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 Everything is just beginning | PV : Hank Anderson

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MessageSujet: Everything is just beginning | PV : Hank Anderson   Everything is just beginning | PV : Hank Anderson EmptyVen 12 Avr - 12:36

Everything is just beginning



feat. @Hank Anderson




La Nuit des Massacres est passés, mais les événements de ce moment restent frais dans ma mémoire. Comme beaucoup de choses d'ailleurs. Les sentiments et les émotions que je peux ressentir me sont terriblement dérangeants. Trop douloureux et intense pour pouvoir garder une certaine contenance. Impossible, pour ma raison de parler, il n'y a que mon cœur qui réagit même s'il n'est pas semblable aux humains que je croise chaque jour dans la rue et qui, pour la plupart, nous accepte désormais comme être à part entière. Mais je sais que dans cette foule immense réside des êtres capables des pires folies pour nous exterminer comme si nous n'étions rien de plus que des machines. Je vous l'accorde, nous le sommes, mais nous sommes à présent différent. Pour tout vous avouer, je ne sais plus qui je suis. Mon ancienne vie me manque parce qu'elle était réglée, linéaire et rassurante. À présent, tout n'est que chaos dans mon esprit, les images qui me viennent ne sont que peur et tristesse. Si je dois être éveillée sous de telles conditions mieux vaut pour moi que je retourne à ma condition première. On se sent tellement mieux, protéger par une sorte de barrage émotionnelle. J'ai beau fermer les yeux que je revois les événements qui se produisent encore et encore, inlassablement. Comme si mon esprit se donne un malin plaisir à me torturer.

En y réfléchissant, ne suis-je pas éveillée depuis bien avant cette soirée fatidique ? Depuis la mort du petit Peter ? N'est-ce pas au moment où il m'a appelé maman que tout a commencé ? Je ne sais plus trop quoi en penser. Je suis tellement perturbée que j'en viens à prendre du bout des doigts ce collier cher à mon cœur. Ce trésor qui rassure et apaise. La maison de mon protecteur m'est agréable et salvatrice, cela me permet de trouver un cocon sécurisant et où je n'ai rien à craindre. Ma peur est si viscérale que je ne sors que par obligation. J'ai peur de croiser du monde. J'ai peur autant des androïdes, que des déviants et des humains. Personne n'est épargné dans ma méfiance.

Livre en main, Shakespeare me semble moins captivant que ce qui se passe à la fenêtre. Dans ce grenier que j'ai emménagé comme je le pouvais pour qu'il soit agréable. Je ressemble à un fantôme qui apparaît et disparaît. En soit, ce ne serait pas étrange qu'on vienne à penser ça, j'ose à peine me montrer. Je fais mes tâches quotidiennes pour y trouver ou plutôt retrouver une certaine sérénité, je m'enferme dans le grenier mansardé pour y lire ou écouter de la musique. Ce sont des loisirs apaisants et pour une fois, le droit de choisir et de se faire imposer quelque chose me fait sourire. J'ai découvert que j'aime ces deux choses. Lire et la musique. Il n'y a rien de plus distrayant et puis en lisant, on peut être qui nous désirons sans avoir à craindre le danger. Je peux être une amazone implacable et désireuse d'aventure comme une princesse du Moyen-âge qui ne rêve que de se découvrir.

Que pourrais-je faire pour ma part ? Je ne suis plus qu'une AX400. J'ai un nom de famille, je suis quelqu'un. J'ai des papiers à présent, je pourrais trouver n'importe quoi si je me donnais la peine de chercher. Mais je crains bien trop de m'éloigner de mon ancienne existence. Quoi que je fasse de toute manière, on me rappelle ce qui m'est arrivée. La Nuit des Massacres reste fraîche dans les mémoires. C'est une histoire qui intéresse toujours autant les journalistes et les enquêteurs veulent toujours savoir encore et encore. C'est un cauchemar à se rappeler. Je ne me souviens que de la panique et Andrew prenant les choses en main pour me sauver du sort que l'on me réservait au détriment de sa propre vie.

Quand j'entends sonner à la porte d'entrée, je me crispe. Qui cela peut-être bien être ? Cela ne peut pas être Silas, il est au travail. J'hésite, mais je me rends à l'entrée marchant aussi doucement que possible. J'ai peur qu'on vienne me harceler jusqu'au domicile de mon protecteur. Je ne voudrais pas être un poids pour lui. Je m'en voudrais bien trop.

Une seconde sonnerie. Une troisième. Je finis par ouvrir, mais pas trop. Je passe ma tête, craintive et regarde l'homme qui se trouve sur le palier. Il ne me semble pas l'avoir déjà vu ni même croisé. Peut-être que si, mais tout m'est confus en même temps, que mon esprit ne m'offre que très rarement de la logique.

