un juge. Bref tout se passait pour le mieux. Aujourd'hui Silas et moi étions en patrouille, et il ne se passait rien, comme souvent lorsque je me retrouvais en patrouille, c'était une véritable connerie de perdre du temps, mais vous connaissez le blabla, proximité, prévoyance, vigilance, etc. Nous étions en train de plaisanter sur le sujet de Connor, il était encore persuader que l'Androïde tomberait sous mon charme, je n'étais pas totalement stupide. Je n'étais pas bête, les relations entre humain et androïde existaient, mais je n'étais pas persuadée que j'intéressais Connor. Et puis je devais l'avouer, j'avais appris avec, comme toutes les personnes qui n'étaient pas aimé en retour. Bref, j'étais en train de souffler lorsqu'un cri retentit.

Un petit coup d'oeil à Silas, et nous partions tous les deux, arme à la main en direction du bar. C'était assez étonnant, le Capitol Park Bar était assez tranquille, généralement il n'y avait jamais de soucis, et pourtant c'était bien de là d'où venait les cris. Plus nous nous rapprochions du bar, et plus il était évident qu'il se passait quelque chose de pas net ici. A peine entré dans le bar, nous pouvions découvrir une zone de guerre, du moins plus ou moins, il y avait des chaises un peu partout, les tables étaient retournées, des clients étaient cachés derrière le bar, paniqués. Un nouveau coup d'oeil à Silas, qui était clairement à fond. Je suivais son regard et tombais sur un mec armé d'un couteau qui menaçait le propriétaire.

"POLICE"

Le mec réagit immédiatement, prenant un client pour cible, afin de se protéger. Je poussais un soupire, c'était une idée où tous les criminels agissaient toujours de la même façon? Silas en gros bourrin fonçait dans le tas, comme toujours sauf que pour le coup, il ne s'y attendait pas et se mangeait une chaise sur la tronche de la par d'un autre mec, qui semblait plutôt discret que nous n'avions pas vu sur le coup. Surprise je tirais dans les jambes de celui au couteau qui venait de foncer sur moi et appelais des renfords. A une la fin de mon appel passé, je sentis une profonde douleur dans mon ventre, le deuxième larrons était lui aussi armé. Un deuxième coup de feux, mais je sentais la douleur me faire perdre pied. Je vacillais, essayant de reprendre pied, surtout qu'ils n'étaient pas neutralisé. Je réussis tant bien que mal à le désarmer mais un coup de poing dans l'abdomen me fit tomber au sol, je voulais me relever, mais cette fois ce n'était pas simple. La dernière chose que je vis fus des rangers, et cette nouvelle injonction. POLICE. Puis plus rien.

Lorsque je me réveillais, j'étais sur le trottoir, Jack se trouvait à côté de moi et gueulais en demandant si il y avait un médecin dans le coin. Il me donnait quelques claques, me disant de tenir, que l'ambulance était en route, mais j'avais l'impression que d'être loin de tout ça, très loin.

Invité

What the f*ck ft. ElliotBen rentrait du travail en cette belle journée. Il avait fini plus tôt, chose qui n’arrivait pas très souvent. Mais ça lui permettrait de se promener un peu en ville, de faire quelques achats et peut-être même aller voir une exposition nouvellement ouverte sur le chemin. Il avait des projets clairs en tête et s’en réjouissait déjà. Il ne se doutait pas encore que cette journée allât totalement basculer dans quelques instants à peine. Pour l’heure, il était plutôt de bonne humeur, content de sa journée de travail. Il avait même fait rire l’une des pensionnaires de la maison de retraite avec une blague pourtant bien pourrie. Il adorait cette vieille dame. Elle était gentille, généreuse et elle avait vraiment le cœur sur la main. Elle le considérait comme un humain, dépassée par toute cette nouvelle technologie depuis un moment déjà. Ben ne disait rien, ça lui convenait parfaitement. Il savait parfaitement ce qu’il était et il l’assumait, mais parfois, il avait juste envie d’être traité comme tout le monde. Certes, les choses avaient changé et s’étaient améliorées depuis la révolte, mais nombre d’humains avaient toujours tendance à changer de comportement face à un androïde et le pire… c’était que la plupart ne s’en rendaient même pas compte, c’était inconscient. Quoiqu’il en soit, son travail lui plaisait et sa nouvelle vie autonome aussi. Même si, parfois, il ressentait un certain vide. Il avait quelques amis, dont un meilleur ami en or, mais il y avait toujours ce manque. Un manque provoqué par l’absence d’une personne qui lui était chère, la première personne à laquelle il s’était lié, avant même de s’éveiller, la personne qui lui avait donné son nom aussi. Elliot. La jeune fille lui manquait tous les jours, il se demandait sans cesse ce qu’elle devenait, si elle allait bien, si elle était heureuse… Le sort avait été cruel de les séparer ainsi. Non. Pas le sort. Mais le père d’Elliot qui avait jugé ne plus avoir besoin de Ben une fois sa fille partie de la maison. De toute façon, cet homme ne l’avait jamais calculé et l’avait toujours considéré comme un meuble ou un appareil électroménager. Alors, lorsqu’il avait voulu revendre Ben, ce dernier avait soudainement été submergé par des émotions jusqu’alors inconnues. Cet abandon avait causé son éveil et pendant de longs mois, il avait maudit cet éveil, se disant que c’était douloureux. S’il était resté au simple statut d’androïde, il aurait bien moins souffert de cette séparation. Voire pas du tout.

