Un scotch sec svp | Leilani (octobre 2039)

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❝ Inutile de regarder en l'air, il n'existe aucun bar correct dans cette direction. ❞

Un scotch sec svpJe n'avais qu'une envie ce soir-là : me noyer dans un verre de scotch. Cette dernière investigation m'a tout vidé de mon énergie et de mon envie de faire quoi que ce sois d'autre. Qui pourrait oublier autant de cadavres ? On ne s'habitue jamais, mais on espère pouvoir éviter que ça se produise. Bref, j'avais besoin d'un verre et vite. J'allais garer ma voiture dans le stationnement du Bronco Bar auquel je vais toujours, mais je me rends malheureusement compte que c'est plein. Je vais devoir me garer plus loin et prendre une marche quelques minutes. Ce n'est décidément pas ma journée.

Lorsque je pris place devant le propriétaire du bar, Peter, il me reconnut tout de suite. Je fis un mouvement de sourcil pour lui retourner son regard et il s’approcha :

« Un scotch sec comme d’habitude, Ash ? »

Un hochement de tête plus tard, il était déjà en train de préparer mon verre et je pris une gorgée. Ahhhh! Mais quel soulagement me dis-je à moi-même. Je sentais l'alcool faire l'effet désiré et peu à peu je me sentais me détendre. Assez vite, je me rends compte que j'avais faim. Je m'étire un peu pour prendre le bol avec des arachides. Comme d'habitude, je les trouve trop salé et je retire la peau des arachides. Je n'ai jamais aimé le goût. J'ai regardé le vieux barman de nouveau et je lui demande :

« Alors, Peter, as-tu réussi à te trouver de l’aide dans la cuisine ? Ça doit bien faire un mois déjà que ton annonce est affichée devant ta fenêtre. »

« M'en parle pas. » il répondit assez vite. « Depuis que ses androïdes ont des droits, ce sont les seuls qui cherchent à travailler. Il n'y a plus aucun humain qui cherche des emplois à Detroit ? »

« Ouais ! Il y en a trop de ses robots. » j'ai menti assez vite. C'est mon barman, je ne veux pas me le mettre à dos. Il sert quand même le meilleur scotch des environs. Je ne comprends pas trop cet entêtement que les gens semblent avoir envers les androïdes. Ils sont toujours très utile durant la vie quotidienne et avec leurs capacités spécifiques pour détecter et enregistrer tout ce qu'ils voient. Ils ont rendu nos vies meilleures et maintenant ils ont découvert qu'ils étaient vivants. Peut-on refuser la vie à un être vivant ? Non, la question et la réponse sont simples. Mais il est foutrement bon ce scotch.

Je continue donc à boire mon scotch devant le bar. Je me retourne la tête de temps en temps. Je tente de voir si les habitués sont bien présents comme moi. Je remarque alors le vieux Marty. Il ne semble pas avoir un sou dans sa poche, mais cet homme de l'âge d'or à toujours un verre de vodka entre ses mains. Selon moi, il doit venir de Russie ou bien d'un autre endroit froid. Qui d'autre peut aimer autant la vodka ? Il y a aussi Jenny Jackson ou plus communément appelé ‘'la cougar du Bronco bar''. Cette femme doit avoir environ 55 ans et elle court toujours après des jeunes adultes ou bien des hommes un peu plus vieux sous prétexte qu'elle les trouve délicieux à regarder et on lui offre n'importe quoi dans le menu en espérant passer une bonne soirée avec elle. Pour finir, je remarque aussi Dick Robertson. Il est le cliché de l'ancien motard qui passe tout son temps à la table de billard et à dévisager tout le monde qui oserait s'approcher de lui. Bref, la règle non écrite de ce bar est de le laisser tranquille. Les seuls à avoir tentés l'expérience ont tout de suite regrettés. Ils ont rencontré Dick et leurs visages ont rencontré presque autant rapidement le trottoir qui faisait face au bar.

Quelques verres plus tard et le souvenir de tous ses cadavres très loin dans mon esprit, je commence à me dire que je devrais peut-être retourner chez moi. Je devrais être raisonnable. Je bosse le lendemain et on veut m'assigner un partenaire. Rien de plus beau. Un autre jeune agent qui pense faire une différence. Je regarde la montre attachée à mon poignet. Eh merde, il est déjà 1h du matin. Je fais signe de la main à Peter que j'aimerais payer mon addition. Tout à coup, je remarque cette jolie femme, aux cheveux courts et aux lèvres pulpeuses, qui vient s'asseoir devant le bar, pas très loin de moi et qui se commande un verre. Rapidement, je remarque qu'elle ne doit pas être beaucoup plus vieille que moi. Elle fait très bien attention à son image. Elle est d'une beauté exquise. Un peu trop subjugué par sa beauté et éméché par mes quelques verres, je n'entends pas du tout ce qu'elle commande, mais je fais signe à Peter et je lui dis :

« Rajoute la commande de mademoiselle à mon addition. » Je la regarde dans les yeux et rajoute « C’est moi qui vous l’offre ».
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Un scotch sec, s'il vous plaît@Ashton Tyler + @Leilani Richardson