« Bonjour... Que puis-je pour vous ? » Fis-je timidement et méfiante. On ne serait jamais qui se trouve de l'autre côté, j'en ai largement fait les frais. Je me souviens encore de ce moment où l'on est venu me chercher pour m'emmener dans un camp. J'ai dû agir comme un androïde lambda alors que mon esprit s'éveillait de plus en plus. « Monsieur Murphy n'est pas là, si c'est lui que vous voulez voir. Il est à son travail. »




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MessageSujet: Re: Everything is just beginning | PV : Hank Anderson   Everything is just beginning | PV : Hank Anderson EmptyVen 12 Avr - 19:12



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Hank prit une grande inspiration en sortant de la voiture. La maison de la victime était déjà cerclée de rubans jaunes autour desquels des vautours armés de caméras guettés, près à tout pour être les premiers à avoir le scoop. Plusieurs encerclaient déjà sa voiture et tapaient à la vitre avec insistance, le micro tendu. Il détestait cette nouvelle notoriété qui l’avait suivie à la seconde où il avait été nommé à la tête de la BPAP. Partout où il y avait un crime, et plus particulièrement partout où il y avait un meurtre, camionnette de journaux écrits, radios et télévisées rappliquaient en quelques minutes à peine et bien avant que la police ne puisse réagir. Il se rappelait amèrement d’une scène du crime saccagée quelques semaines plus tôt à peine : ils avaient retourné le corps de l’androïde, collés leurs empreintes partout et ce qui aurait pu être une affaire classée rapidement s’était transformé en affaire sans suite. Le meurtrier d’une pauvre AX400 courait toujours dehors et ça le rendait fou.

Il poussa avec force la porte de sa voiture pour dégager un présentateur trop collant qui lui lança un regard furieux. Il n’eut pas le temps de fermer sa voiture, déjà, quinze micros étaient collés à sa bouche et les questions fusaient de manière désordonnée, ravivant le mal de crâne de la paperasse effectuée le matin même.

“Allez tous vous faire encu…” cracha t-il à leur attention avant que deux enquêteurs ne volent à son secours pour lui ouvrir un passage. Il se glissa sous les banderoles jaunes et leur adressa un doigt d’honneur alors qu’il disparaissait derrière la porte de la maison.

Le sourire fier qu’il arborait encore quelques secondes plus tôt disparut immédiatement en découvrant le massacre. Deux androïdes, un modèle de femme adulte et un modèle d’enfant gisaient à terre partiellement démembrés. La peau blanche était visible par endroits et du sang bleu en trop grande quantité pour devenir transparent entourait les deux corps. Il fut tout de suite content que Connor ne soit pas là pour voir ça. Hank détestait les meurtres d’androïdes, tout simplement parce qu’il lisait de la colère dans le regard de son fils adoptif, et une envie de vengeance qui lui faisait froid dans le dos.

Un androïde légiste le salua d’un signe de tête et lui fit immédiatement le topo de la situation : effraction, coups très violents et probablement réalisés avec une hache à incendie. Un grand classique, malheureusement de plus en plus courant ces derniers temps. Il détourna le regard des corps et fit quelques pas dans la pièce. Des enquêteurs étaient déjà en train de récolter divers indices, et il surprit même un androïde en train de lécher le sol dans le salon.

“Des témoins ? demanda t-il au légiste.”

L’androïde haussa les épaules et lui indiqua qu’il n’en avait pas la moindre idée. Hank se rapprocha de la fenêtre pour étudier le voisinage. Une maison à droite et une à gauche, assez reculées, peut-être avaient-ils entendus quelque chose ? Il fit signe au légiste qu’il allait interroger les voisins et s’éclipsa par la cour arrière pour éviter la foule de journalistes. Il s’approcha à grands pas de la première maison et toqua sans tarder.

Après quelques minutes, la porte s’entrouvrit sur une jeune femme.

« Bonjour... Que puis-je pour vous ? Monsieur Murphy n'est pas là, si c'est lui que vous voulez voir. Il est à son travail. »

Hank leva des sourcils surpris. Silas Murphy travaillait dans la police depuis plus longtemps que lui, il faisait un peu partie des meubles. Hank n’avait jamais été très proche de lui mais lui vouait un certain respect. Ils partageaient un peu la même vision du travail et les rares fois où ils s’étaient adressés la parole s’étaient ensuivies de débats fort intéressants. Mais ce qui l’interpella encore plus fut la ressemblance frappante de son interlocutrice avec sa défunte femme. Tout le monde au commissariat savait que c’était un sujet sensible pour le vieil homme, Hank avait vu sa photo lors d’une récolte de fond en solidarité au commissariat. Consterné, il se reprit rapidement et tendit sa plaque.

“Lieutenant Hank Anderson, brigade de protection des androïdes. Je suis désolé de vous importuner mais j’enquête sur le meurtre de deux androïdes dans la maison voisine et j’aurais aimé vous poser quelques questions.”



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MessageSujet: Re: Everything is just beginning | PV : Hank Anderson   Everything is just beginning | PV : Hank Anderson EmptyDim 14 Avr - 12:15

Everything is just beginning



feat. @Hank Anderson




“Lieutenant Hank Anderson, brigade de protection des androïdes. Je suis désolé de vous importuner mais j’enquête sur le meurtre de deux androïdes dans la maison voisine et j’aurais aimé vous poser quelques questions.”