Mais les choses étaient ce qu’elles étaient. Et finalement, il était content de sa nouvelle vie et de ce qu’il était devenu. Le temps avait réussi à panser quelque peu la plaie laissée par l’absence d’Elliot dont il avait toujours pris soin comme de sa propre fille. Il n’aurait jamais cru la revoir en de pareilles circonstances. Il s’était maintes fois imaginé leurs retrouvailles, mais pas comme ça. Il avait été alerté par les sirènes des voitures de police, par les coups de feu et les cris. Alarmé et curieux à la fois, il n’avait pu s’empêcher d’aller voir ce qui se passait. Ce fut en entendant quelques policiers parler qu’il apprit qu’il y avait eu une attaque sur un bar. Il n’était pas flic, il n’était pas formé pour intervenir dans ce genre de cas, aucun de ses programmes n’y était destiné. Pourtant, quelque chose le poussait à s’approcher encore. Ce fut là qu’il vit une silhouette étendue au sol, blessée. Ben la reconnut tout de suite. Malgré les années passées loin d’elle, il était impossible pour lui de ne pas la reconnaître. Son visage était gravé dans sa mémoire à jamais. Il entendit quelqu’un crier en demandant s’il y avait un médecin. La jeune femme avait l’air d’avoir déjà perdu pas mal de sang, il était donc essentiel d’intervenir en attendant l’ambulance. Ben le savait. Il n’était certes pas médecin, mais il avait assez de connaissances en la matière. Ce n’était certainement pas comme ça qu’il s’était imaginé les retrouvailles. Mais quoiqu’il en soit, il n’hésita pas et rejoignit l’homme aux côtés d’Elliot, homme qui avait commencé à donner des claques à la jeune femme. Ben se sentit passablement énervé. « Arrêtez de la frapper ! » Quand il s’agissait d’Elliot, il était très protecteur. Bien sûr, il savait que l’homme avait sans doute cru bien faire, voulant empêcher Elliot de sombrer dans l’inconscience, mais ça semblait tout de même violent aux yeux de Ben.

L’androïde se saisit d’une des mains d’Elliot et la serra doucement entre les siennes l’espace de quelques instants. « Elliot…Tiens bon. L’ambulance arrive. » Il se faisait violence pour contrôler ses émotions. Car elles partaient un peu dans tous les sens, là. La joie de retrouver Elliot, l’inquiétude sans nom face à la situation, la colère contre le ou les responsables de tout ça, la frustration de ne pas voir l’ambulance arriver…c’était un joyeux bordel. L’homme finit par lui gueuler dessus en lui demandant s’il pouvait faire quelque chose ou s’il comptait juste faire office de plante verte. Sympa, le gars. Ben ne répondit pas et appuya ses mains au niveau de la blessure de la jeune femme pour tenter de freiner un peu le saignement. « Tu vas t’en sortir. Je te le promets. » Il savait pourtant qu’il ne pouvait pas promettre une chose pareille. Mais il y croyait. Elliot était forte, elle s’en sortirait. Maintenant qu’il l’avait retrouvée, il était hors de question de la lâcher !
:copyright: 2981 12289 0