I came for your brother, but now, my priorities have changed ••• J’avais l’impression de me retrouver à Chicago dans les années 2020. Et ce n’était pas un compliment. Je regardais les habitués de l’endroit en tâchant de cacher mon dégoût vis-à-vis de ces personnes. J’avais treize ans la première fois que j’avais franchi les portes d’un bar comme celui-là ; j’avais pour mission d’aller chercher mon père pour le ramener chez nous puisqu’on ne l’avait pas vue pendant cinq jours. Alerter la police ? Certainement pas. Nous le savions tous qu’il se « cachait » avec ses amis de buvette. Et moi, haute comme trois pommes, j’étais entrée sans que personne ne m’intercepte – ni même le barman et le serveur - jusqu’à mon paternel beaucoup trop saoul pour réaliser que je n’avais pas encore l’âge légal pour être ici. Je poussais un soupir tout en essayant d’enlever ce souvenir désagréable de ma mémoire. Depuis que j’avais déménagé dans la ville de Détroit, j’évitais de fréquenter des endroits comme le Bronco bar, où avoir la classe n’était qu’une option facultative bien que l’ambiance était assez chaleureuse. Je continuais à avancer jusqu’à mon but ; trente ans, cheveux bruns, yeux bleus, barbe rasé de près (rasé de partout ?). Son nom ; Ashton Tyler. J’avais pour mission de l’interroger subtilement au sujet de son frère. Voyez-vous, l’Opposition – pas encore connu du public – récoltait actuellement des informations sur les profils de personnes s’affichant Pro-androïde. Nous voulions choquer le peuple, les effrayer avec une nuit que personne n’oublierait. Et malheureusement pour le très cher frère d’Ashton, le docteur Jonathan Tyler était une cible parfaite. Il ne restait plus qu’à le « connaître » davantage.

Je me tenais debout à côté de l’agent du FBI, en l’ignorant intentionnellement. Je lui lançais un regard en coin, tout en affichant le plus charmant de mes sourires (oui, ce sourire qui avait charmé Blackwell, O’Neil, Morrow et plusieurs autres) lorsque celui-ci demandait au barman de rajouter ma consommation sur son addition. Il avait rapidement mordu à l’hameçon, dit donc. Je regardais le serveur. « Pour moi, ce sera un martini, deux olives, s’il vous plaît. » Je buvais très rarement lorsque j’étais en chasse. Pour être franche, j’étais en quête constante d’informations. Du coup, il était essentiel que je garde mon esprit intact de toutes consommations exagérée. Je faisais bien sûr une petite exception ici. J’espérais sincèrement que le martini serait un délice pour mes papilles gustatives. Je croisais de nouveau le regard bleu de l’agent du FBI. « C’est très aimable. Je vous remercie. » J’entendais soudain un rire fort venant du fond de la salle. Me retournant vers le bruit, j’apercevais une femme qui était complètement défoncée sur l’alcool, appuyé sur le jeu de billards, tout en essayant de rester debout sur ses talons hauts tant bien que mal. La scène en était presque loufoque. Moi, les mots qui me venaient à l’esprit étaient ; aucune classe et aucun respect pour soi-même. Et je détestais ce genre de personne. Mais j’improvisais un léger rire cristallin pour garder Ashton sous le voile de mon charme. « Cette femme sait profiter de la vie, pas de doute. » Le barman me tendait ma boisson alcoolisé que j’agrippais en un « merci ».

J’approchais le verre à mes lèvres pour en goûter le parfum. « Leilani. » Je maintenais le eyes contacts avec le beau brun. « Alors dites-moi, bel étranger, que puis-je faire pour vous ? Vous me semblez tourmenté. Que diriez-vous d’une partie un contre un aux billards ? » Je détournais le regard pour désigner la table de jeu vacante. Mon but était de le charmer suffisamment pour m’en faire une source d’informations. J’avais un peu de peine pour lui. S’il savait qu’il était sur le point de se faire manipuler pour aider mon petit groupe terroriste à tuer son frère et autres partisans d’androïdes. Du coup, pour compenser, je pouvais bien lui donné une petite surprise un peu plus tard dans la soirée.

« Il n’y a pas beaucoup d’androïdes par ici, vous ne trouvez pas ? » commençais-je d’une voix chaleureuse et dépourvue de négativité pour débuter la conversation. « Certaines fois, je m’imagine encore à quel point nous étions dépendant de cette technologie. » Je riais un peu. « Avez-vous déjà pensé à tous ses humains qui gardaient leurs renseignements personnels dans les androïdes ? L’angoisse, lorsqu’on se rend compte que nos renseignements ne sont plus en sécurité et qu’un être avec une "conscience" – qui n’est pas forcément un ami - connaît absolument tout sur votre vie et a accès à l’identité de la personne. Un peu effrayant, n’est-ce pas ? » J’exprimais un second rire angélique. « Oh maintenant, vous allez sûrement croire que je déteste les androïdes ! » Je buvais une autre gorgée de mon martini.

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