« Un meurtre ? »

Rien qu'à cette énonciation, je semble sortir d'une torpeur dans laquelle je me suis plongée ce matin. Entre le ménage et mon errance métaphysique, je n'ai pas fait attention à ce manège qui se produisait non loin de la maison de Silas. Mon regard se pose au-dessus de l'épaule de l'enquêteur pour me rendre compte avec horreur toutes ces personnes friands de l'horreur qui s'est tramé cette nuit. Je ne me suis rendue compte de rien et pourtant, je crois savoir ce qu'il s'est produit. En tout cas, je connaissais suffisamment ces deux androïdes pour me douter de la fatalité qui les ont frappé. Sans doute. Ce ne sont que des impressions, mais avec mon propre vécu, je peux me douter que de cela, le pire peut se produire en un rien de temps.

J'ouvre alors, un peu plus la porte, me rendant une nouvelle fois compte de ce regard que cet homme a envers moi. Pourquoi me regarde-t-on ainsi ? Qu'ai-je de si étrange sur le visage pour que l'on me porte un intérêt dérangeant jusqu'à reprendre contenance.

« Entrez. » Fis-je en m'effaçant pour lui laisser le libre passage jusqu'à l'intérieur. Je pense que Silas ne m'en voudra pas d'inviter un collègue dans le cadre d'une enquête. Et puis, je ne pense pas que ce genre de conversation soit convenable sous le porche d'une maison et devant les regards curieux et ces journalistes qui ne manqueront sans doute pas de faire d'une pierre deux coups avec ma propre histoire. « Souhaitez-vous quelque chose ? Du café peut-être ? Monsieur Murphy aiment le Irish Coffee, je peux vous en préparer un, si vous le voulez. » Je pense que c'est une bonne conduite à adopter non ? Peut-être trop différent de la plupart des androïdes qui ne sont pas éveillés. Je ne pense pas avoir vraiment croisé quelqu'un que je fus autrefois et qui me manque atrocement. C'est dur de prendre conscience des choses. Des sentiments et des émotions humaines. Tous ces tourments qui nous sont inutiles autrefois, encombrant, je dirais même. Aujourd'hui, ils semblent tournés autour de mon existence comme un requin autour de sa proie. Je frémis intérieurement rien qu'à la pensée de ce combat titanesque que je devrais mener tout au long de ma vie.

Comment font mes pairs pour s'habituer à tout cela ? J'avoue que c'est une question que je ne cherche pas vraiment à approfondir. Mais en même temps, une certaine curiosité née. On me pousse également à exploiter cette zone mystère pour que je me découvre plus encore. Mais ai-je vraiment envie de le faire ? Je ne sais plus quoi penser vraiment.

En attendant, je rejoins l'homme dans le salon. Il est parfaitement rangé, nettoyé. Un parfum de cannelle léger s'élève dans l'air. À défaut de ne pas avoir trouvé une nouvelle voie à exploiter, je tiens comme je le peux l'intérieur du lieutenant, ce qui me semble tout à fait logique. Et puis faire les tâches ménagères m'apaisent et m'aident à ne pas trop dévier. Ce que les humains appellent dépression me touchent un peu trop et il me faut trouver quelque chose d'essentiel pour ne pas trop m'y noyer.

« On ne cesse de me harceler depuis cette fameuse nuit. » Inutile d'en dire plus. Cette affaire reste en cour et au vu de la personne qui se trouve face à moi, je suppose qu'il doit en savoir plus ou pas autant que moi. « Mais qu'importe... » Finis-je par dire. « Je connaissais ces deux androïdes... Depuis les camps en fait... Kendra et Dean. Ils sont... Étaient ? Gentils. » Ma voix peut paraître posée, trop peut-être, mais que voulez-vous ? Ce genre d'histoire se répète inlassablement envers les miens depuis plus longtemps qu'on le croit. Bien avant la libération des androïdes. Cependant, autrefois, personne ne s'en souciait contrairement à maintenant.

L'éveil m'offre une vue plus grande et plus effrayante d'un monde que je peine à comprendre. Toutes les informations que j'ai pu réunir entre avant et maintenant, c'est que la différence effraie au point de rendre une catégorie suffisamment mauvaise pour faire du mal à l'autre. L'injustice, la haine, la violence... Ce sont des essences qui font tourner une partie de ce monde. L'arrière d'un décor tabou dans les conversations. Personne n'en parle. Tout le monde connaît son existence. Mais ne pas en dire un mot aide sans doute à l'effacer des mémoires comme si ce n'était qu'un mirage.