Invité

J'avais cette affreuse sensation, celle d'être déjà en train de partir, il m'était arrivé beaucoup de chose dans cette chienne de vie, mais c'était la première fois que je voyais et entendais un revenant. J'avais passé tellement de temps à chercher Ben que j'avais fini par me dire que je ne le reverrais plus jamais, alors si j'entendais sa voix, c'était probablement que mon cerveau était en train de mourir, et se permettait de m'envoyer de beaux souvenirs pour m'apaiser. C'était d'ailleurs sympa de sa part, par rapport à Jack qui ne cessait de me secouer et de gueuler de rester avec lui. Il était incroyable ce type, il fallait qu'il soit toujours dans mes pattes, même quand j'étais en train de mourir. Très sincèrement, ça n'avait plus vraiment d'importance, j'allais mourir, l'histoire était terminée, j'espère que Silas était dans un meilleur état que moi, parce que je ne voulais pas qu'il meurt et que je survive, c'était impossible à imaginer, même si au final il fallait se rendre à l'évidence, il y avait de grande chance que ça arrive, quoi qu'aujourd'hui, j'avais des doutes.

Entre deux allers retours dans les vapes, je sentis ses mains dans les miennes, et je les serrais, comme si je pouvais l'empêcher de disparaitre une nouvelle fois de ma vie. Étrangement cette sensation avait l'air terriblement réelle. C'est dingue, je dois vraiment être totalement dans les nuages pour ressentir ça. Ma vue était troublée, mais il était aussi beau que dans mes souvenirs... Suis je conne, c'était l'un de mes souvenirs c'était la seule raison qui pouvait expliqué que je ne l'avais jamais retrouvé, vlà le flic de compétition, pas capable de retrouver un androïde dans Détroit, bon d'accord il sont nombreux, mais arrête de te chercher des excuses ma fille.

"Tu as même pas répondu à mes lettres..."

Je ne m'adressais à personne en particulier, je parlais un peu dans le vide, comme on parle à un fantôme lorsque je sentis une pression au niveau de ma plaie. La douleur le fit lâcher un cri, bordel il a de la force pour un fantôme. J'entendais le son de l'ambulance qui arrivait au loin, ou pas d'ailleurs, comme souvent dans les grandes villes ce bruit de sirène est toujours plus ou moins présent. Je tentais de me relever un peu alors je sentais Jack poser ma tête sur ses genoux. Oui ce mec était un con, mais je pouvais sentir dans son attitude qu'il était inquiet. Pas sûr qu'il le serait autant pour sa bobonne. J'eus un petit sourire de satisfaction qui n'avait pas grand chose à faire là d'ailleurs, être contente de ça c'était minable, un peu comme ma vie d'ailleurs. Heureusement on ne voit pas réellement sa vie défiler devant ses yeux avant de mourir, sinon ça aurait été le début de l'enfer.

"Appuie pas si fort Jack ça fait mal."

Alors ok je ne suis pas médecin, mais je viens de réagir que si Jack à ma tête sur les genoux et une, non deux mains sur ma tête, je ne vois pas trop comment il pourrait me massacrer ce qu'il me reste de bide... Au prix de gros efforts je réussis à me lever. Je passe ma main pleine de sang sur le visage, pour m'éclaircir la vue, mais cette odeur métallique me donne presque envie de vomir.

"Tu vois je te l'ai toujours dis, en faite tu es un ange."

Ma tête me fait souffrir, et je sens que je retombe dans les pommes, seule la voix de Jack qui beugle au loin me rattache à la réalité.