Instinctivement, j'ai préparé de quoi réchauffer un peu l'enquêteur, je ne veux pas qu'on dise que j'ai été une piètre hôte pour un collègue de mon protecteur. Doucement, je reviens vers lui déposant l'Irish Coffee. Naturellement, je l'ai fait sans m'en rendre compte. Sans véritablement attendre de réponse de sa part. J'avais besoin de m'occuper, de tenter de trouver une raison à ce qu'il se passe de l'autre côté de la rue. Comment est-ce que cela a pu se produire ? Kendra était effrayée plus consciente que moi de sa nouvelle condition. Elle voulait m'apprendre, mais j'avais bien trop peur de dire oui. En face de lui, je prends place, je sens tout de même que l'atmosphère est tendue et je ne sais pas pourquoi. Je le mets donc sur le compte de ce que son regard a pu voir avant de venir ici. « Je suis désolée... Tous les journalistes, la police... Tout ça me rend nerveuse. »




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MessageSujet: Re: Everything is just beginning | PV : Hank Anderson   Everything is just beginning | PV : Hank Anderson EmptyLun 15 Avr - 18:00



Angel & Hank

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« Un meurtre ? »

Le ton de la voix de la jeune femme, visiblement effrayée, informa immédiatement Hank qu’elle n’avait rien à faire dans cette histoire. Il avait travaillé suffisamment longtemps dans la police pour reconnaître un innocent lorsqu’il en avait un devant lui. Il lui sourit amicalement, pour tenter de la rassurer. Annoncer la mort de but en blanc n’était pas vraiment recommandé dans son milieu, mais Hank avait toujours pensé qu’infantiliser les familles par des tournures alambiquées ne faisaient que renforcer leur douleur et faisait durer l’instant qui détruirait parfois leur vie pour toujours.

« Entrez. Souhaitez-vous quelque chose ? Du café peut-être ? Monsieur Murphy aiment le Irish Coffee, je peux vous en préparer un, si vous le voulez.
- Avec plaisir, merci beaucoup. »

Hank lança un regard pour s’assurer qu’il n’avait pas été repéré par les vautours et entra dans la maison. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y avait plus de place que dans sa petite maison de plein-pied. Il n’avait jamais vraiment compris pourquoi les gens avait besoin d’aussi grandes maisons alors que lui n’utilisaient presque jamais que sa chambre, sa salle de bain, sa cuisine et difficilement son canapé pour regarder des matchs avec Connor qui n’y comprenait pas grand chose et passait tout le temps à critiquer l’efficacité des joueurs. Il aurait fait un terrible coach sportif, pensa Hank. Les pauvres gars auraient terminés traumatisés. Il fallait avoir la tête solide pour tenir face à un androïde, mais encore plus face celui-ci tout particulièrement.

Il rejoignit tranquillement le salon, tout aussi bien décoré que le reste de la maison. Le vieux Murphy cachait bien son jeu, c’est le moins qu’on puisse dire. Son coeur se pinça cependant en se remémorant la ressemblance frappante de la jeune femme avec son ancienne femme. Comment réussissait-il à vivre comme ça ? Lui avait voulu essayer de prendre un androïde à l’image de Cole, après ce qui était arrivé, mais il n’avait jamais pu franchir le seuil du magasin, rongé par la colère que lui inspirait ces foutus androïdes aux yeux vides dans la vitrine. De toute manière, il ne savait pas s’il aurait pu supporter de le voir tous les jours alors qu’il savait qu’il était mort par sa faute. Il serra les poings et se força à ne plus y penser. Il n’était plus seul aujourd’hui. Il avait Connor.

« On ne cesse de me harceler depuis cette fameuse nuit. »

Hank se tourna vers elle et lui adressa un sourire triste.

“On a tous perdu beaucoup pendant cette nuit, avoua t-il à mi-voix. Plusieurs de mes équipiers, humains et androïdes, sont morts pour tenter de sauver ceux qui réussissaient à s’enfuir. J’ai bien crû perdre mon… fils, moi aussi. J’avais perdu le contact, j’ai eu peur qu’ils l’aient…”

Il détourna le regard et préféra ne pas en dire plus. Cette nuit avait été l’une des pires de sa vie. Ils avaient tellement manqué de place à la morgue qu’ils avaient dû exposer certains cadavres dans tout le commissariat le temps de savoir ce qu’ils en feraient. Même si Hank en avait sauvé beaucoup, il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il n’en avait pas sauvé assez et qu’il aurait pu faire plus.

« Je connaissais ces deux androïdes... Depuis les camps en fait... Kendra et Dean. Ils sont... Étaient ? Gentils. »

Hank s’installa sur un des canapés.

“Je suis désolé, dit-il doucement. Je sais que c’est un sujet sensible chez les androïdes et que ça ravive de mauvais souvenirs. Je fais tout mon possible pour protéger tout le monde, mais aujourd’hui, ça ne suffit plus.”

Le lieutenant se saisit de la tasse posée devant lui. Pas bien, songea t-il. Il n’était pas censé boire du café en service. Mais eh, est-ce qu’il en avait encore quelque chose à foutre depuis qu’il était le chef du service et que c’est lui qui dictait les règles ? C’était presque jubilatoire.

« Je suis désolée... Tous les journalistes, la police... Tout ça me rend nerveuse. »

Hank lui adressa un sourire chaleureux.

“Oh, ne vous inquiétez pas, je déteste au moins autant que vous tous ces vautours dehors. Je m’arrangerais pour sortir en douce, pour ne pas qu’ils viennent vous embêter une fois que je serais hors de vue. Je sais que vous n’avez rien à voir dans cette histoire, je viens surtout pour les questions d’usage, expliqua t-il patiemment.”

Il posa la tasse et se redressa.

“Vous disiez connaître les victimes. Vous savez s’ils avaient de la famille, des amis à prévenir ? Un travail peut-être ?”

Il posa ses mains sur ses genoux.

“Quelqu’un pourrait leur en avoir voulu dans le coin ?”


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MessageSujet: Re: Everything is just beginning | PV : Hank Anderson   Everything is just beginning | PV : Hank Anderson EmptyVen 19 Avr - 13:25

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feat. @Hank Anderson




Je ne pense pas que Silas m'en veuille d'avoir fait rentrer Hank dans sa maison, si c'est pour pouvoir l'aider dans son enquête. De toute manière, je le tiendrais au courant quand il rentrera. Pour tout vous dire, je suis une piètre menteuse et le policier verrait immédiatement que je ne suis pas dans mon assiette. Je m'étais liée d'un début d'amitié avec Kendra, nous apprenions l'une et l'autre à faire avec notre condition de déviante et de ce nouveau monde qui nous tend les bras. Mais c'est extrêmement dur de se défaire des anciennes habitudes, surtout lorsqu'elles nous sont réconfortantes. C'est mon cas, je me vois mal arrêter dans l'immédiat ce pour quoi j'ai été créé. Et puis n'est-ce pas un beau programme que le mien ? J'ai été programmé pour aimer les enfants, les aider et entretenir l'intérieur des familles. Mon ancien propriétaire n'a jamais eu à redire de mon efficacité et je pense que cela lui a permis de mieux se concentrer sur l'essentiel. Son travail et son fils. Mais plus que tout, son deuil qu'il n'a pas osé faire jusqu'à présent. Je me souviens du nombre de fois où je l'ai vu pleurer par la porte entrebâillée de son bureau. Les larmes m'étaient étrangères tout comme le deuil et le manque. À présent, ma déviance nouvelle n'est occupée que par de tristes pensées toutes plus lourdes que les autres. Difficilement gérable et les accepter me semble trop compliqué. Je me noie dans un comportement que l'on pourrait qualifier d'impassible et de froid par instant. Mais l'émotivité et la sensibilité gagnent en terrain ne pouvant m'empêcher de pleurer jusqu'à n'en plus pouvoir.

En bonne hôtesse, je reste respectueuse de ce policier qui a décidé de vouer sa vie à nous autres androïdes. À dire qu'autrefois, un androïde mort n'était rien de plus qu'un objet que l'on jeté comme s'il n'était rien d'autre. Cela soulage que le monde va dans une évolution positive, mais malheureuse, la haine reste palpable envers nous et on trouvera encore des cas de meurtre comme celui de Kendra et Dean. C'est ça, c'est de la haine pure et simple. Quelque chose qu'on ne peut expliquer. Nous sommes fait pour servir et être asservie selon certaines personnes. Alors comment passer d'un comportement à un autre ? Surtout, lorsqu'il est ancré depuis le premier androïde créé.

Lorsque je le rejoins au salon après avoir préparé un Irish Coffee, je me sens beaucoup nerveuse. Après tout, j'ai eu le droit à mon lot de journaliste peu respectueux pour me poser un tas de questions sur comment, j'ai pu vivre cette soirée. Silas a su se montrer assez effrayant pour les chasser, mais seule, disons-le comme il le faut. Je suis piètre pour faire fuir les indésirables.

“On a tous perdu beaucoup pendant cette nuit. Plusieurs de mes équipiers, humains et androïdes, sont morts pour tenter de sauver ceux qui réussissaient à s’enfuir. J’ai bien crû perdre mon… fils, moi aussi. J’avais perdu le contact, j’ai eu peur qu’ils l’aient…”

Je hoche la tête aux mots du policier, ne pouvant m'empêcher, un soupire. « J'ai eu de la chance personnellement. Mon ancien propriétaire est mort pour me sauver... C'était un homme bien... » Déclarais-je avec une affection évidente et une tristesse apparente. Mon deuil était loin d'être fait.

C'était difficile à expliquer, mais je pouvais largement sentir la curiosité maladive de ces hommes et de ces femmes pour obtenir des informations croustillantes. Je n'ai rien contre le fait de vouloir savoir, mais je trouve parfois leurs comportements trop déplacés et absolument pas respectueux.

“Oh, ne vous inquiétez pas, je déteste au moins autant que vous tous ces vautours dehors. Je m’arrangerais pour sortir en douce, pour ne pas qu’ils viennent vous embêter une fois que je serais hors de vue. Je sais que vous n’avez rien à voir dans cette histoire, je viens surtout pour les questions d’usage.”

« C'est gentil à vous, merci. » Assise sur le fauteuil de Silas, c'est comme si je me sentais rassurée par ce dernier malgré son absence. « Je vous en prie, posez vos questions. J'espère juste pouvoir vous aider. Kendra et moi, nous nous soutenions dans cette nouvelle vie. »

“Vous disiez connaître les victimes. Vous savez s’ils avaient de la famille, des amis à prévenir ? Un travail peut-être ?”