Invité

What the f*ck ft. ElliotBen était désemparé. Il avait toujours imaginé comment se passeraient les retrouvailles avec Elliot, car il n’avait jamais perdu espoir de la revoir un jour. Néanmoins, il n’aurait jamais imaginé qu’elles se passeraient comme ça, qu’il retrouverait sa petite protégée dans un tel état, en train de se vider de son sang, là, sur le trottoir. Il n’avait évidemment pas hésité à intervenir, du moins, à sa manière. Il ne savait pas réellement quoi faire, mais peut-être devrait-il s’instruire sur ce sujet. Au cas où. Il se sentait totalement impuissant et ne pouvait rien faire d’autre qu’essayer de stopper l’hémorragie à l’aide ses mains. Elliot prit la parole, mais sans vraiment le regarder ni le voir. Était-elle en train de divaguer ? Elle mentionna des lettres. Est-ce qu’elle lui parlait ? Ben haussa un sourcil. Il n’avait jamais reçu la moindre lettre de la part de la jeune femme. Il s’en serait souvenu ! Il y aurait même répondu ! Néanmoins, le père d’Elliot l’avait jeté comme une vieille chaussette dès que sa fille eut quitté la maison. « Quelles lettres, Elliot ? Je n’ai jamais rien reçu. » Peut-être était-ce le mauvais moment pour parler de ça et sans doute qu’elle n’entendrait même pas vraiment ses mots. Une fois qu’elle serait sortie d’affaire, ils pourraient avoir une vraie conversation, de vraies retrouvailles. Pour l’heure, tout ce qui comptait, c’était la sauver, coûte que coûte. Il y avait aussi un autre gars, son partenaire. Il semblait tenir à elle, du moins assez pour poser sa tête sur ses genoux tandis que Ben avait toujours ses mains sur la blessure, ne réalisant pas qu’il exerçait peut-être un peu trop de force à ce niveau-là. Jusqu’à ce qu’elle se plaigne d’avoir mal. Sauf qu’elle avait prononcé le prénom de l’autre type. Elle divaguait clairement. « Pardon ! Excuse-moi ! » Il décida de ne pas relever cette erreur due à la confusion et à la perte de sang. Il était néanmoins désemparé à l’idée d’avoir fait mal à Elliot.

Et puis, elle tenta de se relever, tout en tenant des propos vraiment étranges. A qui parlait-elle ? A Ben ? Il n’eut pas le temps de réagir à ces paroles lorsque la jeune femme tomba dans les pommes. Ben réagit vite et la rattrapa avant qu’elle ne touche le sol, l’empêchant ainsi de s’ouvrir le crâne sur le bitume. « Elliot ! Accroche-toi ! Je suis là ! Je suis là ! » Il la souleva telle une princesse et la posa délicatement sur le brancard des ambulanciers qui venaient d’arriver. Bien entendu, il suivit lorsqu’ils l’installèrent dans l’ambulance, mais ils l’arrêtèrent. Ils ne comptaient tout de même pas l’empêcher de monter ? « Je suis son androïde. » Il ne l’était plus vraiment, mais peu importe. Devant l’urgence de la situation, ils ne cherchèrent pas à discuter davantage et permirent à Ben de monter à l’arrière du véhicule, avec Elliot. Il prit place à côté du brancard et prit doucement la main de la jeune femme dans la sienne tandis que les secouristes commençaient à lui prodiguer les premiers soins. « Tout ira bien. » Il esquissa un doux sourire, puis déposa un baiser sur le front d’Elliot. Oui, tout irait bien. Il le fallait. Il lui tint la main et lui dit des paroles rassurantes pendant tout le trajet, ignorant si elle pouvait l’entendre. Peu importe. Ils finirent par arriver à l’hôpital où elle fut aussitôt prise en charge et emmenée en chirurgie. Ben resta planté là comme un con, les mains en sang, chamboulé. C’était probablement la première fois qu’il était secoué à ce point. En même temps, Elliot occupait une place spéciale dans son cœur. Il tenta de reprendre un peu ses esprits et commença par aller se laver les mains avant de rejoindre la salle d’attente où il fit les cent pas, rendant sans doute les personnes présentes nerveuses.

Il ignorait depuis combien de temps il attendait, mais lorsqu’il aperçut un médecin dans le couloir, il se jeta presque sur lui pour avoir des nouvelles. On lui annonça qu’elle était sortie de chirurgie et qu’elle se reposait dans une chambre. Il n’en fallut pas plus à Ben pour littéralement courir vers ladite chambre, malgré les remontrances d’une infirmière, lui demandant de ne pas courir. Il ouvrit la porte à la volée, l’air toujours aussi désemparé. « Elliot ! » Il ignorait si elle était toujours inconsciente ou réveillée, mais il espérait qu’elle était vraiment hors de danger.

:copyright: 2981 12289 0