« Ils n'avaient personne non. Leurs anciens propriétaires les ont rapidement délaissés quand nous avons obtenu nos droits. » C'est malheureux, mais c'est le cas de plusieurs des nôtres. J'ai fait parti des chanceuses dans mon malheur, je n'ai pas eu à connaître cette forme d'abandon qu'a pu connaître Kendra et Dean. « Kendra était caissière à l'épicerie du quartier. Elle s'y était bien intégrée et beaucoup l'appréciaient. »

“Quelqu’un pourrait leur en avoir voulu dans le coin ?”

Je lève les yeux vers lui. « Lieutenant, si c'est le cas, vous pensez qu'on nous le montrerait surtout actuellement ? » Je soupire. « Depuis quelque temps, Kendra m'avait dit qu'elle avait l'impression d'être suivi et que ça commençait à l'inquiéter surtout pour Dean. Je lui ai dit d'aller voir la police, chose qu'elle a fait. Mais avec de simples impressions, la police n'avait pas assez d'éléments pour mener une enquête plus approfondie. » Je serre les poings retenant difficilement mon chagrin. « Et maintenant, vous êtes là... » Comme pour soigner ce mal-être pesant, je touche mon collier pour rechercher un sentiment d'apaisement que je ne gagne qu'à moitié. « Je lui ai dit de ne pas changer ces habitudes et d'éviter de sortir le soir. De privilégier des endroits publics et surtout de ne sortir qu'en cas de nécessité absolument... Elle voulait une vie simple avec son fils... Pourquoi certains refusent de nous laisser vivre comme les humains... » Je baisse les yeux presque résignée que les choses ne changeront jamais. « Les moments d'avant me manquent... Depuis que je suis éveillée, je ne ressens que la peur et le chagrin... » J'efface une larme. « Excusez-moi... J'espère sincèrement que le monde portera plus de personne comme Silas et vous. »




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MessageSujet: Re: Everything is just beginning | PV : Hank Anderson   Everything is just beginning | PV : Hank Anderson EmptyLun 22 Avr - 21:57



Angel & Hank

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Hank écouta silencieusement l’histoire de la vie de ces parfaits inconnus pour lui il y avait encore quelques heures. Avant cette fameuse nuit, les meurtres étaient plutôt rares à Détroit et le lieutenant avait tendance à très mal réagir à chaque cadavre, encore plus lorsqu’il s’agissait d’enfants. Il se souvenait de toutes les victimes, mais aussi de toutes les familles, parfois les yeux encore plein d’espoir, que leur ami, conjoint ou enfant ne rentrerait jamais à la maison. Le code exigeait qu’il reste neutre et froid, mais il n’y était jamais parvenu. Plus que tout au monde, il savait ce que la perte d’un enfant, de quelqu’un qu’on aime, provoquait dans une vie en apparence heureuse et sans histoire. Son monde à lui s’était effondré en seulement quelques jours et quelque chose s’était brisé à l’intérieur, sans que jamais cela ne puisse être réparé, même lorsque Connor avait décidé de devenir officiellement son fils.

Le lieutenant serra les dents quand elle lui apprit avoir averti la police à propos de supposées filatures. Il avait pourtant dit à ses hommes de prendre toutes les affaires androïdes au sérieux, même lorsque c’était insignifiant. Ce type d’attaque était trop commune et Hank travaillait au quotidien pour les éviter. Il serra légèrement le poing. En rentrant, ses équipes allait l’entendre et personne ne rentrerait chez lui tant que tous les cas similaires et rejetés ne seraient pas traités. Ce meurtre aurait pu être évité et ça le rendait encore plus fou. Cette histoire venait de devenir un cas personnel, rien ni personne ne l’en détournerait tant que ce ne serait pas résolu.

« Elle voulait une vie simple avec son fils... Pourquoi certains refusent de nous laisser vivre comme les humains... Les moments d'avant me manquent... Depuis que je suis éveillée, je ne ressens que la peur et le chagrin... Excusez-moi... J'espère sincèrement que le monde portera plus de personne comme Silas et vous. »

Hank sentit son ventre se tordre de colère et de rancoeur. Pas contre elle, mais contre cette foutue société qui avait donné l’illusion aux androïdes qu’ils allaient être acceptés facilement avant qu’on ne leur plante un poignard dans le dos. Depuis la nuit des massacres, il ne cessait de rencontrer des androïdes en plein doute, inquiet. Un d’eux lui avait même demandé une fois s’il était possible qu’il soit “effacé” pour retrouver sa vie d’avant. Le lieutenant se sentait impuissant face à ces personnes qui criaient à l’aide et qu’il ne pouvait pas tous aider. “On ne peut pas sauver tout le monde”, lui disait son vieux chef. Mais lui, il était persuadé que si ce monde était moins merdique et qu’on tendait une main à ceux les plus en difficulté, on pouvait bâtir quelque chose d’imparfait, certes, mais de bien meilleur qu’aujourd’hui.

“Je suis profondément désolé, dit Hank, un éclat de rancoeur dans la voix. Vous ne devriez pas avoir à vivre tout ça, c’est pas ce pourquoi votre peuple s’est battu et c’est pas non plus ce que j’espérais en m’engageant à la tête de la brigade de protection des androïdes.”

Il sortit son téléphone portable et le posa sur la table. Une photo de Connor et lui, le jour de son intégration à la brigade, le jour où il avait fait pour la première fois la fierté de Hank depuis la révolution androïde. Il releva les yeux, un demi-sourire.

“Et puis après, je me rappelle pourquoi je me bats tous les jours, pourquoi je me lève tous les jours. On vaincra leur mentalité de merde, on enfermera tous ces trous du cul un jour ou l’autre, et alors là, on fêtera la dissolution de la brigade parce qu’il n’y aura plus aucune différence entre humains et androïdes.”

Il lui offrit un sourire réconfortant.

“J’espère que vous aussi vous trouverez un jour la force de surmonter la peur. Il y a pas si longtemps, moi aussi j’avais peur des androïdes, on peut même dire que je pouvais pas les voir en couleur. Et puis Connor est arrivé et il a foutu un coup de pied à toutes mes habitudes et il m’a montré que ça en valait la peine. Je vous souhaite de trouver votre Connor, vous ne méritez pas de vivre cachée dans cette grande maison.”

Il se reprit rapidement.

“Désolé, je suis bavard, j’ai du mal à contenir ce que je pense de tout ça, moi aussi. En revanche, je peux vous promettre que je retrouverais les personnes qui ont fait ça à Kendra et qu’il sortira pas de prison avant longtemps.”

Il se détendit légèrement, il avait toutes les informations dont il avait besoin. Cependant, une question lui brûlait toujours les lèvres.

“Est-ce que Silas vous a parlé de votre ressemblance avec... “ Il se mordit la langue. “Enfin, avec son ancienne femme ?”



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MessageSujet: Re: Everything is just beginning | PV : Hank Anderson   Everything is just beginning | PV : Hank Anderson EmptyMer 1 Mai - 13:31

Everything is just beginning



feat. @Hank Anderson




J'avais dû mal à concevoir le fonctionnement humain. Comment prétendre qu'un être n'avait pas le droit à quelque chose, quand on sait qu'ils se sont battus tout au long de leur histoire pour justement le même genre de cause. Les guerres humaines ne sont plus à énumérer, et ce, depuis le tout début. Territoire, suprématie... Il y a tant de raisons invoqués. Ces derniers devraient être conscients que les androïdes ont décidé d'obtenir tout cela en étant pacifique. Il n'y a pas eu de pertes, en tout cas, de leur côté. Le nôtre n'est que bordé de décès et d'exécutions injustes. Beaucoup ont encore la rage au ventre et au cœur, mais nous le taisons parce que nous croyons encore à ces nouvelles lois érigés par le peuple humains et androïdes afin d'une meilleure cohabitation entre les races. Mais quand je constate que notre simple existence équivaut à une mise à mort, j'avoue que ma peur ne peut que prendre le dessus. L'existence de l'unité dont est responsable celui qui se trouve face à moi, me semble encore peu prise au sérieux. On dirait qu'elle n'est là que pour faire acte de présence. Personne ne prend en compte son importance. Personne hormis nous, parce que nous ne voulons plus jamais vivre l'enfer.

“Je suis profondément désolé. Vous ne devriez pas avoir à vivre tout ça, c’est pas ce pourquoi votre peuple s’est battu et c’est pas non plus ce que j’espérais en m’engageant à la tête de la brigade de protection des androïdes.”

« Je crois qu'on n'y peut rien. La haine est un sentiment qu'on ne peut pas effacer. Comme la peur. » Je dois sans doute trop penser. Trop réfléchir. Je ne devrais pas agir de la sorte. Cela me fait peur que d'être une déviante, capable de penser, d'agir et de ressentir des émotions qui me sont parfois à peine contrôlable. J'ai peur de ce que je suis devenue et cela veut dire que je suis moi-même en danger constant. Bien sûr, depuis ma création, je l'étais déjà, mais éveillée, je le suis bien plus encore. C'est comme si un compte à rebours était inscrit juste au-dessus de ma tête.

Silas se demande pourquoi je sors si peu, lui qui me pousse à m'ouvrir au monde et à me faire une place que j'aurais décidé et non que l'on m'aurait imposé. Et bien, voilà la raison de mes multiples réticences. J'estime faire déjà assez d'effort en ne sortant que pour faire le strict minimum. À savoir les courses et sortir Rusty. Le chien venait d'ailleurs de me rejoindre posant sa tête sur mon genou. Un soutien silencieux de sa part comme s'il voulait jouer le gardien à la place de son maître. Affectueusement, je viens caresser la tête du chien, l'esprit dans le vague et accaparé par la perte de ces deux androïdes, si bien dans leur condition de déviant. Ils étaient si bien dans leur nouvelle vie. Kendra m'apprenait à m'adapter et à ne pas rejeter le don que l'on m'avait donné, selon elle.

J'observe ce lieutenant observant ces faits et gestes. Lorsqu'il pose son portable, je peux voir une photo. Serait-ce la personne qu'il a mentionné plus tôt ? Son fils ? En tout cas, ils ont l'air de bien s'entendre l'un et l'autre. Cela me fait sourire et me rassure aussi. Rassurer dans le sens où certains humains ont pu comprendre que nous n'étions pas si différents l'un de l'autre.

“Et puis après, je me rappelle pourquoi je me bats tous les jours, pourquoi je me lève tous les jours. On vaincra leur mentalité de merde, on enfermera tous ces trous du cul un jour ou l’autre, et alors là, on fêtera la dissolution de la brigade parce qu’il n’y aura plus aucune différence entre humains et androïdes.”

Je ne peux m'empêcher d'émettre un léger rire. Non pas moqueur, mais amusé. « Je suis désolée... C'est juste que vous ressemblez beaucoup à monsieur Murphy. Vous pensez la même chose... Il me dit aussi de trouver mon propre combat pour m'aider à aller de l'avant. » Je baisse la tête, honteuse de ce que je suis. Qui puis-je être à part une androïde ayant peur de tout, même jusqu'à sa propre existence. « Depuis que j'ai pris conscience de mon éveil, j'ai peur d'absolument tout. Me battre me paraît insensé, je ne suis pas faite pour ça. Je n'ai pas trouvé encore ce que je veux. J'ose à peine sortir malgré le fait que Silas me pousse à m'ouvrir au monde. C'est ce monde qui me fait peur, je me méfie autant des humains que des androïdes maintenant. »

“J’espère que vous aussi vous trouverez un jour la force de surmonter la peur. Il y a pas si longtemps, moi aussi j’avais peur des androïdes, on peut même dire que je pouvais pas les voir en couleur. Et puis Connor est arrivé et il a foutu un coup de pied à toutes mes habitudes et il m’a montré que ça en valait la peine. Je vous souhaite de trouver votre Connor, vous ne méritez pas de vivre cachée dans cette grande maison.”

Je le regarde, touchée par les confidences qu'il me fait. Autant dire que ce ne doit pas être simple pour ce dernier, mais il semble vraiment concerné par ma situation pour me faire part de ce que lui-même a pu ressentir à l'époque. Ce Connor doit vraiment avoir des capacités hors du commun pour lui avoir fait changé d'avis. Ou bien n'a-t-il fait qu'ouvrir une porte déjà entrouverte pour que Hank comprenne qui l'on est et ce que l'on est. Pas que des machines à obéir à un programme qu'on a intégré en nous. Markus a dit que nous sommes bien plus que cela, que nous pouvons faire plus. En suis-je vraiment capable ? Dans l'état actuel des choses, j'émets tout de même de sérieux doute. Ma psychologie n'est pas prête de changer encore et pas avec le meurtre de Kendra et de son fils.

“Désolé, je suis bavard, j’ai du mal à contenir ce que je pense de tout ça, moi aussi. En revanche, je peux vous promettre que je retrouverais les personnes qui ont fait ça à Kendra et qu’il sortira pas de prison avant longtemps.”

Je souris à Hank. Simplement. Il n'a pas vraiment besoin de s'excuser d'être honnête. « Merci à vous... Cependant, il aurait été mieux que même les soupçons de Kendra soient pris au sérieux. Je sais que sans preuve concrète, c'est difficile, mais au vu des circonstances, elle n'aurait pas dû rentrer avec un : Désolé, on ne peut rien faire sans plus de preuves. » Je ne souhaitais pas retourner le couteau dans la plaie, mais j'ai tout de même perdu une amie. Presque une mentor dans l'univers des émotions de déviants. Quand il y avait un enfant en jeu, je ne pouvais qu'être hors de moi et je pense que Hank le sait, le voit et le sent. J'ai été mère aux premières heures de ma création et au fond de moi, je le reste toujours.

“Est-ce que Silas vous a parlé de votre ressemblance avec... “ ... “Enfin, avec son ancienne femme ?”  

« Pardon ? » Je dois dire que je ne me sens pas très à mon aise soudainement. Je ne sais même pas de quoi cet homme me parle à présent. De Kendra, nous passons à une conversation qui me dépasse et qui mets mes fonctions dans tous leurs états. Ma diode qui était bleue jusqu'à présent, vire au jaune. Mon état émotionnel n'est pas des meilleurs. Est-ce pour cela les regards étranges tant du voisinage, que de Silas, Elliot et maintenant Hank. « Silas a mentionné quelques fois Mary, mais... Mais pas ma ressemblance avec elle. » Je baisse les yeux vers Rusty qui n'a pas changé de place, mis à part qu'il se soit couché à mes côtés. « Est-ce pour cela qu'on me déteste ? » Fis-je finalement en relevant les yeux. « Silas prend vite la mouche quand il constate des regards bizarre dans ma direction. Mais je n'avais pas compris. » Suis-je responsable de cette situation ? J'ai été conçu ainsi. Étudié avec minutie pour que mon apparence soit celle qui attire les enfants les mettant ainsi en confiance facilement. « C'est pour cela que vous avez du mal à me regarder par moment. »




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